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CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : Les vérités de Luc Adolphe Tiao

Publié le mercredi 15 juin 2011 à 02h30min

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Il s’est tenu le 14 juin 2011, dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, la revue conjointe du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et du Cadre général d’organisation des appuis budgétaires en soutien à la mise en œuvre du CSLP (CGAB-CSLP). C’était sous la présidence du Premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao. Ce dernier a une fois de plus été direct dans son adresse.

C’est depuis 2000 que le Burkina Faso s’est doté d’un Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). Depuis 2006, une revue annuelle du CSLP est faite. C’est dans ce cadre que celle de 2011 s’est tenue le 14 juin dernier à Ouagadougou. Le chef du gouvernement burkinabè a tenu à rappeler aux uns et aux autres que « le contexte dans lequel la présente revue s’est tenue est tout particulier ». Il fait allusion à la crise qu’il qualifie de « longue » que notre pays « vient de traverser et dont les soubresauts restent encore perceptibles". Luc Adolphe Tiao (LAT) en convient qu’il s’agit d’un phénomène de société ou tout simplement d’une crise de croissance.

Et LAT de chercher les origines :" Il est à reconnaître que les origines de cette crise sont bien liées, d’une part, à notre système de gouvernance politique et économique qui est gangrené par des maux que nous n’avons pas réussi à soigner radicalement et, d’autre part, par la persistance de la pauvreté et des effets néfastes de la vie chère sur les conditions de vie des populations ». Ce n’est pas tout. LAT poursuit : « Cette crise a été naturellement alimentée par des facteurs géopolitiques sous-régionaux très pesants sur notre économie et les aléas d’une conjoncture internationale dépressive depuis quatre ans au moins ».

Tout ceci a engendré de nombreuses revendications sectorielles de nature financière, « souvent sans commune mesure avec les ressources de l’Etat », regrette le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. S’il comprend le bien fondé de certaines de ces revendications, LAT rassure que « Nous avons l’obligation de poursuivre la rigueur budgétaire pour ne pas rompre les équilibres macro-économiques et compromettre l’élan de développement pris par notre pays depuis ces dernières années ». Pour lui, c’est à ce prix que le Burkina Faso posera les bases de son véritable « développement durable, inclusif et équitable ».

C’est pourquoi le chef du gouvernement burkinabè a reconnu que la revue annuelle conjointe du CSLP et du CGAB-CSLP est une belle occasion pour jeter un regard rétrospectif sur la pertinence du schéma de développement au cours de la décennie écoulée. Aussi permet-elle d’aborder avec plus d’efficacité les nouveaux défis de développement tels que définis dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).

Luc Adolphe Tiao a rappelé que les « courageuses réformes » et les efforts consentis par le gouvernement ont permis à l’économie nationale d’enregistrer une croissance régulière de l’ordre de 5% en moyenne par an contre une poussée démographique de 3,1% l’an en dépit des crises de tous ordres. Le Premier ministre a rassuré l’ensemble des partenaires techniques et financiers que le « seul et unique cadre de référence demeure la SCADD et l’instrument des futurs dialogues périodiques, la matrice des performances".

Toutefois, il a précisé qu’il est de la responsabilité du gouvernement de tenir compte des nombreuses aspirations exprimées par les populations au cours de la campagne présidentielle de novembre 2010. Alors, nuance-t-il, « la prise en compte du programme présidentiel ne fait pas doublon avec la SCADD ». Avant les débats, à proprement parler qui se sont déroulés à huis clos, Luc Adolphe Tiao a fait noter que les populations n’attendent plus seulement des discours mais du concret. Alors, il a invité les uns et les autres à faire des propositions concrètes pour donner à la SCADD « une chance réelle pour changer la vie de nos compatriotes qui croient au gouvernement dans ce processus de renaissance que nous vivons ».

Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 15 juin 2011 à 07:58 En réponse à : CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : Les vérités de Luc Adolphe Tiao

    Il faut maintenant joindre l’action à toutes ces belles paroles. Et là, ce n’est pas une mince affaire. Mais je crois à l’actuel Premier Ministre qui doit impérativement garder le cap. Tous devrons nous mobilier pour le soutenir...Le Patriote.

    • Le 15 juin 2011 à 18:13, par Paris Rawa En réponse à : CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : Les vérités de Luc Adolphe Tiao

      Les recettes de 2000 ont conduit à la situation que nous connaissons. Ce n’est donc pas avec les bonne paroles qui accompagnent les vieilles recettes que l’on fera du nouveau. Quand Testus ZONGO a succédé à YONLI, il parlait très bien et il a même mis en place les structures de lutte contre la corruption. Il a beaucoup inspiré confiance à ce moment. Et curieusement, ses structures qui sont encore en place, ont identifié des dysfonctionnement sans que pour autant aucun des responsables s’en soit justifié devant la Justice. Là aussi Tertus disait que ça va venir et finalement, c’est lui qui est parti !

      Je n’ose pas tirer de conclusion, puisqu’au Faso on est porté faire croire à tous que la vérité trouble la paix. Mais j’ose poser une question et comprenne qui pourra : D’où ou de qui vient le blocage de la lutte contre la corruption dans notre pays ?

      • Le 15 juin 2011 à 21:42, par VIH En réponse à : CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : Les vérités de Luc Adolphe Tiao

        La corruption vien de tous, d’une grosse partie de la population et aussi d’une partie du gouvernement, des acteur eco, des etranges, de TOUS.... G crois que la lutte contre la corruption dois etre egalement une lutte de tout le monde. En passant la corruption existe partt y compris au etar unis, en france.... Seulement la bas c pas a petite echelle mais pour de grosse somme. Sarkozie, Lepen, Berlusconie et mem les operateur eco dans ces different pays font denorme corruption

  • Le 15 juin 2011 à 12:06 En réponse à : CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : Les vérités de Luc Adolphe Tiao

    Oui Mr le Premier ministre. C’est juste ce que vous dites, vous avez la volonté de changer les choses, mais le système est pourri jusqu’aux os. Regarder par exemple les perdiems qui se distribuent dans les ministères. Il y’en a qui passent de séminaire en séminaire et qui touchent des sommes faramineuses et qui n’ont pas besion de toucher leur salaire à la fin du mois. Les villas poussent de partout. D’autres encore n’ont pas besoin d’aller même en mission. Ils sont assis dans les bureaux et ils attendent leur part de perdiems, parcequ’ils sont incontournables. Regardez ce qui se passe au MEBA, c’est terrible. L’argent frais coule au ministère. C’est frustrant pour les autres qui souffrent et qui n’ont rien.

  • Le 15 juin 2011 à 13:31 En réponse à : CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : Les vérités de Luc Adolphe Tiao

    A mon avis, le système est verrouillé ! M. LAT est compétent, mais le système ne sait que faire de ses compétences ! Alors, ou c’est le système .....ou c’est vous !

  • Le 15 juin 2011 à 17:26, par Diké En réponse à : CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : Les vérités de Luc Adolphe Tiao

    Bonjour Excellence ! Votre discours permet à l’espoir de renaitre. Je vous invite à parcourir souvent le forum des internautes. ça pourra peut-être vous éclairer sur certaines réalités de l’administration et des responsables administratifs. Lorsque vous prenez le cas des Affaires Etrangères, les patrons on tendance à oublier le service pour la République au profit des frais de mission. Il y a conflit entre les jeunes agents et les responsables qui ne se gènent pas pour leur enlever les rares avantages liés à leur profession. Mème les stages de formation constituent un intérêt majeur pour des responsables administratifs qui sont au soir de la carrières. La tendance est d’exclure les jeunes du système et le pire est que ces radins des patrons ont toujours mal reçu les propositions qui vont dans le sens de l’équité et le respect des textes. Au MAECR, les même personnes sont toujours en mission et les autres sont de simples spectateurs. Les agents abattent tout le boulot et les DG, Directeurs, Chefs de Services s’acaparent des avantages.L’arrivée du Ministre BASSOLE est à saluer car étant ouvert au dialogue et qui sait penser aux autres. L’ex Secrétaire Général qui a été éjecté constituait un obstacle à toute avancée positive ; c’était le maillon faible du corps des Diplomates burkinabé. Son successeur semble être un homme de parole, soucieux du respect des texte et à distance des clans mafieux et machiavélique qui gangrènent le MAECR. Le trio : S.E.M le Ministre, le Ministre Délégué et le SG constituent une équipe qui pourrait mettre fin à ce misérabilisme des responsables et valoriser le capital jeune au sein du Ministère. Merci Excellence Monsieur le Premier Ministre !

  • Le 15 juin 2011 à 19:29, par Joukov En réponse à : CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : Les vérités de Luc Adolphe Tiao

    Mr LAT, Il faut trouver un moyen pour faire comprendre à nos commerçants et ceux de Rood Wooko que l’Import-Export ne permettra jamais au Burkina de se developper. C’est plutot des emplois qu’ils crééent ailleurs. Il faut trouver un moyen pour faire comprendre aux tailleurs locaux qu’ils peuvent aller payer des machines-outils et venir duppliquer les models chinois içi. Les chinois ne peuvent être moins cheres que nous car c’est notre coton et notre petrole qu’ils utilisent pour fabriquer ces pacotilles et venir nous vendre moins chere. Donc si nous mettions la manière et l’intelligence, nous pouvons les concurrencer. C’est une question de Machine-Outiles.

  • Le 17 juin 2011 à 02:19 En réponse à : CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : Les vérités de Luc Adolphe Tiao

    Mr le ministre merci pour le discours les paroles mais le burkinabé n’a plus besoin de ça on en a assez entendu. Ce que nous voulions ce sont les actes ou lieu de dire lutter contre la pauvreté disiez nous plutôt comment vous contez vous y prendre quels sont vos moyens pour lutter contre cette pauvreté que nous vivions depuis que nous sommes nés. Je pense que l’époque des paroles est abolie nous voulions du concret et pa du blabla..........Merci

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