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Burkina Panama 1-0 : Une bonne entrée pour les Etalons

Publié le lundi 1er décembre 2003 à 11h28min

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Ouf, les trois premiers points sont dans la poche. Face au Panama, le 28 novembre au stade Mohammad Bin Zayed Stadium, le Burkina n’était pas dans son meilleur jour.

Aussi tardif soit-il, le but libérateur de Aristide Bancé a fait prendre un bon départ au Burkina dans ce mondial.

Vendredi 28 novembre, premier match des Etalons juniors. Le programme de la journée est tout simple. "Nous avons juste fait quelques foulées à travers la ville tôt le matin et puis après c’était tout le monde au lit" a résumé Nooij, le coach des Juniors. Entre temps, il y a eu le repas et à 15 heures le staff technique a réuni ses poulains pour la traditionnelle réunion technique. C’est là que le classement a été rendu public. De toutes les façons à deux ou trois joueurs près, l’équipe type des Etalons est connue d’avance. Seulement en attaque, il y avait un choix. Finalement, le staff a décidé de faire de faire confiance d’entrée à Amado Ouédraogo le temps d’une observation.

A l9 h, heure locale c’est-à-dire l5 h à Ouagadougou les Etalons ont quitté leur hôtel pour le stade. Ils n’ont que 20 mn de route à faire. Les Burkinabè sont les premiers au stade. A leur descente du car les visages étaient fermes. Il ne se fait aucun doute, les Etalons étaient déterminés à en découdre. Ce n’était pas la concentration qui manquait. Bien au contraire il fallait même craindre l’excès. En effet, tout juste après la réunion avec le coach, le capitaine Ouattara a rassemblé ses camarades pour un tête-à-tête entre joueurs.

Chacun d’eux, à ce qu’il paraît, a juré la main sur la poitrine devant les autres camarades, La Nation et Dieu de donner le meilleur de lui-même. Ce n’était donc pas un fait du hasard si les Etalons étaient les premiers encore à sortir des vestiaires pour l’échauffement d’avant-match. Les Panaméens sont sortis trouver les nôtres sur le terrain et sont répartis avant. Mais bien que notre onze national soit tout chaud, l’entame du match a été difficile. A la défense, Jeannot Bouyain aligne quatre mauvaises relances. Sur la ligne offensive, Maïga Boureima ne tient pas sur ses appuis, au moindre accrochage il est envoyé au sol, s’il ne tombe de lui-même qu’il tombe.

C’est vrai, chacun de ces deux joueurs à un bobo qui le diminue. Mais le reste de l’équipe a deux joueurs près, ne brillait pas en ce moment. "Mes joueurs étaient trop crispés", reconnaît Nooij. Les choses allaient si mal que nous récolterons les premiers deux cartons jaunes en moins de dix minutes. Amado Ouédraogo, sur la seule réelle occasion de but que nous avons eue est pris en flagrant délit de hors jeu. Dans cette sélection des Etalons, on en compte qui traînent derrière eux une ou des participations à une ou des coupes du monde ou CAN.

Le Panama a voulu profiter de ces temps de flottement des Etalons pour prendre le match en main. Heureusement sur le plan offensif, les garçons étaient en forme. Boureima Ouattara, le capitaine s’est fait roi des balles aériennes qu’il ne laissait guère passer. Derrière lui, Soumaïla Tassembédo a bien joué le décrochage ratissant tous les ballons perdus. Jair, Orlando, James, Rodrigo et César ont mené vainement leurs raids contre nos camps. Le seul vrai moment de frayeur des Etalons est intervenu suite à cette sortie hasardeuse de Douada Diakité. Heureusement pour nous aucun joueur n’a touché le ballon qui a lobbé tout le monde.

Peu à peu les Etalons se retrouvent

L’attaque adverse étant muselée, on s’attendait à ce que les Etalons prenaient d’assaut les buts du Panama comme ils savent bien le faire. Facile à dire qu’à faire dans ce match. Les actions offensives sont mal construites, mauvaises relances. Panandetigri est obligé de prendre ses responsabilités usant un passage en force, pour perforer seul la défense adverse. Ainsi va s’achever la première mi-temps sans réelle pression des Etalons. Tout au plus peut-on retenir cette faute de main en pleine surface que l’arbitre aurait pu siffler pour nous, mais tel ne fut pas le cas.

En deuxième mi-temps, les choses vont aller de mieux en mieux.

Elles seront davantage plus nettes avec l’entrée en jeu de Seybou Diallo et Bancé Aristide. Le premier voit sa frappe s’écraser sur la barre transversale. Quelques secondes après, il loupe une reprise sur un beau centre de Bancé. L’infatigable Mady Panandetigri remet ses chevauchées. Sur une série de une deux, il s’ouvre la voie des buts. Mais après 30 mn de foulées, il décide de frapper. C’était trop tôt.

81 mn. C’est la minute de la libération. A 32 mn des buts adverses Bancé est envoyé au sol. Le coup franc que l’arbitre nous a accordé est bien placé. L’attaquant se relève et prend le ballon. En ce moment nous pensons à ce que nous avons vu de lui pendant deux jours d’entraînement. Le garçon a de puissantes frappes. Mais il s’est montré maladroit. Seulement nous ne pouvions pas imaginer qu’il avait réservé la meilleure pour ce soir-là. Sa frappe a été imparable. Il n’est de supporter au stade qui n’a pas applaudi le but burkinabè. Burkina 1 Panama 0. Il en sera ainsi jusqu’à la fin du match. Avec ces trois points le Burkina a réussi l’essentiel.

On s’est ainsi classé à la deuxième place, derrière la Slovénie. Le goal-average lui étant favorable. Mais ce n’est que le début.

Jérémie NION
Envoyé spécial à Abu Dhabi
Sidwaya

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