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Diversité culturelle et développement durable : La part contributive du Conseil économique et social

Publié le mercredi 15 juillet 2020 à 22h00min

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Diversité culturelle et développement durable : La part contributive du Conseil économique et social

Le Conseil économique et social (CES) organise du 14 au 16 juillet à Koudougou, un forum national sur le thème : « Diversité culturelle et développement durable au Burkina Faso : état des lieux, défis et perspectives ».

La culture c’est ce qui demeure en l’homme lorsqu’il a tout oublié dit-on. Durant les trois jours de réflexion sur le thème du forum, « il s’agira pour les participants d’examiner et de réfléchir sérieusement et profondément sur la question et sortir des recommandations qu’ils achemineront auprès des autorités afin de les inciter à mettre en œuvre ces recommandations » a souligné le président du CES, Moïse Napon.

Même si cet apport de la culture n’est pas quantifiable, tous sont unanimes à reconnaitre la place qu’elle occupe dans un pays comme le Burkina Faso. Le pays à des valeurs qui sont largement partagées et caractérisé par une diversité culturelle avec plus de soixante (60) ethnies qui constituent un répertoire d’expressions artistiques et culturels.

Aux côtés des conseillers du CES, de nombreuses autres personnalités sont venues prendre part au forum.

Cette diversité d’appartenance des Burkinabè constitue une richesse inestimable et pourrait servir à la promotion d’un développement durable. C’est dire que la culture constitue un vecteur essentiel d’intégration des peuples et les organisations spécialisées et de ce fait, occupe toute sa place dans la réalisation des objectifs de développement durable.

La diversité culturelle sonne comme la meilleur arme pour la survie face au torrent de la globalisation, des échanges et de l’uniformisation des sociétés a fait savoir le président du CES à l’ouverture des travaux. C’est conscient donc de la part contributive de la culture pour le développement que le Conseil économique et social organise ce forum afin d’apporter sa contribution sur la question. Partageant la vision du CES, le maire de Koudougou Maurice Mocktar Zongo et Madame le gouverneur du Centre-Ouest Irène Coulibaly ont à leur tour salué à sa juste valeur la tenue de cette rencontre. Pour ces deux personnalités, la ville de Koudougou constitue un creuset de la culture burkinabè.

Selon le Président du CES, les activités culturelles auraient contribué à hauteur de 3,93% au PIB soit 154,807 milliards de FCFA au Burkina Faso.

Aussi, elles attendent de ces réflexions un plus au profit de la culture dans la région, et partant du Burkina Faso tout entier. Pour le président du CES, le Burkina Faso est un pays qui brille par la diversité de sa culture. Et cette richesse du patrimoine culturel national et la créativité des acteurs favorisent l’émergence de nombreuses activités culturelles modernes qui ont permis le rayonnement du pays sur l’échiquier international. Un dynamisme culturel qui se caractérise par la tenue régulière de grandes manifestations dans notre pays à l’image du FESPACO, de la SNC, du SIAO, des Nuits Atypiques de Koudougou…

Financièrement, la culture contribue au développement

Et pour soutenir sa conviction de ce que la culture contribue au développement, le président du CES s’est appuyé sur les résultats d’une étude des indicateurs qui contribuent au développement, qui indiquent qu’en 2013 par exemple, les activités culturelles auraient contribué à hauteur de 3,93% au PIB soit 154,807 milliards de FCFA. Dans le domaine des emplois, a soutenu le président du CES, l’étude sur les emplois culturels réalisée en 2017 par le ministère en charge de la culture, a évalué les emplois culturels à 392 729, soit 4,6% du volume total des emplois dénombrés.

Aussi, pendant les trois jours de travaux, le contenu du forum sera basé essentiellement autour de deux panels au cours desquels, des communications seront données par d’éminents hommes de culture. En tout, six communications seront animées à l’intention des conseillers du CES et bien d’autres participants dont des gouverneurs de régions. La première communication qui devait être animée par le ministre de la Culture a pour thème : la diversité culturelle au Burkina Faso : Quels atouts pour booster le développement socio-économique du pays ?

En marge du forum, le président du CES a visité une exposition de produits locaux dans l’enceinte de la mairie de Koudougou

Les autres thèmes développés sont : Les valeurs culturelles partagées : un moyen de consolidation de la cohésion sociale au Burkina Faso ; De la transmission des savoirs endogènes et le développement de la recherche sur les aspects fondamentaux du patrimoine culturel national ; Mécanisme de promotion et de communication des produits culturels burkinabè : rôle de l’Etat et des acteurs non étatiques ; Promotion de la diversité culturelle pour le développement durable du Burkina Faso : rôle des associations et entreprises culturelles ; et la contribution de la culture et du tourisme au développement socio-économique du Burkina Faso.

Ce cadre donne une fois de plus, l’occasion de promouvoir l’échange des connaissances et des meilleurs pratiques en matière de pluralisme culturel, en vue de faciliter dans des sociétés diversifiées l’intégration des peuples venant d’horizons culturels variés a soutenu le président Moïse Napon. « Même si les diversités d’horizon, de langue, de religion, d’ethnie et de savoirs constituent bien souvent des facteurs d’exclusion dans nos sociétés modernes, nous devons nous rendre compte qu’elles sont bien au contraire des atouts et un potentiel inestimable à exploiter pour nous enrichir mutuellement et trouver la symbiose nécessaire à la paix et à la cohésion sociale », a conclut le président du CES.

Raogo Yaméogo

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