Burkina manganèse est à l’heure actuelle la seule société exploitatrice de minerai qui exploite autre chose que l’or au Burkina. A kiéré où elle a établi ses quartiers pour l’exploitation du manganèse de ce village, cette société s’est aussi investie dans le social outre l’activité minière. Et ce sont toutes ces activités de la mine que le ministre Salif Kaboré est vités allé découvrir dans le cadre de ses sorties de prise de contact suite à sa nomination en janvier 2011.

Selon les techniciens de Burkina manganèse, la mine de Kiéré a une capacité de 600 mille tonnes mais n’est que faiblement exploitée en raison de difficultés d’équipement et de personnel qualifié. En effet, sur les 10 mille tonnes d’exploitation mensuelles espérées, seulement 3 mille à 4 mille tonnes de manganèse sont exploitées par mois. Mais les promoteurs de Kiéré ont fait remarquer que cette faible exploitation a l’avantage de rallonger la durée de vie de la mine.

L’investissement réalisé à Kiéré a permis la création d’emplois et ce sont 156 employés qui travaillent sur le site, dont 130 Burkinabè (parmi eux 80 villageois de kiéré) et des expatriés (Australiens et Pakistanais). Depuis 2008, ces travailleurs s’échinent à extraire le manganèse qui se présente sous forme de lentille encaissée dans des roches. Après avoir été acheminé a Lomé et Abidjan pour traitement, le manganèse a pour débouchés finaux la Chine (connue comme grande consommatrice) l’Inde et l’Europe pour être utilisé dans la sidérurgie notamment. Et le directeur général de Burkina manganèse de rappeler que le manganèse de sa société a servi à la fabrication de piles sur le plan national.

L’activité minière à Kièré a un impact environnemental très réduit. Car, il n’ya pas d’utilisation de produits chimiques ; le minerai n’étant que mécaniquement préparé. La vraie nuisance se trouve dans la poussière dégagée et les opérations de dynamitage sont effectuées avec des explosifs à faibles effets sonores. Mieux, la société a initié la mise en place d’un comité provincial de gestion et de suivi de l’impact de l’environnement de la mine de Kiéré, présidé par le haut-commissaire de la province du Tuy. Pour des besoins d’accès au site, 7 km de piste ont été construits et toutes les personnes affectées par la construction de cette route ont été indemnisées. Les responsables de la mine ont aussi indiqué avoir déboursé 500 à 700 mille FCFA par an pour les aspects coutumiers et cela d’autant plus que les responsables coutumiers de Kiéré et ceux du site minier entretiennent de bons rapports.

Ses rapports sans nuages ne se limitent pas seulement aux coutumiers. Burkina manganèse s’illustre également dans le social. Dans cette dynamique, la société a fait don de kits et de piles solaires au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) du village. De même, l’école de la localité a été refaite et a reçu des tables-bancs. La compagnie exploitatrice du manganèse a aussi pensé aux animaux en leur aménageant une retenue d’eau. Sur le plan scolaire, l’école primaire une fois de plus et les jeunes de Kiéré bénéficient du soutien de Burkina manganèse.

Pour le ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Salif Kaboré, la mine de manganèse de Kiéré apporte un plus à l’économie burkinabè, en termes de création d’emplois, de paiement d’impôts et de royalties. Il a aussi salué toutes les actions extra-minières réalisées au profit de la population locale. Dans le livre d’or de la société, le ministre en charge des Mines a encouragé les acteurs et rassuré de l’accompagnement de l’état. Le directeur général de Burkina manganèse a pour sa part souligné que le site de Kiéré représente une petite mine et l’ambition est de montrer au gouvernement qu’au-delà de sa petitesse, il s’agit d’amener de la plus-value en termes d’apport économique.

Selon le ministre Kaboré, la réalité de la mine de manganèse de Kiéré ajoutée à d’autres perspectives intéressantes vient montrer que le secteur minier devrait booster le développement social au Burkina. En termes de perspectives, il s’agit des démarrages annoncés des mines de zinc de Perkoa et de manganèse de Tambao (d’une capacité estimée à 20 millions de tonnes).

Gabriel SAMA

Sidwaya