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BRAKINA : les chiffres de la bonne "santé"

Publié le vendredi 2 septembre 2005 à 07h46min

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Après les moments de turbulence des années 90, les Brasseries du Burkina Faso (BRAKINA) se présentent aujourd’hui comme une entreprise qui se porte mieux dans le paysage économique burkinabè. Reprises par le groupe Castel en 1992, les Brasseries du Burkina Faso (BRAKINA) passent aujourd’hui pour être un modèle de secteur privé investissant au pays des Hommes intègres.

Des chiffres témoignent de la performance de cette société et reflètent la réussite du processus de privatisation en cours au Burkina Faso. 60 milliards de F CFA de chiffre d’affaires, environ 1,3 million d’hectolitres (toutes boissons confondues) vendues en 2004, 17 milliards de F CFA reversé à l’Etat au titre des impôts et taxes, 2,6 milliards de F CFA de masse salariale annuelle servis à 417 employés permanents... Ces données font de la BRAKINA une mastodonte sur la scène des entreprises implantées au Burkina Faso...

Mais cela n’a pas toujours été le cas, l’entreprise date d’avant les indépendances. Elle a connu des moments difficiles avant sa reprise par le groupe Castel qui détient 90% des parts Depuis le contrôle de la BRAKINA par le groupe français, l’un des leaders mondiaux de la brasserie, d’importants actes ont été posés dans le but d’accroître les performances et la capacité de la société.

Ces dernières années, 17 milliards de F CFA d’investissement soit 3 milliards en 2005 ont été réalisés à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso pour parer à la vétusté de certains matériels de production. Ces investissements à terme permettront également de relever la capacité des usines de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso de 1,3 million d’hectolitres/an à 1,5 million d’hectolitres/an. L’autonomie de l’usine de Bobo passera de 300 000 hl à 500 000 hl. Outre les usines de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, la BRAKINA déploie progressivement des contractuels sur l’ensemble du territoire. Cela se caractérise déjà par la création de trois dépôts (Koudougou, Ouaghigouya, Koupèla). Le souci est de rapprocher davantage les produits des caves. La société vent ses productions à un grossiste-(SODIBO) qui approvisionne les cavistes (120 au total, soit 60 pour la ville de Ouagadougou) qui, eux, se chargent de la distribution au détail.

Des efforts pour garantir la qualité

Afin de permettre une bonne diffusion de ses produits, la BRAKINA a mis en place une politique d’assistance des cavistes (grossistes). Ceux-ci bénéficient ainsi de crédits, de camions pour le transport des boissons etc.). Un accent est mis sur la qualité des produits. La société est sur le point de se faire agréer par le régime Coca-Cola à la norme internationale ISO 9001. Elle œuvre également à l’obtention d’un agrément pour la norme HACCP de haute qualité pour les sociétés agro-alimentaires.

La fabrication des produits est soumise à un double regard : l’ensemble intérieur et extérieur de la production soutient le directeur général, M. Georges Lecluse est régulièrement analysé et contrôlé par les différents laboratoires : le Laboratoire national de santé publique, un laboratoire suisse appartenant au groupe Castel, le laboratoire de Vichy (appartenant également au groupe Castel) analyse et contrôle l’eau minérale "Laafi".

Toutes ces mesures ont permis à la BRAKINA d’oublier les moments difficiles où la qualité de ses produits était contestée. Aussi, des représentants du groupe Coca-Cola viennent régulièrement vérifier toute la procédure de fabrication des boissons gazeuses... Toutes ces actions visent l’atteinte de la performance et de la préservation des clients car depuis l’année 2004, une autre brasserie s’est installée au Burkina Faso (BRAFASO). Comment la BRAKINA a-t-elle accueilli l’arrivée du concurrent Brafaso, avons-nous demandé au DG. Et M. Lecluse de répondre : "Brafaso est plus pour nous plutôt une consœur qu’un concurrent".

"La crise est derrière nous "

Au cours de la saison 2003-2004, la BRAKINA a vécu une crise sociale très aiguë. L’autorité du DG de l’époque avait fini par être contestée par de travailleurs qui n’avaient pas hésité à le huer et à le mettre à la porte. "Mais depuis le changement intervenue à la direction générale, une bonne ambiance de travail règne au sein de l’usine", a confié un délégué des travailleurs. Le nouveau DG a choisi "d’avoir de bons rapports avec tout le monde et de ne pas avoir la grosse tête". Ainsi, face à la crise alimentaire, des vivres ont été distribué à l’ensemble du personnel.

Au plan social, la BRAKINA a pris part également en charge médicalement chaque membre du personnel et sa famille, la prise en charge à 100% des malades du Sida... Suite à l’épidémie du choléra, M. Lecluse, de concert avec son personnel, a instauré au sein de l’usine des mesures d’hygiène encore plus strictes. Le DG de la BRAKINA annonce la mise sur le marché d’ici à la fin de l’année 2005, de la Malta Guiness, une boisson non alcoolisée.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
Jolivet Emmaüs


Le processus de fabrication de la bière

La bière se prépare comme une soupe. Le cycle dure quinze (15) jours. Cette boisson est obtenue à partir de céréales germées, principalement du malt (orge germée, séchée et réduite en farine) et du houblon. La préparation se passe en trois étapes : le maltage, le brassage et la fermentation.

Le maltage : l’orge, gonflée d’eau par trempage, séjourne dans une cuve. Le germe se développe au cours d’un brassage lent à une basse température. Le mélange ainsi obtenu sera dégermé et séparé de ses radicelles. Puis on passe à la 2e étape.

Le brassage : le malt moulu est additionné d’eau, on y ajoutera plus tard du maïs ou du sucre. Le bouillon recueilli, filtré, refroidi puis oxygéné est ensemencé de levure.

La fermentation : sous l’effet de la levure, le bouillon va subir une fermentation. Surtout l’extraction de la levure, le refroidissement de la bière et son introduction en cuve de stockage. Au moment du soutirage, la bière est de nouveau filtrée et pasteurisée.

RZ
J.E

Sidwaya

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