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Situation des mères dans le monde : Le Burkina classé au 161e rang, selon le rapport 2014 de Save the Children

Publié le dimanche 11 mai 2014 à 21h44min

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Situation des mères dans le monde : Le Burkina classé au 161e rang, selon le rapport 2014 de Save the Children

Le rapport 2014 de Save the Children est disponible. Au Burkina Faso, son lancement a fait l’objet, le vendredi 9 mai 2014 à Ouagadougou, d’une conférence de presse, animée par les responsables locaux de l’organisation dont Mathurin Bonzi, directeur pays.

Le rapport de Save the Children qui était au centre des échanges ce vendredi 9 mai 2014 à Ouaga entre responsables de l’organisation des droits de défense des droits des enfants et la presse, est le 15e du genre. En effet, c’est depuis 2000 que Save the Children publie chaque année un rapport sur la situation des mères dans le monde. Le rapport, qui porte sur des données de 2013, évalue le bien-être des mères et des enfants dans 78 pays dont 46 nations développées et 132 en développement. Les pays classés dans le présent rapport disposent de données nationales sur la problématique du bien-être de la mère et de l’enfant ; et ont une population qui dépasse 100 000 habitants.

Le Burkina et les pays africains dans le rapport

Dans le présent rapport de Save the Children, le Burkina Faso est classé 161e . Au niveau sous- régional, le Burkina devance dans le classement des pays comme la Guinée (163e), le Bénin (165e), la Gambie (166e), le Libéria (167e), la Côte d’Ivoire (169e), Nigeria (171e), la Sierra Leone (172e), la Guinée Bissau (174e), le Mali (175e) et le Niger (175e). En Afrique de l’Ouest, cinq pays classés devant le Burkina. Il s’agit du Cap vert (84e), du Sénégal (123e), du Ghana (150e), du Togo (152e) et de la Mauritanie (155e). Mais, au niveau africain, Le Faso se classe loin derrière au 38e rang. L’île Maurice (56e) est le premier pays africain au classement de ce rapport 2014 de Save the Children. Il est suivi par la Libye (58e), la Tunisie (59e). Dans les 10 premiers pays africains dans le classement, l’Afrique du Nord à elle seule compte 4 pays (Libye, Tunisie, Algérie Egypte). L’Afrique australe représentée dans ce top 10 par l’Afrique du Sud (75e), la Namibie (104e) et l’Angola (119e). On y retrouve le Cap Vert (84e) pour l’Afrique de l’Ouest et le Gabon (114e) pour l’Afrique centrale ; Au niveau mondial, la Finlande (1er), la Norvège (2e), la Suède (3e), Islande (4e), les Pays-Bas (5e), le Danemark (6e), l’Espagne (7e), l’Allemagne (8e), l’Australie (9e) et la Belgique (9e) arrivent en tête du classement des pays. Les 10 derniers pays classement sont africains : Somalie (178e), République démocratique du Congo (177e), Niger (175e), Mali (175e), Guinée-Bissau (174e), République centrafricaine (173e), Sierra Leone (172e) et Nigeria (172e).

Le Burkina a progressé de 4 places mais doit redoubler d’efforts

En se classant 161e dans le rapport 2014 de Save the Children, le Burkina Faso progresse de 4 places par rapport au classement de 2013. Depuis 2008, le pays n’a plus figuré parmi les 10 derniers pays au classement annuel de l’organisation de défense des droits des enfants. Mais, Le Faso doit redoubler d’effort pour ne plus se retrouver parmi les derniers. Il ne s’agit là, selon le directeur de Save the Children Burkina, Mathurin Bonzi, que « fragiles progrès » qui méritent d’être confortés. Du reste, la situation en matière de bien-être des mères et des enfants n’est pas très enviable, à en croire Téné Kinda, directrice du Développement des programmes et de la Qualité de Save the Children. Et de dresser un tableau peu reluisant :
« Selon la dernière enquête nutritionnelle nationale de 2013, la prévalence à la malnutrition au Burkina est de 8,2% dont 1,7% de forme sévère. (…) En plus de la malnutrition dont victimes les enfants, les taux de mortalité maternelle et infantile sont assez parlant. En effet, selon les statistiques mondiales (2014), au Burkina Faso, le taux de mortalité maternelle est estimé à 300 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2010 et celui de la mortalité infantile estimé à 78,3 pour 1 000 naissances en 2013 ».

Cette situation s’explique entre autres par la pauvreté des populations, l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la croissance rapide de la population, le faible niveau d’instruction des populations et surtout des mères, l’insuffisance de l’accès aux services de base (santé, eau et assainissement).

Recommandations

Pour contribuer à mettre fin aux morts évitables d’enfants et de mères lors de crises humanitaires, les conférenciers ont formulé un certain nombre de recommandations à l’endroit des autorités, des partenaires et de toutes les personnes intéressées par le bien-être de l’enfant et de la mère :
 Faire en sorte que chaque mère et chaque enfant vivant dans un contexte de crise ait accès à des soins de qualité ;
 Investir dans les femmes et les filles et veiller à leur protection ;
 Développer la résilience à plus long terme pour atténuer les effets néfastes des crises sur la santé ;
  Concevoir des interventions d’urgence avec une perspective à plus long termes, en tenant compte des besoins spécifiques des mères et des nouveau-nés ;

  Garantir l’engagement politique ainsi que de fonds, une coordination et une recherche adéquats en matière de santé maternelle et néonatale dans la situation de crise.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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