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Décès de Fidel Castro : L’hommage de Jean baptiste Natama

Publié le mardi 29 novembre 2016 à 22h45min

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Décès de Fidel Castro : L’hommage de Jean baptiste Natama

Avec la mort de Fidel Castro, c’est une grande figure, une légende politique du XXe siècle qui vient de s’éteindre. Fidel Castro, le Lider Maximo, aura sans doute marqué, l’histoire du siècle passé et du début du siècle présent, en politique comme dans l’action, dans la lutte armée à Cuba comme à l’extérieur - en Angola, en Algérie, en Ethiopie, en Guinée Bissau, au Mozambique, au Zimbabwe, en Afrique du Sud, en Amérique latine, au Vietnam, entre autres.

Héritier des idéaux de José Marti, Fidel Castro fut un exemple vivant de la lutte, du courage et de la persévérance révolutionnaires. Son engagement dans la lutte du peuple cubain, depuis l’assaut contre la caserne de Moncada (1953), jusqu’à la guérilla de la Sierra Maestra qui a triomphé du régime dictatorial de Fulgencio Batista (1959), en passant par le débarquement raté du Granma (1956), constitue, sans équivoque, le témoignage éloquent de cette vie militante et révolutionnaire.

Compagnon de lutte d’Ernesto Che Guevara, Camilo Cienfuegos, Osvaldo Dorticós, Regino Boti, Augusto Martínez, Raúl Castro, Antonio Núñez, Celia Sanchez, Juan Almeida et de bien d’autres révolutionnaires, il a porté l’idéal d’une révolution plutôt humaniste que communiste. Sous son leadership militant, la révolution cubaine, a donné un sens et un contenu à l’internationalisme révolutionnaire, en soutenant, dans l’action, les luttes de libération des peuples opprimés mais aussi en contribuant au progrès social de nombreux pays dont le Burkina Faso dans des domaines comme la santé, l’agriculture, l’éducation, entre autres, malgré l’injuste embargo qui lui a été imposé depuis le 03 février 1962 par son grand voisin américain.

Cette solidarité militante et agissante, Cuba l’a toujours manifestée à l’endroit des autres peuples du monde, sans jamais exiger de contreparties, au nom de l’idéal et de l’internationalisme révolutionnaires, au nom de la foi du Lider Maximo en la liberté et la dignité humaine partout où elle est bafouée.

Certes, le processus de transformation économique, sociale, politique, idéologique et culturelle enclenché, le 1er janvier 1959 à Cuba, par les révolutionnaires cubains sous la direction de Fidel Castro n’a pas, comme toute œuvre humaine, tenu toutes ses promesses mais il a à son actif, de nombreuses victoires enregistrées sur le chemin du progrès social (autosuffisance alimentaire, éducation et santé gratuite, etc., en faveur du peuple cubain qui a su les partager généreusement avec les autres peuples.

Une chose est sûre, c’est que Fidel Castro, au-delà de la polémique autour du personnage qu’il incarnait, aura vécu selon l’idéal révolutionnaire qu’il prônait, démontrant ainsi, à ses contemporains et à la postérité, qu’il pouvait y avoir une cohérence entre le discours et l’action politiques, entre le dire et le faire, entre la pensée et l’action.

Fidel a, en effet, démontré qu’il peut y avoir des dirigeants, des gouvernants, des hommes d’Etat, d’une autre carrure morale que celles auxquelles nous sommes accoutumés. Comme il le soutenait lui-même : “Quand les leaders errent sur leur chemin, ce ne sont pas de vrais leaders. Quand les leaders sacrifient des principes clés à des avantages passagers ou partiels, ce ne sont pas de vrais leaders. Quand les révolutionnaires vivent d’utopies ou d’illusions et non de réalités, ce sont des rêveurs, des idéalistes au sens pur du mot, mais jamais ils ne seront de vrais révolutionnaires. Révolutionnaires sont ceux qui forgent une œuvre, révolutionnaires sont ceux qui mènent en avant leur peuple, révolutionnaires sont ceux qui savent vaincre les obstacles pour aller de l’avant ”.

C’est en cela, qu’il convient de rendre un vibrant hommage au révolutionnaire, au génie politique et militaire, à l’homme d’Etat hors pair, au leader charismatique, pour sa pensée et son action politiques, pour son engagement et son sacrifice au service des peuples opprimés et pour l’immense héritage qu’il laisse à ceux qui luttent encore contre l’oppression et la domination sous toutes ses formes.

C’est le lieu pour moi, de m’associer au deuil du peuple cubain et de tous les révolutionnaires du monde, suite à la disparition de ce grand révolutionnaire dont la mémoire restera à jamais gravée en lettres d’or dans les annales de l’histoire du Mouvement révolutionnaire international.

Repose en paix camarade Fidel Castro, au Panthéon des Grands Révolutionnaires où de nombreux camarades comme José Marti, Che Guevara, Camilo Cienfuegos, Amilcar Cabral, Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Samora Machel, José Antonio Echeveria, Salvador Allende, Agostino Neto, Nelson Mandela, Kwame Nkrumah, Gamal Abdel Nasser, Rosa Park, Martin Luther King, Steve Biko, Hugo Chavez, entre autres, t’ont déjà devancé.

Je ne doute pas que l’héritage politique que tu nous lègues et qui a inspiré tes contemporains continuera d’inspirer les générations actuelles et celles à venir dans leurs luttes pour un monde de progrès, de justice et de liberté.

Patria o muerte, venceremos ! Hasta la victoria siempre !

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