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Crise centrafricaine : Les centrafricains du Burkina appellent à la solidarité agissante

Publié le dimanche 23 février 2014 à 21h10min

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Crise centrafricaine : Les centrafricains du Burkina appellent  à la solidarité agissante

La communauté centrafricaine au pays des Hommes intègres a organisé un rassemblement pour, dit-elle, solliciter et l’implication de la communauté internationale pour l’instauration de la paix véritable dans leur pays, et la solidarité du peuple burkinabè à leur endroit. C’était le 22 février 2014 à Ouagadougou.

Depuis le coup d’Etat du 24 mars 2013, les centrafricains, avec leur destin entre les mains de Michel Djotodja, ont vécu dans la hantise d’affrontements meurtriers. Ces affrontements ont malheureusement fini par s’installer en partant de la ville Bossangoa en septembre dernier. Et depuis, chaque jour apporte son lot de détresse. Une situation qui a, naturellement des répercussions sur les centrafricains résidants à l’étranger, en particulier sur les étudiants. C’est du moins, le cas de la communauté centrafricaine, forte de 600 personnes dont 400 étudiants, au pays des Hommes intègres.

Cette communauté a décidé de sortir de son silence pour non seulement manifester son attachement au retour de la paix dans sa patrie, mais aussi solliciter la solidarité plus active de la part des autorités et du peuple burkinabè. D’où l’Assemblée générale de ce 22 février 2014.

l’occasion, une minute de silence a été – pour commencer – observée en la mémoire des disparus de ce contexte de guerre fratricide. Réalité déplorable, c’est que ce contexte de guerre fratricide ne se conjugue pas encore au passé. Et le souhait le plus ardent des frères centrafricains du Burkina, « que la guerre cesse ». Mieux, « que la paix revienne en Centrafrique ! ». Dans ce sens, le président de la communauté centrafricaine du Burkina, Amos Benguelet, lance au nom de ses compatriotes, « un cri de cœur à l’ensemble des acteurs impliqués dans cette crise, à se donner la main », à « regarder dans la même direction  », à s’unir dans la diversité, pour l’intérêt supérieur du peuple centrafricain. En tout cas, le message du jour est suffisamment interpellateur, surtout à le voir porter par une enfant : « Nous voulons la paix, rien que la paix !  ».

La paix en Centrafrique, c’est aussi ce qui a été prêché par les représentants des protestants, des musulmans, des catholiques à la cérémonie du jour. En effet, le Cardinal Philippe Ouédraogo – qui reçut ce jour même sa barrette cardinalice au Vatican – a, par la voix de l’Abbé Jacob Yoda, lancé « Non à la guerre, oui à la paix en Centrafrique ».

Soutien multidimensionnel promis au peuple centrafricain

Le Cardinal a aussi promis son « soutien et le secours de sa prière pour que l’action concertée entreprise par les responsables religieux de la Centrafrique donne des fruits et des fruits durables ».

Le soutien au peuple centrafricain, particulièrement à sa jeunesse estudiantine au Burkina, l’UGEB (Union générale des étudiants burkinabè) et l’Amicale des étudiants en droit, l’ont aussi promis. Dans ce sens, elles en appellent à la sensibilité fraternelle et solidariste de l’ensemble des étudiants. L’UGEB pour sa part, reste convaincue que le peuple centrafricain peut et saura trouver les voies et moyens pour sortir de cette situation de guerre fratricide née, selon elle, de l’exacerbation des rivalités inter-impérialistes pour le contrôle des ressources naturelles du continent. C’est du moins, ce qui ressort du discours – livré à la cérémonie du jour - du président de l’UGEB, Patrice Zohenga qui a lancé à l’endroit des centrafricains du Burkina, «  l’UGEB vous rassure qu’elle se tient à vos côtés pour cette lutte, celle pour la liberté véritable en Centrafrique ».

Mais à l’heure qu’il est, la satisfaction des besoins quotidiens des étudiants centrafricains au Burkina est plus que jamais urgente. A en croire Amos Benguelet, des 400 étudiants, 150 ont été expulsés de leur logement pour défaut de paiement des loyers, et nombre d’entre eux peinent à se nourrir. Tout cela parce que ni la bourse d’études, ni le soutien financier des parents, ne parviennent depuis quelques mois. Aujourd’hui, ils attendent la solidarité agissante. Et ils confient espérer un soutien conséquent du président du Faso à qui une correspondance aurait été adressée en date du 17 février 2014.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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