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Frontières du Burkina : Du matériel informatique pour la gestion du flux migratoire

Publié le mardi 18 octobre 2016 à 23h50min

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Frontières du Burkina : Du matériel informatique pour la gestion du flux migratoire

Le ministère en charge de la sécurité intérieure a reçu, ce mardi 18 octobre 2016 à Ouagadougou, du matériel informatique destiné à la gestion et à l’analyse de données pour une meilleure sécurisation des frontières. Ce don remis par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) entre dans le cadre du projet « Gestion coordonnée des frontières au Niger, au Mali, en Mauritanie et au Burkina Faso » financé par le peuple japonais.

La porosité des frontières ! Voici le talon d’Achille des pays du Sahel confrontés à la montée du terrorisme et du trafic des armes et stupéfiants. Etendu sur 274 200 Km2, le Burkina Faso partage plus de 3 600 km de frontière avec ses six voisins que sont le Mali, le Niger, le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte-d’Ivoire. La tâche n’est pas du tout aisée pour les forces de défense et de sécurité. Consciente de cela, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans le cadre de son projet « Gestion coordonnée des frontières au Niger, au Mali, en Mauritanie et au Burkina Faso » a décidé de renforcer les capacités opérationnelles et stratégiques des forces de sécurité burkinabè au niveau des postes frontaliers de Dakola (Ghana), Madouba (Mali) et Yendéré (Côte-d’Ivoire). Cet appui s’est matérialisé ce matin par une signature de convention et la remise symbolique de matériel pour la collecte, le stockage et l’analyse des données sur la migration.

« Les troubleurs devront être bientôt troublés »

Selon le ministre en charge de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, ce don est une heureuse coïncidence car le pays fait face ces derniers jours à des attaques à la frontière et sur son territoire. Par ce don, le ministre a rassuré que « les troubleurs devront être bientôt troublés » car le matériel, plutôt que d’être entreposé dans les magasins, sera rapidement déployé au niveau des trois postes frontaliers. La collecte permanente de données fiables et leur acheminement à Ouagadougou pour exploitation, ce qui permettra, selon Simon Compaoré de mieux sécuriser les entrées sur le territoire et de mettre les populations à l’abri des « réseaux de mafiosi, des bandits de grands chemins et des terroristes ».

« Soutenir les efforts individuels et collectifs »

Pour l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Futaishi Masato, le pays du soleil levant se réjouit d’apporter son soutien à toute initiative qui vise à renforcer la sécurité des frontières et la coopération transfrontalière au regard des actes de terrorisme devenus légion dans la sous-région. En se félicitant du l’exemplarité du partenariat entre les pays du G5 Sahel, l’OIM et le Japon, le diplomate nippon a réaffirmé la détermination de son pays à « tout mettre en œuvre » pour soutenir les Etats de la région dans leurs efforts individuels et collectifs de promotion de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement »

Plus d’actes que de paroles

Le représentant de l’OIM, Abdel Rahmane Diop, a rassuré que le matériel d’une valeur de 106 millions de francs CFA, censé mieux gérer les flux migratoires, est adapté au contexte frontalier burkinabè car ni les coupures d’électricité, ni la poussière et les intempéries ne viendront empêcher son utilisation. Qu’à cela ne tienne, le ministre Simon Compaoré a invité ses hommes à utiliser et à conserver judicieusement les équipements. Il a enfin annoncé que son département effectuera des sorties de terrain avec les donateurs pour constater l’opérationnalité de ces équipements. « Nous allons parler, mais agir plus que nous parlons », a-t-il conclu.

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Vos commentaires

  • Le 18 octobre 2016 à 17:02, par Cheikh En réponse à : Frontières du Burkina : Du matériel informatique pour la gestion du flux migratoire

    Voilà enfin quelque chose d’approprié pour la gestion des flux transparents. Il reste maintenant à trouver aussi une solution efficace pour les migrations clandestines, à travers les brousses et les sentiers, et sous forme de braconnages. Car croyez-moi, c’est beaucoup plus par ces passages invisibles, que les malfaiteurs s’infiltrent.

  • Le 18 octobre 2016 à 17:05, par Cheikh En réponse à : Frontières du Burkina : Du matériel informatique pour la gestion du flux migratoire

    Voilà enfin quelque chose d’approprié pour la gestion des flux transparents. Il reste maintenant à trouver aussi une solution efficace pour les migrations clandestines, à travers les brousses et les sentiers, et sous forme de braconnages. Car croyez-moi, c’est beaucoup plus par ces passages invisibles, que les malfaiteurs s’infiltrent.Et pour cela, qu’on mette intensément à contribution, les forestiers et les chasseurs dozos

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