Suspension d’Amadou Coulibaly : La FIFA persiste et signe
Intransigeante, la Commission de discipline de la FIFA a confirmé la sanction de 18 mois prise à l’encontre du joueur burkinabè Amadou Coulibaly. Il est accusé d’avoir craché sur l’arbitre lors du match RDC#Burkina le 20 juin dernier.
Le recours introduit et défendu par la FBF le 17 septembre n’aura donc pas abouti . Du coup , le ciel s’abat sur "Tigana".
La Commission de discipline de la FIFA, suite au rapport de l’arbitre du match RDC# Burkina joué le 20 juin dernier au stade Kamanyolo de Kinshasa a frappé très fort.
L’arbitre accusait le défenseur burkinabè d’avoir craché sur lui à la fin du match. En son temps, Sidwaya Sport vous avait livré l’analyse et les décisions de la FIFA. Notre Fédération nous avait également fourni un dossier presque complet de l’affaire . Elle avait introduit même un recours pour l’annulation de la sanction. La structure fédérale s’appuyait sur le fait que le commissaire du match n’avait pas pu confirmer. Le doute existant devait dans ce cas profiter à l’accusé.
La Commission de discipline de la FIFA elle, jugeant l’acte de profond mépris du joueur vis-à-vis du maître du jeu, avait donc infligé une suspension de 18 mois de toutes compétitions internationales, nationales et même de matchs amicaux. Elle ira même jusqu’à dire qu’en de pareilles circonstances, la sanction est de 24 mois. Mais le joueur étant jeune et n’ayant jamais fait l’objet d’une sanction antérieure, elle a retranché 6 mois.
A Zurich, le président Seydou Diakité et le reste de la délégation se seraient appuyés sur le flou qui existait autour des faits relatés et aussi sur le fait que Coulibaly venait le FC Rennes en France. Cette sanction allait donc être un sérieux coup à la suite de sa carrière. Mais rien n’y fit.
Le Burkina paye-t-il son soutien à Hayatou ?
Au départ de la délégation burkinabè le 15 septembre, on s’attendait au moins à une réduction de la peine, ne serait-ce que limitée aux compétitions internationales.
Mais hélas ! la carrière de Coulibaly vient de marquer un grand coup d’arrêt. A qui la faute, serait-on tenté de se demander. Et de répondre qu’à lui-même bien sûr. Mais derrière cette sanction de 18 mois, une autre sanction pécuniaire de 5 500 F suisses que le Burkina doit verser sans que la plainte sur l’arbitrage ne soit encore étudiée. Derrière cette décision se cacherait-il une petite vengeance de Blatter et de ses lieutenants du Burkina ? En son temps, le Burkina avait soutenu le Camerounais président de la CAF.
La leçon à tirer
Si cette sanction peut avoir ne serait-ce qu’un petit côté positif, c’est peut être le fait qu’elle ouvre les yeux de nos sportifs sur leur comportement vis-à-vis des acteurs du sport, du football. Cela arrive surtout parce que le Burkina n’est pas toujours présent dans les instances de décision. Il faut impérativement permettre à nos structures nationales de durer afin de les aider à intégrer les instances dirigeantes du sport africain et mondial. Pensez-vous que si l’on avait un représentant dans le Comité exécutif de la CAF, l’affaire serait gérée de la sorte ?
Il faut donc que les autorités politiques usent s’il le faut de leurs relations afin que lors des prochaines élections à la CAF le Burkina puisse intégrer ce non moins prestigieux comité. En attendant, il faut tirer les leçons de ce problème.
Lassina SAWADOGO (sawadogolass @yahoo.fr)
Sidwaya