Syndicats, associations d’élèves et d’étudiants, organisations de jeunesse, de résidants des zones non loties et de commerçants, ont mobilisé leurs militants ce samedi 26 mai 2012 à Bobo-Dioulasso, pour une marche contre la vie chère. Tous ont répondu à l’appel de la Coordination régionale des Hauts-Bassins de la Coalition contre la vie chère (CCVC) qui prend en compte leurs préoccupations dans sa plate-forme revendicative. « Mobilisons-nous pour que baisse le prix de l’essence, de l’huile, du riz, des médicaments,… Si nous restons couchés, nous sommes morts », scandaient-ils au cours de la marche. Le secrétaire général de la Confédération générale deu travaill du Burkina (CGT-B), section des Hauts-Bassins, Bakary Millogo, a précisé que la manifestation a pour objectif de protester contre la vie chère, la corruption, la fraude et l’impunité.

Partis de la Bourse du travail aux environs de 9 heures, les marcheurs ont parcouru les avenues du centre ville de Sya, sur une distance totale de 2,8 kilomètres, avant de revenir sur leur point de départ pour un meeting. Ils n’ont pas remis cette fois-ci, de déclaration aux autorités régionales, comme ils en ont l’habitude. Même si elle a été organisée principalement pour dénoncer la cherté de la vie, cette marche a été l’occasion pour de nombreux participants, d’évoquer d’autres sujets importants. Il en est ainsi des problèmes de parcelles qui font l’actualité à Bobo-Dioulasso depuis quelques temps.

En effet, les revendications affichées sur les banderoles y étaient presque toutes relatives : « Transparence dans les lotissements des secteurs 6, 17 et 18 » ; « 2 parcelles par hectare pour les champs occupés par le port sec » ou encore « Non à l’expropriation des paysans de Kuinima et de Kwa, en faveur de la SOCOGIB », pouvait-on y lire. La mort d’Yves Kohoun (abattu le 1er mars dernier au secteur n°15 de Bobo-Dioulasso par des gendarmes qui tentaient de l’appréhender) a été également abordée, au cours du meeting. Le comité mis en place pour réclamer justice sur cette affaire, n’a pas tourné par quatre chemins pour dire que les autorités de la région des Hauts-Bassins veulent l’étouffer.

« Il y a trois jours seulement, nous avons rencontré le gouverneur, mais nous n’avons pas été satisfaits. L’affaire Kohoun n’avance pas », ont déploré les responsables du comité. Les représentants des syndicats de la santé et de l’éducation n’ont pas été en reste, au cours de cette manifestation.

Tandis que les premiers ont demandé de meilleures conditions de travail au CHU Souro Sanou, les seconds dénonçaient les effectifs pléthoriques dans de nombreuses salles de classe de la région.

Moustapha SYLLA

Sidwaya