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Burkina Faso : Les acteurs veulent s’accorder sur le concept de « cohésion sociale »

Publié le mercredi 25 septembre 2019 à 21h20min

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Burkina Faso : Les acteurs veulent s’accorder sur le concept de « cohésion sociale »

Trois jours durant, les acteurs intervenant dans le domaine de la « cohésion sociale », vont plancher sur une définition consensuelle du concept. Il s’agira, au cours de cet atelier national, de répertorier et d’analyser les facteurs entravant la promotion de la cohésion au Burkina Faso. Initié par le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de cohésion sociale, la présente rencontre se tient du 24 au 26 septembre 2019 à Ziniaré, dans la région du Plateau central.

« Quand on parle de cohésion sociale, c’est qu’on a senti les prémices d’une désunion, les effets d’un déchirement du tissu social. La cohésion sociale, c’est construire les bases d’une harmonie afin que chacun puisse savoir qu’il est important et utile », a noté, d’entrée de jeu, le Pr Albert Ouédraogo, enseignant chercheur à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Pour lui, la cohésion sociale est comparable à l’air qu’on respire. « On respire sans avoir à mener une réflexion particulière et si on commence à se poser des questions sur l’air, c’est qu’on commence à étouffer et aujourd’hui, le Burkina commence à étouffer », a-t-il poursuivi.

Il est évident, ces dernières années, soutient le Pr Albert Ouédraogo, que des manifestations de tous ordres (attaques terroristes, propos incendiaires aussi bien des politiques que des citoyens, actes d’incivisme) ont tendance à déchirer le tissu social. D’où la présente rencontre qui, dit-il, permettra de réfléchir sur la nécessité de notre vivre-ensemble. Mais avant, le ministère en charge de la cohésion sociale a jugé nécessaire de réunir l’ensemble des acteurs œuvrant dans le domaine pour s’accorder sur une définition du concept.

« Nous avons beaucoup d’acteurs qui interviennent sur le terrain, mais les interventions diffèrent d’un acteur à un autre. L’atelier va nous permettre d’aller vers une compréhension commune de la cohésion sociale, de mieux encadrer nos actions sur le terrain et d’uniformiser le dialogue en matière de cohésion sociale », a indiqué la ministre déléguée chargée de la Décentralisation et de la cohésion sociale, Madiara Sagnon/Tou. Dans la pratique, cette rencontre permettra d’identifier les valeurs communes et nécessaires au vivre-ensemble qui conduira à la formulation d’une vision de la cohésion sociale au Burkina Faso d’ici à l’horizon 2030.

Mieux, au-delà d’une définition consensuelle du message, le Pr Albert Ouédraogo estime qu’il faut harmoniser les actions. « Vous pouvez avoir un message consensuel, mais des actions divergentes et là, votre message serait inutile. Au-delà du message qui est important, il faut qu’on arrive à définir des actions consensuelles pour lesquelles les Burkinabè vont se reconnaitre et aller de l’avant. Ce qui nous lie, doit dépasser ce qui nous divise », a-t-il relevé.

Nicole Ouédraogo
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