Lorsque l’arbitre a sifflé la fin du match, les supporters de l’ASECK se sont rués sur le Secrétaire général du club, Moussa Yaméogo dit Bath, dans l’intention manifeste d’en découdre avec lui. Il a fallu la présence de la police pour le tirer d’affaire.

La raison de cette manifestation est la disqualification de certains joueurs de l’ASECK juste avant le début du match. A l’origine de cette affaire de disqualification, une réserve posée par le RCK contre Sylla A. Tiékoura pour un problème de surclassement. Pour éviter les problèmes, l’encadrement technique raye ce joueur de la liste de départ et le remplace par un autre joueur.

Malheureusement, d’autres joueurs seront épinglés pour faux et usage de faux et ont dû être aussi remplacés. Ainsi près de 4 joueurs n’ont pu prendre part à la rencontre. Désarroi et colère des entraîneurs et de certains supporters qui ne comprenaient pas. Ce sont presque les joueurs en forme du moment qui sont écartés.

Le match se déroule quand même. L’ASECK fait le bon jeu et domine son adversaire. Elle se fait beaucoup d’occasions de but, mais ne peut marquer. Au finish, un match nul, alors qu’elle aurait pu gagner.

A la fin du match, les supporters se mettent en colère. Ils s’en prennent au SG du club. C’est lui qui a mal traité les licences et qui a créé des problèmes à l’équipe, ont crié les supporters en colère. Déjà contre le RCB, l’ASECK avait perdu le match sur tapis vert pour cause d’une fausse identité d’un joueur sur sa licence. Comme sanction la fédération a exclu ce joueur du reste du championnat. Aussi, des sanctions sont attendues pour le SG du club.
Pour les supporters, ce n’est pas la première fois que l’ASECK rencontre ce genre de problèmes. Et chaque fois, c’est la même personne qui est mise en cause, disent-ils. C’est ce qui explique leur ras-le-bol.

Il faut reconnaître que le vrai problème de l’ASECK réside dans l’administration de l’équipe. Le comité directeur, à écouter les supporters, est amputé de près de 90% de ses membres. Deux ou trois personnes seulement font fonctionner l’équipe. Quand on pose la question aux supporters sur la situation, ils disent que ces trois personnes travaillent seules.

Ces dernières se défendent de vouloir travailler seules et disent que les autres fuient le club à cause des charges financières. Les supporters , disent-ils, attendent de bons résultats avant de s’intéresser à l’équipe. Les deux camps se jettent donc la balle. Pendant ce temps l’équipe ploie sous le poids de ces problèmes. A quand la fin de ce manège ?

Par Noraggo Paul HIRY