LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Rencontre : Abdoulaye Traoré "je consacre trois millions à l’achat d’articles au SIAO"

Publié le vendredi 5 novembre 2004 à 07h32min

PARTAGER :                          

Acheteur professionnel et habitué du SIAO, Abdoulaye Traoré est propriétaire d’un magasin d’art et d’artisanat à Charente-Maritime en France. Dans cet entretien M. Traoré révèle ses projets d’achat et donne son opinion sur la 9e édition de la biennale de l’artisanat africain.

Sidwaya (S.) : "Quel type d’artisanat recherchez-vous ?

Abdoulaye Traoré (A.T.) : Ma boutique est dotée de tout ce qui s’appelle "artisanat d’art africain’’. J’interviens dans le domaine du bronze. En tant que ressortissant du Burkina, je sais que le bronze y est une de nos spécialités. J’achète également des toiles, des peintures d’artistes. Je m’intéresse aussi à tout ce qui est travail de bois, comme l’ébène.

La poterie fait partie de ma spécialité. Il y a de très belles poteries que j’exporte en plus du bogolan, un tissu incontournable dans l’artisanat africain.

S. : Vous intervenez dans un domaine varié, ce qui nécessite beaucoup de moyens. Combien de francs d’achat comptez-vous faire ?

A.T. : Je suis à mon troisième SIAO. Je fais des achats de l’ordre de trois millions, sur le SIAO ici. Je vais dans d’autres pays comme le Mali, le Ghana, le Togo pour compléter mes achats. Grossomodo, je peux consacrer 3 à 3,5 millions à l’achat d’articles au SIAO.

S. : Arrivez-vous à entrer en contact avec les artisans burkinabè par courrier électronique ?

A.T. : Le courrier électronique, oui. Mais moi je travaille plus avec le téléphone qu’avec le courrier électronique. Je me déplace beaucoup parce qu’être sur le terrain permet de consulter.

S. : Quelles suggestions pour améliorer le SIAO ?

A.T. : Je trouve que le SIAO est bien organisé. Mais au niveau de la nourriture, si le SIAO peut aider à la propreté, ça serait magnifique.

S. : Les prix des artisans sur le SIAO, ça va ? Ils ne sont pas exhorbitants ?

A.T. : Chaque année a son prix. Nous, on est des commerçants. On est habitué à discuter. Entre acheteur et vendeur on finit par s’entendre. Le but du jeu c’est de permettre à chacun de trouver de quoi survivre.

Propos recueillis par
Oumarou Saïdou CAMARA


Artisanat : Principes et enjeux d’un savoir-faire

L’artisanat est aujourd’hui une industrie, facteur de devises pour beaucoup de pays africains. Cependant, face aux lois implacables du commerce international, les fervents défenseurs du commerce équitable estiment que les artisans doivent opérer le secteur suivant un certain nombre de principes dont la recherche de la qualité supérieure à tous les niveaux.

Le SIAO est cette vitrine de la richesse artisanale du continent africain. Lieu de rencontres, d’échanges entre artisans producteurs et clients, il est également l’occasion pour les artisans de se remémorer certains principes essentiels dans la production et la commercialisation des produits.

Le premier principe suggère qu’une production qui répond aux normes de qualité, d’éthique et de besoin doit être retribuée à sa juste valeur. C’est-à-dire que dans les termes de l’échange, chacune des deux parties, doit tirer profit.

Le deuxième principe tient de la qualification des artisans. En effet, les artisans pour le moins qu’on puisse dire, ont encore beaucoup à faire pour pouvoir développer et potentialiser cette richesse qu’ils ont de pouvoir créer. La gestion du temps de production, la fidélisation du client, la qualité supérieure du produit sont les maîtres-mots.

Le troisième principe réside dans la frontière entre l’artisan et le commerçant. C’est un principe qui n’est malheureusement pas encore inscrit dans les actes des artisans africains qui, le plus souvent, savent produire, mais ne savent pas vendre. Les artisans doivent de ce fait s’appuyer sur des structures telles les chambres de commerce pour bien pénétrer les marchés et être compétitifs. Par ailleurs, les investissements dont on attend de la part des Etats doivent prendre en compte la partie commercialisation des produits à travers une formation à la professionnalisation. Une autre voie de succès dans la commercialisation des œuvres produites recommande les compétences de gestionnaires et d’agents commerciaux.

Enfin, les artisans africains, avant de se livrer au commerce mondial, doivent développer des marchés régionaux et sous-régionaux en privilégiant la qualité à tous les niveaux.

Ismaël BICABA


Artisanat utilitaire : Ces pièces détachées venues du Bénin

Joints, tuyauterie, boîtiers électriques, silent blocs, à vue d’œil on se croyait dans un stand de pièces détachées industrielles importées. Il n’en est rien soutient Didier J. Agbohouto, directeur de constructions mécano-soudées caoutchouc et plastiques (CMCP) venu présenté ses productions au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou. Pour ce qui est de la fabrication mécanique (CMCP) expose des râpeuses à marioc, des batteuse de riz. CMCP fabrique aussi des pompes manuelles à eau en acier inoxydable. Toutes ces productions ont des pièces de rechanges disponibles car la société dispose d’outillage pour la fabrication de pièces de rechange.

Pour M. Agbohouto, le SIAO est un événement reconnu sur le plan régional et mondial et est très fréquenté. De l’avis du directeur de CMCP, le SIAO est la porte sur le monde de l’artisanat et sa société a fait le bon choix en venant à Ouagadougou. Le CMCP est à sa première participation et M. Agbohouto le justifie par le fait que son organisation a préféré parfaire ce qu’elle sait faire, "et nous sommes arrivés à un dégré de fabrication à tel point que les gens croient que c’est de l’importation. Pourtant ces pièces sont fabriquées dans nos ateliers à Cotonou". Didier Agbohouto se dit ouvert au partenariat, à la collaboration avec tout artisan qui veut bien faire. Pour lui, "le SIAO est une vitrine à travers laquelle le CMCP va se faire voir, se faire connaître et se faire remarquer".

Mamina SAM


Le Bureau des artisans appuie les initiatives des artisans

Créés respectivement en 1990 et 1991 les bureaux des artisans (BA) de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso sont des structures d’appui à l’autopromotion de l’artisanat. Ces bureaux s’adressent aux artisans regroupés en associations de producteurs de biens utilitaires et de services.

Ils proposent des prestations et des services aux artisans et à leurs organisations en matière d’encadrement, d’appui, d’approvisionnement, de production et de commercialisation.

Dans un esprit de partenariat, ces bureaux appuient les initiatives des artisans en mettant l’accent sur l’émergence des femmes dans les créneaux porteurs. « Pour l’encadrement des artisans, le bureau met l’accent sur la formation, l’organisation du groupe et l’appui financier pour les voyages », a expliqué la responsable de la section commercialisation du BA de Ouagadougou, Awa Kanazoé.

C’est dans cette optique que les BA de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ont organisé le regroupement des teinturières et teinturiers en une union, coopérative ou encore en groupement en vue de leur apporter un appui conseil. « Nous avons mis sur pied une société de cautionnement qui permet à chaque membre de ces regroupements de verser une caution de 5 000 FCFA comme garantie auprès des institutions financières partenaires telles la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB) et les Caisses populaires », a expliqué Mme Kanazoé. Ainsi, chaque membre d’un regroupement quelconque d’artisans peut bénéficier d’un crédit auprès de ces structures.

Dans la perspective de la 9e édition du SIAO, les BA assistent les artisans au niveau des institutions bancaires afin que leur soient octroyés des crédits.

Pour cette édition du SIAO, la responsable de la section commercialisation du BA Ouagadougou souligne qu’un stand de 40 m2 a été retenu pour exposer les produits de l’Association des tisseuses du Kadiogo (ATK) regroupant 800 membres. L’ATK entend exposer du Faso dan fani, du bazin teint, du batik et du bogolan. Ce stand de 40 m2 sera géré de concert avec l’Association des couturières et couturiers du Kadiogo (ACCK). Au dernier SIAO tenu en 2002, le BA avait fait une recette d’environ 2,5 millions de F CFA au profit de l’ATK et de l’ACCK et les artisans espèrent doubler ce chiffre d’affaires.

Créés grâce au soutien financier de la République fédérale d’Allemagne à travers le projet GTZ, ces BA ont mis en place l’Union des organisations professionnelles de Ouagadougou (UNOPABO) et de Bobo-Dioulasso.

Outre la formation en marketing, manifestations commerciales, gestions simplifiées, calcul des prix des produits, les BA accèdent à la formation sur demande. C’est pour atteindre ces objectifs que des formations ont été dispensées aux participants du prochain SIAO afin qu’ils appréhendent mieux le marché de l’artisanat qui n’est point épargné par le phénomène de la mondialisation.

Issa SOMA


Les potiers sont-ils mal lotis ?

Ollo K piénarté Somé est un artisan spécialisé dans la poterie. Il participe pour la deuxième fois consécutive au SIAO avec plusieurs variétés de poteries en terme de pots de fleurs, de cendriers, de bols appelés "super cuvette". Avec ses collègues de métier exposant en plein air aux abords des habitats traditionnels sis dans l’enceinte du SIAO, Ollo Somé pense que le travail de la poterie est très exaltant. Il revêt toujours ses lettres de noblesse même si "l’engouement vers ce type de production n’est plus des meilleurs jours" a-t-il précisé. Au nombre de 16 sur leur "stand de fortune" où l’ombre des caïlcédrats sert de "hall d’attente" pour être à l’abris des rayons solaires, les exposants en poterie affirment ne pas faire de bonnes affaires au regard de leurs ventes journalières estimées à 1500 ou 2500F CFA.

Ils imputent la mévente de leurs produits au manque d’affluence de clients potentiels. Comparativement à l’édition précédente du SIAO où ils n’ont pas eu à débourser un kopeck pour l’occupation de l’espace d’exposition, cette année, des frais de location leur ont été exigés par la responsable des habitats traditionnels.

Ensemble et de concert nous ont-ils confié, "nous avons déboursé la somme de 80.000F CFA pour l’occupation de l’espace habituel d’exposition sans compter les frais de transports et autres frais connexes". Malgré cet état de fait, M. Somé et ses collègues pensent s’identifier davantage aux valeurs traditionnelles dans la conception et la confection des objets artistiques relevant du domaine de la poterie.

"Le SIAO est une vitrine pour faire connaître notre production, même si nous ne bénificions pas d’un minimum de confort" a conclu M. Somé.

Trabzanga ZOUNGRANA


SIAO : Plus de 4 700 préservatifs vendus sur le site

M. Yacouba Tou est le responsable du stand PROMACO sur le site du SIAO. Nous l’avons rencontré au pavillon de l’artisanat africain. Il fait le bilan de la vente des préservatifs sur le site et lance un message aux visiteurs.

Sidwaya(S). : Qu’est-ce-qui explique la présence de PROMACO sur le site du SIAO ?

Yacouba Tou : (YT). : La présence de PROMACO ici au SIAO s’explique par le fait que PROMACO fait partie du Conseil national de lutte contre le Sida et est chargé de la prévention. A ce titre, c’est un devoir pour nous d’être présent partout au Burkina où il y a un regroupement de personnes. Aussi, juste pour rappeler aux gens que là où y a des mouvements de foule, il y a aussi des comportements à risque. Alors, nous sommes là pour leur rappeler qu’ils doivent faire attention à leur comportement par rapport aux infections du VIH/Sida.

S. : Qui fréquentent votre stand ?

Y.T. : Ici, nous avons reçu des gens de tous les bords. Des acheteurs, des étrangers notamment les Européens, les Guinéens, les Maliens, les Togolais et aussi beaucoup de nos jeunes frères sont venus assister à nos séances d’animation, de sensibilisation et de démonstration de port du condom. A partir de 18 h, nous avons une tranche d’animation avec le secrétariat permanent du SIAO. De 18 à 18 h 30, nous passons sur le podium avec des jeunes artistes traditionnels ou modernes qui ont chanté sur le Sida. Ensemble, nous essayons de faire des messages auprès de la population.

S. : Quel est le message que vous lancez aux visiteurs du SIAO ?

YT. : Il faut que les gens fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas se faire infecter. Parce que tous les comportements sont permis dans les mouvements de foule et nous attirons l’attention des uns et des autres sur le fait qu’ils doivent vraiment faire attention à leur comportement. Nous prônons l’abstinence , mais à défaut d’abstinence et de fidélité, nous conseillons aux gens d’utiliser des préservatifs.

S. : Est-ce-que vous vendez des préservatifs sur place ?

YT. : En principe non ! Mais nous avons quelques grossistes externes qui profitent de notre présence pour vendre leurs produits. A ce jour, il y a eu plus de 4 700 unités de condoms vendus.

Propos recueillis par
J. Phillipe TOUGOUMA


SIAO : L’UNESCO appuie le savoir-faire féminin

A la faveur du 9e Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, l’UNESCO a offert un stand à des artisanes africaines pour exposer leurs oeuvres.

Le stand tenu par un groupe d’artisanes du Gabon, Cameroun, Tchad, Congo donne à voir des broderies sur peau teint, des pagnes en raphia raffiné, des sacs en peau mélangé avec le raphia. Outre des colliers décorés avec les écailles de poisson et des bracelets et bagues en queue d’éléphant, les artisanes exposent d’autres produits des grands couvre-lits entièrement faits à la main.

Cette exposition est l’aboutissement d’un atelier organisé par l’UNESCO au Cameroun en faveur de certaines artisanes venues du Cameroun, du Gabon, du Tchad et du Congo pour des échanges d’expériences. A l’issue de l’atelier explique Frédérique Nobou, bénéficiaire de la formation, l’UNESCO a laissé chacune faire ses preuves dans son domaine. Un autre atelier de restitution a permis de sélectionner 8 artisanes pour tenir le stand de l’UNESCO au SIAO au Burkina. "L’UNESCO a voulu nous mettre dans le bain du SIAO pour acquérir l’approche avec le client, les visiteurs de stands, la présentation de la qualité de nos productions. C’est ce type d’expériences que l’UNESCO veut nous faire bénéficier en nous faisant participer au SIAO" a ajouté Frédérique Nobou.

Mamina SAM


SIAO : Un salon de coiffure pour se faire belle sur place

Avec la 9e édition du SIAO, les innovations sont vraiment légion. L’ouverture d’un stand de coiffure sur le site en est une preuve. Une initiation de la nouvelle parfumerie gandour qui a connu l’adhésion des visiteuses et exposantes.

"Un salon de coiffure sur le site du SIAO ! C’est vraiment génial’’ s’est exclamée Mme Bessin, une visiteuse. Venue pour des emplettes, Mme Bessin a préféré faire d’abord un tour dans ce salon "très attrayant’’ pour se faire belle avant de visiter les stands. Cette initiative de la "nouvelle parfumerie gandour’’ a été saluée non seulement par les visiteuses mais également et surtout par les exposantes. Depuis l’ouverture du salon, les exposantes ne disposent plus de temps pour se rendre chez leur coiffeuse. "Je loge à Gounghin et je me demandais comment j’allais faire pour soigner mes cheveux durant la période de l’exposition’’ a confié Mme Salimata Sanou.

Depuis son ouverture, le salon de coiffure du SIAO connaît une grande affluence de la part de la gent féminine d’une manière générale. Cette affluence peut s’expliquer aussi par le fait que les conditions de ce stand de beauté sont abordables. Lorsque vous y payer un pot de démêlant vous avez droit au défrisage et à la coiffure. "Au-delà de la coiffure gratuite, vous avez droit à des gadgets : (emballages, bics, tee-shirts... Par rapport au prix du pot du produit, je trouve cela moins cher’’ a dit Mme Bessin.

Par jour, ce sont au moins 50 femmes qui se coiffent sur place au SIAO. Cela est rendu possible grâce à l’appui du centre africain d’esthétique et de coiffure qui a mis à la disposition de cette société des apprenties coiffeuses disponibles dans le travail. Pour une première participation, M. Nobou Frédéric, le chargé de marketing de la nouvelle parfumerie se dit satisfait. "A la prochaine édition, nous utiliserons la même stratégie mais en améliorant davantage nos prestations. Notre dispositif y sera encore plus grand’’ a-t-il promis.

Aïssata BANGRE


Les cuillères en bois et pendatifs en cuir de l’Oudalan

Le pavillon agro-alimentaire fait cohabiter produits alimentaires, artisanat de tous horizons, articles vestimentaires. Ici se côtoient Sénégalais, Maliens, Chinois, Japonais, mais aussi les promoteurs de l’artisanat dans différentes provinces du Burkina. L’Oudalan, la province du Sahel s’est frayée une place dans le pavillon agro-alimentaire.

Soutenus par une ONG, Yaya Abdoulaye et Bounty Layo s’entraident pour vendre, mais surtout pour honorer, la location du stand. "Nous sommes des privés, donc nous nous prenons en charge’’ confie Bounty qui révèle que le transport des articles leur a coûté 25 000 F. Pour leur séjour ouagalais les deux provinciaux louent une maison à 20 000 F. Pour la location du stand qui est de 250 000 F et des frais de participation, les deux vendeurs d’objets d’art disent avoir eu le soutien financier d’une association locale.

Faisant face à un stand tenu par des Japonais, celui de l’Oudalan retient le regard par ses cuillères en bois. Ces cuillères sont beaucoup demandées, indiquent les tenanciers du stand. "Les nt jouer le sort de cettene, même par centaine’’ déclare Bounty.

Outre les cuillères en bois, le stand de l’Oudalan se particularise par ses articles décoratifs : pendatifs en cuir sous forme de sacs richement décorés, tapis, paniers servant de garde-manger ou support pour calebasses...

Etant à leur première participation, les représentants indépendants de la province de l’Oudalan suggèrent une réduction du coût des stands pour les provinciaux. "Nous devons payer le transport aller-retour, notre séjour, notre restauration’’ justifient-ils.

Les deux Oudalanais déplorent la poursuite de la confection des stands, travaux qui occasionnent la fermeture de certaines entrées.

"En fermant certaines issues on empêche la circulation des clients’’ déplorent-ils. Malgré les quelques désagréments relevés, les deux promoteurs de l’artisanat de l’Oudalan se disent satisfaits de cette première participation. "On a des promesses. Des gens nous encouragent et disent que c’est de l’artisanat authentique’’ révèlent-ils.

Oumarou Saïdou CAMARA

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)