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Sortie de crise l’éducation : La CNSE et l’implication des coutumiers et religieux

LEFASO.NET | Herman Frédéric Bassolé

Publié le vendredi 2 février 2018 à 01h18min

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Sortie de crise l’éducation : La CNSE et l’implication des coutumiers et religieux

Dans la résolution de la crise qui a secoué le monde éducatif burkinabè, les leaders religieux et coutumiers n’étaient pas loin. Si leur implication dans les négociations a été saluée par certains internautes, d’autres par contre se sont offusqués. La Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), lors de sa conférence de presse, ce jeudi 1er février, a tenu à clarifier les choses.

La traversée du désert de l’Ecole burkinabè a été suivie à la loupe par le Gouvernement. Mais aussi par les autorités coutumières et religieuses, considérées à certaines occasions comme dernier rempart derrière lequel se réfugient les Burkinabè. Au dernier jour des négociations avec le Chef du Gouvernement pour la réhabilitation de l’Ecole burkinabè, bonnets rouges, soutanes et chapelets étaient à la même table que les stylos et calepins au Premier ministère. Quel a été l’apport des religieux et coutumiers dans cette sortie de crise ?

A en croire le porte-parole de la Coordination nationale des syndicats de l’éducation, Windyam Zongo, la CNSE n’a en aucun cas demandé aux coutumiers et religieux d’intercéder auprès des autorités pour la satisfaction de leurs revendications. « C’est eux qui ont pris l’initiative de nous inviter pour mieux comprendre les préoccupations pour lesquelles nous nous battons. Ce jour-là, nous avons été clairs. Nous avons exposé nos problèmes sans langue de bois et ce jour Sa Majesté (Le Mogho Naaba Baongho) a dit qu’ils ne pouvaient pas s’ingérer dans cette affaire. Ils nous ont demandé d’aller poursuivre les négociations avec le Gouvernement jusqu’à ce qu’on trouve un consensus pour que les cours reprennent dans de meilleures conditions », a relaté Windyam Zongo. Et de poursuivre « Nous sommes repartis et le jour de la signature du protocole, ils sont venus assister et nous les avons pris comme témoins. Ils ne se sont pas impliqués en tant qu’intermédiaires. Pas à notre connaissance. En tant qu’autorité morale quand ils nous ont appelés, il était de notre devoir d’aller à leur rencontre ».

A la suite donc de la rencontre avec les leaders coutumiers et religieux, la CNSE a été également reçu le 15 janvier dernier par le Médiateur du Faso, et le lendemain par le Premier ministre. Dans la résolution de cet accord, Windyam Zongo estime que tous les Burkinabè ont mis la main à la pâte pour une sorte honorable de la crise qui n’a que trop duré.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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