Le Burkina et le Ghana sont les deux principaux Etats riverains du bassin de la Volta. Ces deux pays se partagent 85 % des 400 000 km2 de superficie du bassin. Aussi, les deux Etats pour leurs besoins respectifs exploitent les eaux du bassin pour la production d’électricité, les cultures irriguées, pour l’approvisionnement en eau des zones urbaines, en plus des activités de pêche. La réalisation des infrastructures hydrauliques et hydroagricoles ont connu ces dernières années, un développement accru, dénotant ainsi les besoins grandissants de ces deux Etats. Mais tout cela ne se fait pas de façon concertée, d’où parfois des incompréhensions de part et d’autre.

Le projet dont le protocole de financement a été signé jeudi dernier devra pouvoir régler cette situation. Le bassin de la Volta est en effet un des rares grands bassins fluviaux d’Afrique qui ne soient dotés ni d’un traité international, ni d’un mécanisme de coordination. Le projet vise donc entre autres, à aider à la mise en place d’un mécanisme institutionnalisé. Cela en réponse aux recommandations de la huitième session de la commission conjointe de coopération entre le Ghana et le Burkina.

Par cette signature de protocole de financement pour l’amélioration de la gouvernance de l’eau, la Suède contribue pour un million d’euros (plus 600 millions de francs CFA) au projet. "Nous sommes heureux que la Suède signe aujourd’hui un accord de près de 9 millions de couronnes suédoises, soit environ un million d’euros, avec le bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’UICN pour appuyer le projet amélioration de la gouvernance de l’eau dans le bassin de la Volta...’’, a dit le représentant suédois, M. Göran Björkdahl à la cérémonie. Cette contribution vient à la suite d’une autre d’un demi million de dollars US (environ 250 millions de francs CFA) de la coopération néerlandaise ayant servi à la phase préparatoire de documents et à la recherche de financements complémentaires.

Le projet a déjà démarré avec la mise en place progressive des équipes d’experts et est prévu pour durer trois ans. "Nous assurons tous nos partenaires financiers et techniques que nous ne ménagerons aucun effort pour apporter nos contributions techniques et notre savoir-faire pour faciliter le dialogue et la gestion concertée, conditions nécessaires à une gestion durable des ressources à la paix et la sécurité dans le bassin, tant il est vrai que ce projet est aussi conçu pour contribuer à la prévention des conflits liés à l’accès et à l’usage de l’eau’’, a souligné le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’UICN, M. Ibrahim Thiaw.

Le projet est le résultat d’un partenariat entre la commission des ressources en eau du Ghana, la direction générale de l’inventaire des ressources hydrauliques du Burkina le partenariat mondialµ de l’eau et l’UINC.

Etienne NASSA (nassa-parate@yahoo.fr)
Sidwaya