Ministère de la Jeunesse : Le syndicat exige la satisfaction de sa plateforme revendicative

Le Syndicat national des travailleurs de la jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelles (SYNAJEFP) a observé, le jeudi 28 juillet 2016, un arrêt de travail de 8 heures à 11 heures, pour exiger des autorités de meilleures conditions de vie et de travail, notamment le respect de sa plateforme revendicative minimale.
« En début février 2016, le SYNAJEFP a transmis sa plateforme revendicative minimale aux autorités du ministère de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelles (MJFIP). Mais jusqu’à ce jour, aucun examen sérieux n’a été fait par l’autorité en vue d’éventuelles solutions, à l’exception d’une tentative », a déclaré le secrétaire général national Raoul BAYALA, ajoutant que cet état de fait traduit le mépris de l’autorité pour les doléances des travailleurs. D’où cette situation de crise au sein du Département. C’est dans l’optique d’exiger des réponses claires et satisfaisantes que le SYNJEFP observe un sit-in devant ledit ministère.
Les revendications des contrôleurs et inspecteurs du travail portent entre autres sur la régularisation dans les meilleurs délais de la situation des professeurs certifiés ; l’élaboration d’un plan de carrière des agents du MJFIP ; le rattachement du Programme de Formation de 5000 jeunes par an en Entreprenariat (PFE) à la Direction Générale en charge de l’entreprenariat et la formation à confier aux cadres du Ministère. Cette dernière revendication serait le principal point d’achoppement. Ils exigent également la Réhabilitation des toilettes pour des conditions acceptables de travail des agents, l’augmentation de façon conséquente du budget alloué au ministère (au moins 5% du budget national) et la définition de lignes budgétaires plus adaptées pour la réalisation des programmes d’activités des structures du ministère.

« Le point qui nous divise le plus aujourd’hui est la démarche de mise en œuvre optée par les autorités pour dérouler l’édition 2016 du Programme de Formation de 5000 jeunes en Entreprenariat », a expliqué M. Bayala, qui annonce par ailleurs qu’au lieu de répondre aux doléances des travailleurs, les autorités procèdent « par mépris » malgré la forte indignation des travailleurs. En effet, soutient-il, sans aucune concertation avec le syndicat, il a été procédé le 28 juin 2016 au lancement de ce programme. A la suite du lancement, après une tentative vaine de rencontrer le Ministre, le SYNJEFP a dit être parvenu le 14 juillet dernier à avoir une rencontre avec le Secrétaire général du Département, une rencontre qui s’est soldée d’ailleurs par un échec. Les positions du syndicat et de l’administration étaient divergentes et rendez-vous a été donné par le Secrétaire général pour fin juillet pour des échanges à l’issue desquels un protocole d’accord de mise en œuvre du PFE pourrait être signé. A notre grande surprise, s’indigne M. Bayala, nos délégués régionaux nous informent le 18 juillet dernier soit quatre jours après, que les autorités ont instruit les directeurs régionaux de procéder à la mise en place des commissions régionales de mise en œuvre de la septième édition du PFE. Pour le SYNJEFP, ces actes unilatéraux témoignent de la volonté de passage en force de l’autorité et d’un mépris manifeste à l’endroit du personnel. C’est pourquoi il a invité le gouvernement à avoir une oreille attentive face à leurs préoccupations. Sinon, prévient-il, il se verra dans l’obligation d’engager d’autres actions.
Le secrétaire du ministère de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle étant absent, c’est son directeur de cabinet, Stanislas Bienvenue Goungounga qui a reçu la presse, dans la matinée du 28 juillet pour donner sa version des faits.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net