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Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

Publié le mercredi 29 mai 2013 à 21h49min

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Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

Le National Democratic Insitute (NDI) avec l’appui de l’USAID met en œuvre au Burkina Faso, un programme dénommé « Opportunités pour un engagement politique pacifique des jeunes ». Dans ce cadre, des jeunes de différentes sensibilités mènent des actions de plaidoyer à l’endroit des autorités locales et nationales sur diverses thématiques. Le 28 mai 2013 au siège du NDI s’est tenu un panel sur l’insertion socioprofessionnelle des diplômés arabophones.

Ce panel avait pour objet de faire l’état des lieux de l’Ecole franco-arabe (EFA) et de mettre en exergue les difficultés d’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés de ces écoles. Les communicateurs de ce panel étaient Hatimi Démé et Arouna Seni.

Composé de jeunes issus de douze partis politiques (parti au pouvoir et opposition) et de vingt organisations de la société civile, ce focus groupe a identifié deux axes d’intervention. « Nos axes d’intervention sont d’une part l’uniformisation de l’enseignement dans les écoles franco-arabes et, d’autre part la valorisation des diplômes délivrés par ces écoles », précise Mathias Ouédraogo, coordonnateur de ce groupe. Ainsi, plusieurs rencontres de concertation ont eu lieu avec les différents acteurs intervenant sur la question. L’objectif de ces rencontres d’après Mathias Ouédraogo est de recueillir les informations de tous bords pour constituer un plaidoyer auprès du gouvernement.

Elucidation des concepts et état des lieux des EFA au Burkina Faso.

Le terme « madrassa » ou « medersa » signifie « école » en arabe. Pour Hatimi Démé (inspecteur de l’enseignement du 1er degré à la direction de l’enseignement de base privé/ MENA), communicateur au panel, la « medersa » est une institution scolaire confessionnelle où les langues d’enseignement sont l’arabe et le français. L’élève y apprend toutes les disciplines enseignées à l’école primaire à travers ces langues et apprend aussi l’instruction islamique en arabe uniquement.

L’assise nationale sur l’encadrement des EFA qui s’est tenue en 1999 à Ouagadougou a recommandé d’utiliser les noms « medersa » et « franco-arabe » comme synonymes car toutes les medersa enseignent aussi le français, ajoute-t-il.

Les EFA représentent plus de 71% des écoles primaires privées au Burkina Faso. Aujourd’hui, leur nombre dépasse 1 700. A cela, Hatimi Démé ajoute une quarantaine d’établissements secondaires et trois universités (centre universitaire polyvalent du Burkina Faso, université Al Houda et la Faculté Four’quane). Ce grand nombre des EFA montre l’importance qu’il y a d’uniformiser les programmes éducatifs, les diplômes et surtout de réguler ce domaine éducatif car elles participent à l’alphabétisation.

Les difficultés d’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés

Le Burkina compte, actuellement, beaucoup de jeunes diplômés des EFA. Nous comptons plus de 5 000 jeunes titulaires d’une licence ou d’une maîtrise, une centaine de jeunes titulaires de master et une trentaine de doctorats. Pour le baccalauréat, nous avons un millier d’élèves par an. Ces jeunes diplômés rencontrent beaucoup de difficultés liés à leur insertion socioprofessionnelle. D’après M Démé, comme handicaps, nous pouvons citer :
-  L’inadéquation entre le contenu des enseignements et les offres d’emploi : le contenu d’enseignement dans les EFA est basé sur la connaissance de la langue arabe et la théologie musulmane. La majorité des diplômés arabophones ont une formation en lettres arabes ou théologiques ;
-  La barrière linguistique : la non maîtrise de la langue française constitue un handicap sérieux pour beaucoup de diplômés arabophones ;
-  L’équivalence des diplômes : une commission nationale d’équivalence des diplômes existe au Burkina. Les étudiants n’étant pas informés à l’avance des conditions exigées (programmes, volumes horaires de formation…) reviennent sans les pièces maitresses du dossier ;
-  La reconnaissance et la valorisation des diplômes : même avec les équivalences de diplômes, les diplômés n’arrivent pas à avoir un emploi conforme à leur formation car ils ne maîtrisent pas la langue officielle du Burkina Faso ;
-  Le handicap psychologique : certains diplômés compétents dans leur domaine éprouvent des complexes d’infériorité devant leurs frères francophones.

La problématique d’insertion des jeunes diplômés en franco-arabe interpelle en premier lieu l’Etat, puis les associations islamiques et les promoteurs des EFA. Chacun est appelé à jouer pleinement son rôle pour favoriser une valorisation des compétences d’une frange importante de la population.

Patindé Amandine Konditamdé

Lefaso.net

Au sortir du panel, des participants apprécient.

Mathias Ouédraogo : coordonnateur du focus groupe

Notre groupe de plaidoyer intervient pour l’uniformisation de l’enseignement des EFA et la valorisation de ses diplômes. Notre travail consiste à collecter les données et mener des actions de plaidoyer auprès du gouvernement pour une réforme effective des EFA. Le panel de ce mardi 28 mai 2013 nous outille davantage dans la mesure où nous avons acquis des connaissances sur l’état des lieux des EFA et les difficultés principales auxquelles nos frères font face. Nous sommes jeunes et savons combien le parcours d’étudiant est très difficile. Nous espérons pouvoir apporter notre contribution pour faire évoluer cette situation.

Abdalah Djabir Traoré, chargé de programme au NDI

Nous travaillons actuellement à recenser les différentes propositions consensuelles concrètes pour aboutir à une réforme de l’enseignement dans les EFA. Le groupe focus a déjà rencontré les différents acteurs concernés par le sujet. Le panel d’aujourd’hui a permis au groupe focus de connaître les difficultés rencontrées par les diplômés arabophones à la fin de leurs études. Ce panel leur permettra donc de faire des propositions qui tiennent compte de toutes ces réalités.

Issaka Sawadogo, président de l’Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB)

L’insertion socioprofessionnelle des élèves issus des medersas est une préoccupation qui concerne tout le monde. Il s’agit d’éducation, d’emploi donc de la résolution de problèmes sociaux. Nous devons aller au-delà de nos divergences pour le développement de notre pays. L’Etat doit instaurer un climat de confiance entre lui et les promoteurs des EFA. L’Etat doit mener une sensibilisation accrue auprès des personnes concernées afin de faire évoluer les mentalités pour une transformation positive qui facilitera l’insertion socioprofessionnelle des diplômés arabophones.

Propos recueillis par Patindé Amandine Konditamdé

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Vos commentaires

  • Le 29 mai 2013 à 22:31, par sore En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    je suis dipolmé en langues et traduction de l’unversite d’el-ahazar, quand je suis retourné au burkina j’ai tenté d’homologuer mon diplome, mais j’ai trouvé que les conditions sont trés dures, mais présentement je suis a l’université de Marseille en master relation internationale : ce n’est pas une question de langue, plutot une sous estimation ;

  • Le 30 mai 2013 à 06:21, par publies moi ca la En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    90% des gens issus de ces Medersas n’envoient pas leurs enfants dans les Medersas !!!! et je defie quiconque de me prouver le contraire .
    Vu la situation qui prevaut dans la sous raison il me semble qu’il est important de trouver une meilleure solution a cette question ,parceque tout arrive via la pauvrete ,le Ghana doit etre quand meme notre exemple a la matiere .
    Car etant dans Etat de droit on ne peut pas faire une activite que ce soit et surtout dans un domaine si cricial comme l’ education sans passer par l’Etat
    Et arriver laba le promoteur de medersa doit repondre pas male de questions dont l’avenir des enfants apres avoir les formes ,saurait il leurs garantir un meilleur avenir ? (insertion socioprofessionnelle) la reponse de promoteur est cretainnement negatif ,dans ce cas il faut trouver une solution et la meilleure est celle de l’etat ,Medersa oui mais 60% doit etre l’enseignement general du pays .Donc dans ce cas l’etat a pris ses responsabilites envers ces enfants qui serons dans ces medarsas , et pour les diplomes des pays arabes il y a un programe special pour facilter leur insertion socioprofessionnelle .
    surtout il faut encourage ces jeunes qui sont dans les pays arabes de s’orianter vers les facultes techniques , mais dans les ambassades du faso jamais on a la tandance a faciliter ou a se soucier de ces jeunes au contraire ils vous narguent que vous n’etes pas reconu par l’Etat ,dans certaines ambassades le courant ne passe plus ,et souvant les tensions sont vivent .
    Pour moi l’Etat doit imposer un programe qui garantira un meilleur avenir a tous ses enfants .

  • Le 30 mai 2013 à 07:31, par Dogon En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    Derrière cette pseudo religion se cache toujours un esprit colonial suivie d’auto victimisation de ses adeptes, est ce que l’on ne pas etre musulman sans pour autant etre arabophone ou arabophile ?, et si les chrétiens et les autres religions présentes au Faso ici devaient créer leurs écoles confessionnelles et enseigner leurs soi-disantes langues originelles ou imposées de leurs religions pour ensuite crier au manque d’intégration ou aux difficultés d’insertion de leurs adeptes dans le socioprofessionnel que deviendra-t-il notre pauvre Faso ?

  • Le 30 mai 2013 à 07:59 En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    il faut fermer ces écoles qui donc, ne servent à rien sinon former des problèmes sociétaux à la nation. (Ansardine, Boko ARam et autres). Merci de publier webmaster

  • Le 30 mai 2013 à 08:30, par josué En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    Bon vent à cette organisme qui cherche à résoudre les problèmes réels du pays .Toute exclusion sociale est source de dérapage et radicalisme ,avec ce qui se passe au Mali et au Nigéria ,nos autorités doivent prendre les taureaux par les cornes pour épargner le pays de tout acte terroriste.

  • Le 30 mai 2013 à 09:23, par larba En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    moi j’ai eu mon bac arabe et j’ai du reprendre des cours en français pour avoir un BEPC Français pour pouvoir travailler donc je suis en retard para-port au autre.

  • Le 30 mai 2013 à 11:44, par DMS En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    Nous interpellons effectivement l’Etat à prendre à bras le corps ce problème afin de donner de lendemain meilleurs à ces braves jeunes qui ont à l’intérieur comme à l’extérieur du pays acquis des diplômes qui ne sont pas valorisés.

  • Le 30 mai 2013 à 13:19, par Inoussa verite USA En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    si ces EFA n’enseignent que la theologie et la literature arabe, ca va etre difficile. il faut qu’elles integrent les maths,les sciences naturelles, physiques, economies,informatique, l’histoire surtout celle du Burkina, la geographie et autres. Sinon les eleves et etudiants de ces EFA ne seront destines qu’a etre des imams.

    • Le 30 mai 2013 à 16:07, par pilas En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

      effectivement c’est jeunes ont besoin de formations en français pour pouvoir bien communiquer avec les autres dans des defferants domaines de travail. mais c’est pas une raison fondee de tout laisser tomber sous pretexe qu’il ont un handicap. parmis c’est jeunes diplomes nous comptons des centaines qui vont apporter beaucoup de vivacites dans des plusieur domaines.car ils ne manque pas d’experiences. et si nous laissons toutes ces tetes en dehors de nos programe. cependant le pays a des relations avec des pays qui utilisent ce langue. je crois que nous devons les former pour les utiliser. et ne pas dire : (soyez des imams).

    • Le 30 mai 2013 à 16:09 En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

      parfaitement d’accord avec vous Mr Inoussa . l’arabe est une langue avant tout. En intégrant toutes les autres matières dans leur programme, ces élèves ne seront pas dépaysé face à leurs camarades des autres écoles.

    • Le 30 mai 2013 à 17:23, par Soulier Barbu En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

      Remarque pertinente. Veillez à avoir un œil sur les programmes et le contenu des enseignements au risque de voir Al Qaida, Boko Haram et autre Mujao venir recruter des disciples au nez et à la barbe des autorités en charge de l’éducation de la population... et de la sécurité

    • Le 30 mai 2013 à 17:30, par karsamba En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

      Mon frere renseignez vou bien les maths sont d’origine arabe e elles sont enseignees ds les EFA. D mem q tou c q vou avez cite. E mem. Lisez bien l’article pensez vou q’on va enseigner la theologie e la literature arabe en francais a des arabophones ou bien le mot franco fait qoi laba

  • Le 30 mai 2013 à 14:14, par zaid En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    je salu cette initiative qui vien résoudre une problématique longtemps posé par des intellectuels musulmans depuis un moment. je crois qu’il faut commencer par travailler à relire les curri cula des EFA et prévoir surtout l’implication effective de toutes les sensibilités sans perdre de vue que c’est pour une frange de la jeunesse

  • Le 30 mai 2013 à 16:34, par philosophe En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    Voila une question qui devrait avoir son issue depuis bien longtemps .mais comme nos pays sont toujours incompetents et voir irresposables ,il faut que toujours des organismes internationaux viennent nous reveiller mais en realite est ce que ces soit disant porteur de bonne nouvelle sont des saints ? j’en doute fort et d’ailleurs ces pays n’ont jamais mis leur argent nulle part pour la beaute des yeux des beneficiaires jamais ,mais les voila encore au Faso disant qu’ils prechent la bonne nouvelle ,je dirai que c’est une bonne mauvaise foi ,mais quoi qu’il en soit il incombait a notre Etat de le savoir et connaisant les africains on attend la deflagration avant de recoller les morceaux c’est indigne mais c’est ainsi .sinon comment comprendre que 71pour cent des ecoles primaires privees soient des ecole franco arabe et que l’Etat n’en soit pas capable de les organiser ,pourtant quand il s’agit de l ;organisation des elections et les trucquer la on le peut ,les achats de conscience la on peut la dilapidation des derniers publics oui on peut mais organiser l’avenir du pays on n’en peut pas sous pretexte que c’est religieux archi faux ,certes il ya eu des tentatives timides sans aucune volonte d’aller loin ,et cette enieme tentative des organisations politiques et de la societe civile risque de n’acoucher que d’une petite souris .pourquoi car deja le parti au pouvoir ne participe pas et meme s’il participait l’issue resterait incertaine car il manque une reelle volonte politique et l’Etat attendra que tout se degrade un jour et commencer a chercher une issue et je dirai que ca sera trop tard ,mais si la participation des ces organismes est douteuse car deriere cela se cachent des objectifs bien precis en tout cas de mauvaises intentions ,et que l’absence de l’Etat est a condamner il faut aussi voir du cote des musulmans ceux la qui ont la direction des ces ecoles compte tenu des interets prives et egoistes restent dans leur majorite des gens inconscients ,indifferents et inssoucieux pour le pays car ils sont meme incapables de s’unir meme pour un seul programme et prefere la pagaille a l ;ordre et la culture de l’ ;interet general n’est jamais connu ,dommage ,le tableau est bien sombre et pour avoir de la lumiere a l’horizon il incombe a tous de faire preuve de maturite et de realisme sans calcul politicienne ou d’idees mal intentiionnees et d’egoisme pour l’avenir du Faso.

  • Le 30 mai 2013 à 18:59, par DOUGOUTIGUI En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    L’ÉTAT doit solutionner au plutôt ce problème car c’ est une bombe en retardement en ce sens que notre position de laïcité nous intime d’insérer ce monde issu du système E FA car ils ont le droit et cela ne doit souffrir d’aucune partialité . C’est ainsi que naisse l’extrémisme quand les uns mangent et les autres regardent et surtout pour la pérennisation de notre paix qui nous est chère . Sans Rancune

  • Le 30 mai 2013 à 19:02, par Ismael En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    Nooon, dans ces EFA il y a des études en Maths-Biologie-Géographie contrairement à ce qu’avance Mr Inoussa. J’ai connu des étudiants Franco -arabe qui ont une maitrise en informatique, électricité et d’autres Dr vétérinaire... mais le scandale, c’est qu’ils ne peuvent pas intégrer la fonction publique car leurs diplomes ne sont pas reconnus par l’Etat. Le dernier acte politique allant dans le sens d’intégrer ces dignes et valeureux fils du Faso, c’est SANKARA qui a intégré ces diplomés notamment des journalistes et diplomates qui avaient fait leurs études en arabe. Avant et après le président SANKARA, le pays a tout simplement suspendu ces intégrations. Le sors de ces diplomés franco-arabe se joue sur fond de géo politique tout simplement !!!et c’est dommage. Aujourd’hui, enseigner ou apprendre l’arabe c’est assimilé à promouvoir islam, l’apanage avec l’islamisme est vite établi. Ce qui m’étonne je vois que ce projet est appuyé par USAID mais ... affaire à suivre de très près !!!

  • Le 30 mai 2013 à 19:24, par McArthur de Montréal En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    Personne n’oblige un parent à envoyé son enfant dans ces écoles. Le pays a un programme officiel pour les études à tous les niveaux. Si des gens, pour quelques raisons que ce soit, devient du programme officiel, ils ne doivent pas s’étonner que ces diplômés soient des chômeurs. C’est une question de marché, d’offre et de la demande, de compétences et d’employabilité. Si je suis un chef d’entreprise, je ne sais pas pourquoi je recruterais un diplôme qui sait plus réciter des versets religieux qu’à faire des analyses comptables. D’autres religions ont aussi des écoles de formation, mais 99% de leurs programmes est consacré à l’apprentissage et en général les diplômés de ces écoles gérées par les religieux sont mieux formés que les élèves formés dans les écoles publiques. C’est une expérience dont il faut s’inspirer au lieu de verser des larmes de crocodiles et faire des supplications mal fondées vis-à-vis de l’État. Si la religion est plus importante que la formation véritable, alors continuez de former des chômeurs.

  • Le 30 mai 2013 à 20:24, par McArthur de Montréal En réponse à : Ecoles Franco-Arabes au Burkina : Etat des lieux et difficultés d’insertion des diplômés

    De toutes les façons, si ceux qui ont étudié 100% en français sont au chômage, ce ne sont pas ceux qui ont étudié 50% en français, 50% en Al Qaïda qui pourront avoir du travail même si on acceptait leur diplôme. Il faut se rendre à l’évidence. Ces écoles ne sont pas viables, mais comme c’est devenu le business de certaines personnes, (qui pourtant n’enverront jamais leurs enfants dans ces écoles), ils vont continuer d’envoyer les enfants des autres à l’abattoir. L’acceptation du diplôme ne résoudra pas le problème de leur chômage car la compétition est féroce et je doute fort que ces écoles puissent compétir à armes égales avec les écoles qui suivent le système classique.

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