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Amélioration du climat des affaires : La Société financière internationale va relancer son assistance au Burkina

Publié le jeudi 8 juin 2017 à 18h22min

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Amélioration du climat des affaires : La Société financière internationale va relancer son assistance au Burkina

Hans Peter Lankes, le vice-président de la Société financière internationale (SFI) en charge des questions économiques et de développement du secteur privé a achevé une visite de travail au Burkina, le 07 juin 2017. Il a rencontré les plus hautes autorités du Burkina ainsi qu’une représentation du secteur privé pour discuter des opportunités d’accroitre les engagements de la SFI dans les secteurs de l’énergie, du commerce, des mines, de l’eau, des technologies de l’information et de la communication, de d’inclusion financière et du transport. Au lendemain de la fin de cette mission, la représentante régionale de la SFI au Burkina, Ghana, Togo, Niger et Benin, Ronke-Amoni OGUNSULIRE, était face aux hommes de médias autour d’un déjeuner de presse au siège de la Banque mondiale à Ouagadougou.

Le Burkina est une priorité pour la Société financière internationale (SFI) en Afrique. Cette agence de la Banque mondiale intervient au pays des Hommes intègres depuis 1975. Actuellement, son portefeuille y est d’environ 100 millions de dollars US. Ces fonds sont investis dans des secteurs comme les services financiers, l’immobilier, les mines, l’agrobusiness, l’énergie et la distribution.

La récente crise politique au Burkina a freiné les initiatives de nombreux investisseurs. Pourtant, au même moment, la Société financière internationale a renforcé ses engagements dans ce pays. Elle y a investi environ 200 millions de dollars dans des projets divers durant la période de la transition. « Nous avons par exemple cofinancé les trois dernières campagnes cotonnières et soutenons la SOFITEX », a précisé la représentante régionale de la société, Ronke-Amoni OGUNSULIRE.C’est dire l’importance qu’elle accorde au Burkina.

Ronke-Amoni OGUNSULIRE

Mieux, pour accompagner davantage le Burkina, la SFI s’est engagée à investir jusqu’à 800 millions de dollars dans des projets banquables au cours des cinq prochaines années, dans le cadre de son appui au PNDES (Plan national de développement économique et social). « La SFI va également relancer son assistance au Burkina pour améliorer son environnement des affaires et ainsi attirer plus d’investissements privés. La SFI cherche également comment investir au Burkina à travers le guichet consacré au secteur privé qui est un nouvel instrument du Groupe de la Banque mondiale », a confié Ronke-Amoni OGUNSULIRE.

Avec la reconstitution, en décembre 2016, du capital de l’Association internationale de développement (IDA), une agence de la banque mondiale, le Guichet consacré au secteur privé permettra à la SFI et à la MIGA (Agence multilatérale de garantie des investissements) d’investir jusqu’à 2,5 milliards de dollars du capital de l’IDA pour mobiliser entre six et huit milliards de dollars en investissements privés supplémentaires en Afrique subsaharienne et notamment au Burkina. Le guichet permettra par exemple de limiter les risques pour les investissements privés.

Pour accroitre ses interventions dans les pays en développement, la SFI dispose de mécanismes de la facilité secteur privé. Un milliard de dollars sont prévus pour le mécanisme d’atténuation, 600 millions de dollars pour le mécanisme en matière de financement mixte, 500 millions de dollars pour le mécanisme de garantie et 400 millions de dollars pour le mécanisme facilité relative à l’utilisation de la monnaie.

La Société financière internationale (SFI) finance des prêts, des fonds propres et des services conseils pour stimuler l’investissement privé dans les pays en développement.Et pour bénéficier de son accompagnement, les conditions suivantes sont requises : avoir un business plan, que son projet respecte les normes internationales, avoir des états financiers audités…« On ne peut prêter directement les petites entreprises, on le fait à travers les banques locales », a néanmoins précisé la représentante régionale qui a promis que son institution communiquera plus désormais sur ses actions au Burkina.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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