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Embouche de bétail : Les graines de coton à l’honneur

Publié le mercredi 10 décembre 2003 à 09h37min

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Lorsqu’on emprunte la route de Faramana (communément appelée "route du Mali") en se dirigeant vers le parc à bétail tout juste à la sortie de Bobo, on voit aux abords de la voie des sacs entassés et des tas de graines et résidus de coton. Ceux-ci sont utilisés pour l’alimentation du bétail et des personnes en ont fait un commerce.

C’est surtout le manque d’herbe fraîche qui amène beaucoup d’éleveurs et de commerçants à avoir recours aux graines et résidus de coton pour l’embouche de leurs bêtes. Pour ceux qui vendent ces graines, c’est la période de "traite". Daouda Sawadogo est de ceux-là. Il s’approvisionne au niveau de certaines usines de la zone industrielle de Bobo-Dioulasso par camions de"10 tonnes". Conditionnés dans des sacs de 100 kg, le chargement peut être vendu au bout d’une à deux semaines surtout que les clients viennent de tous les horizons.

Même de Kaya, affirme Abdoul Salam Zoungrana, un autre vendeur de graines et résidus de coton. A raison de 8 250 F CFA la tonne, le chargement d’un camion est vendu autour de 80 000 F CFA. Chez les commerçants comme Abdoul Salam ou Daouda, le sac est revendu entre 750 et 1000 F CFA. S’ils ne savent pas le poids réel du sac de graines, Daouda et Abdoul Salam disent cependant tirer des profits assez substantiels de leurs ventes.

Pendant l’hivernage, les prix chutent à 500 F CFA, le sac en raison de l’abondance de l’herbe fraîche. Ce qui n’empêche pas des clients de toujours rechercher ces graines et résidus de coton pour leurs bœufs et moutons. Au parc à bétail, nous avons appris que cet aliment rend les bêtes plus vigoureuses et les fait grossir plus vite, ce qui permet à leurs propriétaires d’avoir un prix rémunérateur à la vente. Ce ne serait pas le cas si les mêmes bêtes étaient nourries à l’herbe fraîche, affirme-t-on.

Il faut souligner qu’à l’abattoir également les commerçants de graines et résidus de coton sont présents en raison même des bétails qui s’y trouvent et qu’il faut nourrir en attendant l’abattage.

Urbain KABORE
Sidwaya

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