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Grève des étudiants tchadiens de 2iE : Une semaine après, ils ne veulent pas « céder »

Publié le mardi 22 mars 2016 à 05h19min

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Grève des étudiants tchadiens de 2iE : Une semaine après, ils ne veulent pas « céder »

Cela fait une semaine jour pour jour que les étudiants tchadiens de l’Institut international de l’ingénierie de l’eau et de l’environnement ont pris « d’assaut » leur représentation diplomatique. Et même si les échos de leur détresse n’ont toujours pas atteint N’Djamena, les oubliés d’Idriss Deby Itno disent tenir le coup. Ils ont animé un point de presse dans la soirée du lundi 21 mars 2016 dans l’enceinte de l’ambassade.

La saga continue. Arrivés à leur ambassade le lundi 14 mars aux environs de 5h du matin, les étudiants tchadiens n’ont toujours pas levé le camp. Certes, les premiers jours furent rudes pour la plupart d’entre eux obligés de passer la nuit à jeun ou de dormir à la belle étoile, mais la détermination semble intacte. Même la promesse du ministre de l’enseignement supérieur du Tchad de régler le problème en échange du départ des étudiants de l’ambassade n’eut aucun effet. « Nous sommes là et nous continuerons d’être là », a martelé Ali Idriss, l’un des conférenciers du jour.

Non au soutien de partis politiques

« Notre position est apolitique », a lancé Haltebaye Christian à l’endroit de ceux qui font ou qui pourraient établir un lien avec les élections qui se préparent au Tchad et dont la campagne a débuté hier 20 mars. « On a aucun problème avec les partis politiques qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition », rappelle l’étudiant avant de souligner que leur mouvement n’acceptera aucune aide venant d’un homme politique sauf si celui-ci le fait à titre personnel. En revanche, les étudiants demeurent réceptifs à tout soutien de personnes désintéressées.

Folle rumeur

La bourse mensuelle des étudiants s’élève à 80 000 F par mois soit 960 000 F CFA par an. Toutefois, rappelle Ali Idriss, les étudiants doivent s’acquitter des frais de chambre et d’assurance qui, selon eux, s’élèvent respectivement à 550 000 et 200 000 F CFA. La rumeur, selon laquelle les étudiants tchadiens seraient les mieux traités au monde semble erronée de leur avis car un boursier gabonais peut toucher près de 200 000 F CFA par mois.

Suspens…

« Nos frères Burkinabè ne nous ont pas lâché. Ils nous ont aidé que ce soit financièrement, moralement ou par leur présence. C’est grâce à eux que nous continuons la lutte. Nous ne cèderons pas. Nous irons jusqu’au bout », foi de Mabrouka Djamal l’une des conférencières.
A quand la fin du statu quo ? Quelles actions les étudiants comptent-ils mener pour sortir les autorités tchadiennes de leur mutisme ? A ces interrogations, Charles Dagou a préféré garder le suspens en ne dévoilant pas leur « arme secrète ».

Pour rappel, les étudiants exigent de l’État tchadien, le versement "intégral" et "immediat" de leurs frais de scolarité, de la bourse de subsistance des années 2013, 2014 et 2015.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

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