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15ème Conférence internationale contre la corruption : Un appel pour la fin de l’impunité par la création des coalisions nationales

Publié le mardi 18 décembre 2012 à 01h28min

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15ème Conférence internationale contre la corruption : Un appel pour la fin de l’impunité par la création des coalisions nationales

Du 7 au 10 novembre 2012, le Réseau National de Lutte Anti-corruption (REN-LAC) a participé à Brasilia (au Brésil), à la 15ème Conférence internationale Anti-Corruption (IACC pour son acronyme anglais). Le thème retenu cette année est « Mobiliser les gens : mettre en relation les gens qui apportent le changement ». La conférence s’est déroulée à l’Ulysses Guimarães Convention Center (CCUG) et a réuni près de 1 900 délégués venant de 140 pays du monde. Le REN-LAC a pris part à cette conférence avec une délégation de deux membres grâce à un soutien financier du Programme de Renforcement de la Gouvernance au Burkina Faso (PRGB).

La Conférence internationale contre la corruption, L’IACC constitue le premier forum mondial réunissant les représentants des administrations publiques et du secteur privé, les hommes politiques, les représentants de la société civile, les journalistes et les chercheurs afin d’aborder le thème de la corruption. La conférence se tient tous les deux ans dans différentes régions du monde et réunie des participants provenant de tous les pays du monde. Le but de cette conférence consiste à mettre en place un forum permettant la mise en réseau et l’échange d’informations indispensables pour le plaidoyer et la prise d’actions sur l’échelle nationale et mondiale. Elle stimule le débat, encourage l’échange d’expertises, la coopération internationale entre les différentes institutions et citoyens présents.

Les organisateurs de la conférence justifient le choix du thème : « Mobiliser les gens : mettre en relation les gens qui apportent le changement » par la nécessité de fédérer les expériences pour lutter contre la corruption afin de restaurer la confiance des citoyens envers les institutions publiques ; cette confiance a été fortement érodée depuis la crise financière mondiale parce que les enseignements tirés de cette crise n’ont pas été mis en pratique. Plusieurs pays du monde ont d’ailleurs connu des violences causées par ce manque de confiance entre gouvernés et gouvernants.

Ainsi, dans le monde de la politique, du sport, des échanges commerciaux, des institutions internationales, la corruption prive les citoyens de leur droit. Il y a une nécessité de fédérer les énergies des combattants de la corruption afin de créer une force pour donner plus de chance à la lutte. Cette synergie d’actions doit apporter plus de transparence dans les activités gouvernementales, source de bénéfices pour les citoyens.

Pour y arriver, l’impunité dans toutes ses formes doit être combattue par des sanctions disciplinaires et pénales des auteurs de corruption. Il faut donner aux citoyens une raison de croire que l’impunité sera combattue dans les efforts de mobilisation des recettes fiscales, de la défense des droits humains, la lutte contre le changement climatique, etc.

La culture de la transparence peut aussi renforcer la participation citoyenne aux actions de développement. Cette culture suppose la reddition systématique et régulière des comptes de gestion par les dirigeants.

Plusieurs thèmes ont été abordés au cours de la conférence lors des 17 séances plénières et des 50 ateliers thématiques dont voici quelques uns : Les solutions durables pour combattre la corruption ; La lutte contre l’impunité ; La corruption dans le sport ; La corruption dans le secteur de l’éducation ; La corruption dans le secteur de la santé ; La corruption électorale ; Les difficultés d’accès aux sources d’informations ; Le pouvoir des parlementaires et des citoyens ; l’adoption et l’application des lois anticorruption, etc.
La participation à cette conférence a été d’une grande utilité pour le REN-LAC.

Le thème et les sous thèmes de la 15th IACC qui ont été développés sont des sujets d’actualité et d’une grande importance pour un pays pauvre comme le Burkina Faso où la corruption est omniprésente dans tous les secteurs d’activités.

La conférence a donc été un moment de renforcement des capacités des représentants du REN-LAC qui se sont inspirés des expériences de lutte anti-corruption des autres organisations participantes en vue de les adapter au contexte burkinabè. Elle a aussi permis de savoir que par rapport à certaines questions, le REN-LAC avait une avance certaine.

A l’issue de la conférence, la corruption a été reconnue comme une préoccupation commune partagée par l’ensemble des 1900 participants provenant de 140 pays. Pour cela, ils ont appelé à lutter résolument contre l’impunité par la formation de coalitions dans chaque pays.

Les participants ont dégagés des axes sur lesquels la lutte devrait se focaliser au cours des deux prochaines années : il s’agit du changement climatique, du sport, de l’éducation, du droit d’accès à la terre, du crime international et des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Une exposition de documents a eu lieu en marge de la conférence. Des productions du REN-LAC (Rapport sur l’état de la corruption, Inventaire des cas de corruption restés impunis, bande dessinée Kouka) ont été diffusés. De tous ces documents, la bande dessinée Kouka a suscité un grand intérêt.

Outre le RENLAC, le Burkina Faso a été représenté par le Député Maurice Bonanet, coordonateur du Réseau des parlementaires burkinabé engagés dans la lutte contre la corruption, le réseau Burkindi. Le Réseau Burkindi est membre de l’organisation mondiale des parlementaires contre la corruption (GOPAC).
La 15th IACC s’est terminée avec la désignation de la Tunisie comme pays hôte de la 16th IACC qui se tiendra en 2014. Ce pays a été choisi au détriment du Sénégal parce qu’ayant constitué le point de départ du printemps arabe.

Le Réseau National de Lutte Anticorruptiomn (REN-LAC)

Tel : 50 43 32 83, Tel vert : 80 00 11 22, Site web : www.renlac.org.

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