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Burkina : création d’un organisme chargé du "suivi" de la filière coton

Publié le dimanche 23 novembre 2003 à 08h39min

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OUAGADOUGOU, 22 nov (AFP) - 12h17 - Le Burkina Faso a annoncé la création d’un organisme de "suivi et d’alerte" pour "prévenir les risques éventuels de dérapage" liés à la libéralisation de la filière du coton qui doit intervenir d’ici la fin de l’année, a-t-on appris samedi de source gouvernementale.

Dans un compte rendu dont l’AFP a reçu une copie, le conseil des ministres indique que la nouvelle structure, dénommée "Secrétariat permanent de suivi du secteur coton libéralisé", va faire "office de cellule technique de surveillance".

Ce secrétariat "est conçu pour être un instrument efficace de suivi et d’alerte à même de prévenir les risques éventuels de dérapage dans l’application des nouveaux mécanismes de gestion de la filière".

En septembre, les autorités ont annoncé la privatisation avant la fin de l’année des régions productrices de coton du centre et de l’est du pays, représentant 20% de la récolte nationale.

Cette décision avait plongé les producteurs de coton des zones concernées dans le désarroi, la plupart estimant que cette libéralisation était "un saut dans l’inconnu".

"Nous avons peur, ça nous inquiète en raison de ce qui est arrivé aux producteurs béninois victime de la libéralisation", affirmait à l’AFP Palou Bouama, un producteur de Fada N’Gourma (est) où la firme américaine Monsento mène depuis juin dernier des expériences en champs clos sur le coton transgénique "BT".

Le coton représente 60% des recettes du Burkina Faso et fait vivre environ 4 millions de personnes.

Cette année, la Société des fibres et textiles du Burkina (Sofitex), qui détient pour l’instant le monopole de la gestion du coton, prévoit une production record de 500.000 tonnes en raison de l’augmentation des superficies, de la bonne pluviométrie et des faibles pressions parasitaires.

Le Burkina Faso fait partie des quatre pays africains qui ont tenté au sommet de l’OMC en septembre dernier à Cancun (Mexique), d’obtenir l’élimination des subventions accordée par les pays occidentaux, notamment des Etats-Unis, à leurs producteurs de coton.

Selon ces pays, ces subventions engendrent chaque année "plus d’un milliard de dollars" de pertes de recettes, minant leurs politiques de lutte contre la pauvreté.

AFP

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