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Civisme et cohésion sociale : L’AJUDE préconise l’alliance à plaisanterie

Publié le samedi 18 mai 2019 à 00h09min

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Civisme et cohésion sociale : L’AJUDE préconise l’alliance à plaisanterie

L’Association des jeunes pour l’unité et le développement endogène du Burkina Faso (AJUDE) a organisé une conférence publique à l’attention des élèves du Lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou, le 17 mai 2019. La conférence a porté sur la préservation de la cohésion sociale dans les établissements scolaires.

L’incivisme, qui se manifeste souvent par des actes de violence, est présent dans les établissements scolaires du Burkina Faso. Et ce n’est pas Diane Bassalia, inspecteur de l’enseignement secondaire, qui dira le contraire. « 574 élèves et étudiants ont été interpellés entre 2014 et 2016 dans la ville de Ouagadougou pour fait de drogue », a-t-il révélé. Les causes sont nombreuses. Il évoque notamment la démission des parents de leurs responsabilités, l’imitation des valeurs occidentales inadaptées à la réalité burkinabè, l’insuffisance de l’éducation civique, l’effritement des relations enseignants-élèves.

Cette conférence publique à l’attention des élèves s’inscrit dans le cadre d’une caravane que l’Association des jeunes pour l’unité et le développement endogène (AJUDE) a initiée auprès des établissements du Burkina. Placée sous le thème « Civisme, cohésion sociale et alliance à plaisanterie : fondamentaux d’un développement durable », elle entend sensibiliser à l’adoption de comportements civiques en vue de retrouver des écoles paisibles et favorables à la transmission du savoir.

« Les jeunes ont leur part de responsabilité dans la dégradation du tissu social », se convainc Oscar Séraphin Ki, président de l’AJUDE. Et de poursuivre : « Il nous revient de travailler auprès de nos camarades, avec l’appui de nos professeurs, pour éviter cette catastrophe au pays ». Et pour cela, ce sont les valeurs endogènes que l’AJUDE entend mettre à profit pour éradiquer le phénomène de l’incivisme. Il s’est agi, au cours de cette conférence, d’expliquer les valeurs véhiculées par l’alliance à plaisanterie et ses formes d’expression.

Des explications du Pr Alain Sissao, l’un des conférenciers, l’alliance à plaisanterie est un lien entre deux ethnies, deux villages, deux régions qui décident de nouer un pacte de non-agression. C’est une pratique qui est facteur de vivre-ensemble et de cohésion. Dès lors, « la parenté à plaisanterie peut être utilisée comme un mécanisme pour apaiser les violences à l’école », a-t-il suggéré. Ce, au regard du fait qu’elle constitue un mécanisme d’anticipation de conflit, a-t-il renchéri.

Intégrer l’alliance à plaisanterie dans la pédagogie

Convaincu que la parenté à plaisanterie permet l’adoption de postures de tolérance et de vivre-ensemble dans les établissements scolaires, Pr Sissao formule des propositions. « Tous ces éléments peuvent être réintroduits dans le système scolaire pour d’abord permettre aux élèves de s’habituer les uns aux autres et de savoir qu’il y a différentes ethnies qu’ils côtoient et qu’en côtoyant ces différentes ethnies, il y a une posture de tolérance ».

L’AJUDE est une organisation panafricaine à caractère social, à but non-lucratif, de promotion des valeurs endogènes pour le développement.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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