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Accès des populations à l’alimentation : « Le Burkina autosuffisant en valeur absolue mais… »

Publié le jeudi 10 mars 2011 à 00h39min

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Le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique, et des Ressources halieutiques, Laurent Sedogo,

Le patron du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique, et des Ressources halieutiques (MAHRH), Laurent Sedogo, animé hier, 9 mars 2011, depuis la salle de conférences de son ministère sis à Ouaga 2000, un point de presse pour donner les résultats définitifs de la campagne agricole 2010-2011. De son exposé il ressort un bilan global satisfaisant au niveau national avec une production excédentaire de plus de 1 million de tonne pour ce qui est des cultures vivrières, toute chose qui permet de couvrir largement les besoins de consommation des populations.

Ainsi, la production céréalière nationale définitive est évaluée à 4 560 574 tonnes. Comparée à celle de l’année dernière estimée à 3 626 637 tonnes, la présente production est en hausse de 26%, et de 27% par rapport à la moyenne des 5 dernières années.
L’on constate de façon générale une tendance à la hausse dans les différentes spéculations céréalières.

Le mil enregistre une production de 1 147 894 tonnes soit une hausse de 18% par rapport à l’année dernière et de 6% par rapport à la moyenne des 5 dernières années.
La production du sorgho s’élève à 1 990 227 tonnes, soit une hausse de 31% par rapport à l’année dernière, et de 24% par rapport à la moyenne quinquennale. Le maïs avec 1 133 480 tonnes, est en hausse de 26% par rapport à l’année écoulée, et de 29% par rapport à la moyenne des 5 dernières années.

La production du riz est de 270 658 tonnes, soit 24% de progression par rapport à la précédente campagne, et 65% par rapport à la moyenne quinquennale.
Seule la production du fonio, avec un résultat de 18 315 tonnes, est en baisse de 30% comparée à celle de la campagne écoulée et de 1% par rapport à la moyenne quinquennale.

Quant aux autres cultures vivrières, leur production pour la campagne agricole 2010/2011 est estimée à 875 747 tonnes. Comparée à la campagne dernière, cette production est en hausse de 33%, et de 51% par rapport à la moyenne des 5 dernières années.
A titre illustratif, la production d’igname est de 97 630 tonnes, ce qui fait une hausse de 21% par rapport à la campagne passée et de 28% par rapport à la moyenne quinquennale. La production du niébé est de 626 113 tonnes soit une hausse de 38% par rapport à l’année dernière, et en hausse de 92% par rapport à la moyenne quinquennale.

En outre, la production totale des cultures de rente est évaluée à 982 830 tonnes contre une production de 886 427 tonnes la campagne dernière ; ce qui correspond à une hausse de 11%. Comparée à la moyenne quinquennale, cette production est en hausse de 1%.
Doit-on alors en conclure que le Burkina est alimentairement autosuffisant ?

« En valeur absolue, oui », a indiqué le ministre Laurent Sédogo, ce d’autant plus que les disponibilités céréalières totales du pays s’élèvent à 4 419 385 tonnes contre des besoins céréaliers nationaux évalués à 3 345 761 tonnes. Le bilan présenté fait ressortir une couverture des besoins en mil, sorgho, maïs et fonio par la seule production nationale, avec un dépassement de 1 035 303 tonnes. Quant aux besoins en riz et en blé, ils seront couverts par les importations, le manque à gagner à ce niveau est de 167 363 tonnes pour le riz et de 110 869 tonnes pour le blé.

Par ailleurs, toutes les localités n’ayant pas connu le même succès pendant la campagne, il apparaît dans le bilan des zones à risque alimentaire. Ainsi, 8 provinces sont en situation de taux de couverture faible, inférieur à 90%. Au total, 27 communes de 11 provinces sont concernées par la situation. Mais le ministre se veut rassurant quant aux mesures que le gouvernement pourrait en temps opportun prendre par le biais de la SONAGESS pour soulager les populations de ces zones à travers notamment des opérations de vente de céréales à prix social (9 000 F/sac). A l’heure actuelle, le sac de 50 kg se négocie à 15 000 F. Ces prix devraient, à en croire le conférencier, se maintenir jusqu’à juin-juillet.

La présente rencontre avec la presse a été une occasion pour Laurent Sédogo de procéder à la présentation de l’annuaire des statistiques agricoles qui récapitule tous les résultats agricoles enregistrés de 1993 à nos jours. Pour plus d’informations, le citoyen intéressé peut aller sur le site : www.countrystat.org/bfa.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 10 mars 2011 à 10:20 En réponse à : Accès des populations à l’alimentation : « Le Burkina autosuffisant en valeur absolue mais… »

    Il faut empêcher les céréales de sortir du pays. D’autres pays de l’UMOA prennent des mesures protectionnistes, alors faisons de même.

  • Le 10 mars 2011 à 16:17, par To yhillé En réponse à : Accès des populations à l’alimentation : « Le Burkina autosuffisant en valeur absolue mais… »

    On ne se congratule pas du travail des autres et s’applaudir vous et vos collaborateurs pour être plus claire vous saviez ce que vous aviez fait cette année,de vos charrues ,de vos engrais ,de ce que votre ministère a fait pour alléger le travail du paysans de nous présenté le bilan de vos travaux nombres de barrage réalisés nombres de tracteur donner a des vrais paysans pas vos collègues ministres qui font dormir ces tracteurs sous des bâches dans leurs domicile ou pied a terre.Au Faso le travail du paysan est dur,il doit travailler ou périr,il vie au pédant de dame pluie.De grâce parlez nous de Samadenie du nombres de plaine irrigué de bas fond aménager.

  • Le 10 mars 2011 à 23:04, par Gaby En réponse à : Accès des populations à l’alimentation : « Le Burkina autosuffisant en valeur absolue mais… »

    "Le Burkina autosuffisant en valeur absolue" cette expression ne signifie rien dans le jargon agricole ni dans celui d’aucune ornaization internationale qui oeuvre dans le domaine de la securité alimentaire. Nous Burkinabe, nous sommes fatigués par les bla-bla-bla de nos dirigeants qui passent le temps à nous raconter du n’importe quoi alors que les prix des produits flambent. Y a en marre.

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