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UNESCO : Bilan satisfaisant pour le Burkina Faso à la septième session de la conférence des parties à la Convention de 2005

Publié le lundi 10 juin 2019 à 14h02min

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UNESCO : Bilan satisfaisant pour le Burkina Faso à la septième session de la conférence des parties à la Convention de  2005

La septième session de la Conférence des Parties à la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles s’est tenue du 4 au 7 juin 2019 au siège de l’UNESCO à Paris. Le Burkina Faso y a pris part et a été élu à l’unanimité pour diriger la session. La délégation était conduite par Monsieur Abdoul Karim Sango, ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme.

Après l’ouverture des travaux, le ministre burkinabè de la Culture, des Arts et du Tourisme a été élu à l’unanimité président de la Conférence pour conduire les débats de cette réunion mondiale. Dans son discours d’ouverture de la session, Monsieur Abdoul Karim Sango a informé les participants que « le Burkina Faso a ratifié la Convention 2005 dès l’année 2006 ».

Selon Monsieur Sango, la Convention 2005 fournit « un cadre stratégique unique et une feuille de route pour soutenir l’émergence d’industries culturelles et créatives dynamiques et fortes ». Cette Conférence des Parties représente, a-t-il dit, « une opportunité importante pour faire un état des lieux des progrès réalisés et élaborer de politiques culturelles innovantes ».

Au cours des travaux, la septième session a donc examiné plusieurs points dont la place du numérique dans le secteur de la culture. En effet, le numérique prend de plus en plus d’importance ; tous les contenus culturels étant reproduits sur des supports numériques. La réflexion a été menée pour voir comment cette mutation technologique peut se faire au profit principalement des créateurs qui souvent hélas font face à des géants de l’informatique et ne retirent pas tous les bénéfices de l’exploitation de leurs œuvres. L’autre point à l’ordre du jour a concerné le statut de l’artiste et une des conclusions importantes, c’est qu’il faut véritablement que les artistes puissent vivre de leur art.

Le troisième point à l’ordre du jour de cette session a porté sur l’état du Fonds international pour la diversité culturelle (FIDC). La Conférence a estimé qu’il faut mettre l’accent sur la question culturelle, du dialogue culturel parce qu’il n’y a point de développement sans développement culturel.

La conduite des débats par le ministre Abdoul Karim Sango a été bien appréciée au sein de l’UNESCO. Sans fausse modestie, Monsieur Sango pense que « le Burkina Faso a une expérience qui a intéressé le secrétariat de la convention au regard de la diversité des expressions culturelles que nous avons dans notre pays et dont la plus emblématique reste évidemment le FESPACO ».

Au-delà du FESPACO, ajoute-t-il, « c’est aussi notre rapport aux arts à travers le SIAO, c’est aussi la SNC qui est un grand moment de rencontre, de dialogue culturel entre tous les peuples du Burkina. Enfin, l’UNESCO estime que le dialogue culturel est bien implémenté au Burkina, ce qui traduit notre relative cohésion sociale. Ce sont tous ces éléments qui ont milité en faveur de la désignation du Burkina pour la conduite des débats de cette session ».

Ouagadougou, capitale mondiale du livre en 2021

En marge des travaux, Monsieur Abdoul Karim Sango a rencontré le 7 juin 2019 dans la matinée, les représentants de la Norvège, du Qatar, les ministres de la Culture du Bengladesh, de la République centrafricaine et le Directeur général adjoint de l’UNESCO chargé des questions culturelles pour lui indiquer (le DGA de l’UNESCO) que le Burkina Faso a postulé pour faire de Ouagadougou la capitale mondiale du livre en 2021.

Le Burkina Faso présente de nombreux atouts pour pouvoir organiser cette manifestation culturelle mondiale. Le chef de la délégation burkinabè à la septième session pense que « le premier élément qui nous rassure, c’est que notre pays a déjà suffisamment prouvé combien il est capable d’organiser de grands événements au plan culturel ». Au plan technique, « le dossier a été très bien monté », rassure Monsieur Sango.

A la question de savoir si le Burkina Faso a une grande tradition littéraire qui lui permet de postuler à l’organisation d’une manifestation d’une telle envergure, le Ministre répond : « Nous sommes un pays qui a produit de grandes personnalités de l’écriture ; je veux citer ici, le Professeur Joseph Ki-Zerbo, le doyen Maître Pacéré Titinga Frédéric. Si nous remontons dans l’histoire, il y a Nazi Boni et bien autres ».

De l’avis du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, « cette manifestation va être un moment très important pour notre pays parce que par l’écriture, par la lecture, nous devons être en mesure de renforcer la cohésion sociale dans notre pays qui est un peu mise à mal aujourd’hui ».

Service presse de l’ambassade du Burkina Faso à Paris

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