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Secteurs sociaux, spéculation en bourse : Profiter de la remise de la dette

Publié le vendredi 16 septembre 2005 à 09h14min

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L’Assemblée annuelle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) se tient à Washington du 23 au 25 septembre 2005. C’est au cours de cette session qu’il sera discuté et adopté les conditionnalités de la remise de la dette de dix-huit pays pauvres très endettés (PPTE) décidées par le Sommet du G8 de Gleneagles (Royaume Uni) du mois de juillet 2005.

Selon toute vraisemblance, le montant de la dette du Burkina Faso envers la Banque mondiale, le FMI et la Banque africaine de développement (BAD) qui sera remis, sera connu. Les spécialistes de la dette l’estiment à plusieurs centaines de milliards de FCFA sur plusieurs années. Les ressources dégagées seront consacrées à la lutte contre la pauvreté et iront en priorité, aux secteurs sociaux (éducation, santé), aux infrastructures, à l’agriculture...

C’est le moment pour les opérateurs de ces secteurs de se préparer à profiter de cette manne. Les bureaux d’étude, les entreprises du bâtiment et des travaux publics, les entreprises de services, etc. ont intérêt à préparer demain aujourd’hui. Cela peut se traduire par un renforcement des capacités, des mesures de consolidation et/ou de création d’entreprises performantes. Si cela n’est pas le cas, une bonne partie de la « manne » de la dette remise filera au nez et à la barbe des opérateurs privés burkinabè.

Le spectacle désolant et révoltant du gombo, de la tomate, de l’aubergine pourrissant dans les champs et autour des marchés refait surface en ce mois de septembre. Les producteurs n’ont aucune technique pour conserver ces légumes abondants en cette période et qui vont disparaître des marchés dans quelques mois. Les opérateurs privés ne leur sont d’aucun secours. Se pose la question de savoir comment des pays comme l’Inde, le Viêt-nam, etc. qui selon les experts vivaient, il y a quelques années, les mêmes préoccupations que le Burkina, arrivent aujourd’hui à conserver leurs fruits et légumes et les exportent.

En attendant que les innovateurs et les chercheurs burkinabè trouvent les technologies qui soient propres au Burkina, peut-être faudrait-il importer ? Pourquoi pas acheter les brevets ? A la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan, les secteurs en progrès en ce mois de septembre, sont les services publics avec des titres comme la SONATEL (Société nationale des télécommunications du Sénégal), la Société des Eaux de Côte d’Ivoire..., les finances avec les titres de la Bank of Africa (Bénin), la Banque internationale pour le commerce et l’industrie (Côte d’Ivoire). L’agriculture n’est pas en reste avec des titres comme FILTISAC (Fabrication de sacs) TRITURAF (Trituration et raffinerie).

Le marché des céréales fait son « yoyo » au Burkina Faso. Si le plat de maïs connaît une déflation : 550 FCFA en début septembre contre 750 en août, celui du mil, le petit mil notamment, connaît une inflation : 800 FCFA, début septembre contre 650 en août, que d’aucuns ne s’expliquent pas à la veille des récoltes. Rareté de la denrée, incertitudes quant à la saison, spéculations... ce sont là les interrogations des consommateurs.

Tiergou Pierre DABIRE
Sidwaya

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