La rentrée sportive 2004-2005, dira-t-on est bel et bien effective depuis ce samedi 16 octobre 2004. Et c’est l’Association des journalistes sportifs du Burkina qui en a donne le son de cloche. Comme à son accoutumée, elle profite de l’entre deux saisons pour mettre en jeu son superbe trophée Georges Fadoul.

Le parrain de cette 12 coupe était le président du conseil économique et social (CES) Thomas Sanou, un fils de la région de Bobo. Il avait à ses côtés le grand chancelier des Ordres burkinabè, le colonel Mamadou Djerma, et le haut commissaire du Houet, Sié Jean de la Croix Somé.

Le coup d’envoi du parrain a lancé l’ASFB et l’ASFA-Y, respectivement vainqueur de la coupe du Faso et championne de la saison 2003-2004. Dans la cuvette du stade omnisports et malgré le maigre public, on s’attendait à une belle opposition.

L’ASFB ne voulait pas que son adversaire du jour vienne "profaner" la terre de ses ancêtres tandis que le leader de notre championnat, les "jaune et vert", lui, voulait célébrer le baptême du feu de sa formation entièrement relookée.

Dans le onze de départ de l’ASFA-Y, on comptait au moins 5 nouveaux visages : Sylvain Kaboré dans les buts, Alassane Ismaël, Ali Zoungrana (qui signe son retour) Jimmy Bulus, Maman Salissou. Ceux-ci devaient particulièrement montrer de quoi ils sont capables.

Cependant, ce sont les "jaune et noir " de Sya qui annoncent la couleur à la 13e mn en obtenant un penalty que Sylvain Kaboré n’aura pas du mal à détourner.

Après coup, le jeu se stabilise avec toute fois, un léger ascendant de l’ASFA- Yennenga. Dans le combat pour la possession de la balle au milieu du terrain, Issouf Sanou, petit de taille, mais très grand de par le talent, fait plaisir à l’assistance en multipliant ouvertures lumineuses et geste de maîtrise du ballon. Mais c’est l’ASFB qui ouvrira le score par l’entremise de Moctar Diallo.

Le bon au revoir d’Abdoulaye Soulama

A la demi-heure de jeu, sur un coup de pied arrêté, la tête de Charles N’Do de l’ASFB s’écrase sur le poteau. Cela montre que l’ASFB ne se contentait pas de ce but marqué. 8 mn plus tard, c’est au tour de l’ASFA-Y de soulever les hourras du public lorsque la tête liftée de Djibril Compaoré rase la cage d’Abdoulaye Soulama.

Comme si la malchance avait hanté les joueurs de la capitale, le capitaine Bala Moussa Traoré verra sa frappe s’écraser sur le poteau. Après la pose, le jeu devient plus rude. Il faudra attendre la 68e mn pour que l’ASFB inquiète les buts "asfasiennes". Et c’est Moctar Diallo qui manque le 2 à 0.

L’ASFA-Y réagit, mais le dernier rempart des Bobolais repousse tous les tirs. Au moment où l’on croyait que le score allait rester tel, Georges Bonou de l’ASFB, dans un sursaut d’orgueil, va provoquer la défense adverse qui se mélange les pinces. Il en profite pour doubler la mise.

2 à 0, L’ASFB remporte cette 12e coupe et la somme de 1,5 million. L’ASFA-Y se consolera avec 1 million de francs. Le parrain de l’édition Thomas Sanou a constaté que les deux équipes souffraient d’un manque d’automatisme et de fraîcheur physique, mais qui selon lui sera vite comblé avec les entraînements.

Le coach Bamour Fall des "jaune et vert" n’est pas déçu. Il pense que son effectif renferme de bons joueurs et que, forcément, la mayonnaise prendra. Quant à Ousmane Compaoré des "jaune et noir", cette victoire augure d’une bonne entame. Mais le plus dur pour lui reste à conserver l’effectif. En vue de la campagne africaine.

Si un joueur était à la fois triste, mais content, c’est bien Abdoulaye Soulama, le portier de l’ASFB ; content d’avoir remporté la coupe, mais triste d’abandonner ses camarades, car c’était son dernier match sous les couleurs de ce club. Il enfilera cette année la tunique de l’ASFA-Y.

Bala Moussa Traoré, que l’on croyait out de l’écurie "yennenguiste" est bel et bien là et mieux, c’était lui qui portait le brassard de capitaine. Le trophée Georges Fadoul de l’AJSB séjournera à Bobo toute l’année en attendant la 13e édition.

Kader Traoré
L’Observateur