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IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

Publié le mardi 7 décembre 2010 à 01h54min

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Manifestement, nos Etats ont décidé de ne pas s’affranchir du qualificatif de « pays poubelles ». En matière de commerce, presque rien n’a changé depuis la colonisation. Nous exportons par bateaux entiers des tonnes de matières premières provenant de l’Occident, lesquelles vont développer leurs marchés et créer de milliers d’emplois. En retour, au Sud, nos frontières demeurent ouvertes à tous vents et nous recevons les produits manufacturés sortis de leurs usines.

Le plus grave, c’est que sous le prétexte de la pauvreté, nous devenons le réceptacle de leurs vieilleries, des véhicules en passant par les marchandises diverses jusqu’aux … sous-vêtements, collectés dans des poubelles. Qui les a portés, dans quelles conditions les a-t-il abandonnés et quelles sont les conséquences sanitaires ?

Voilà des questions qui n’intéressent nullement les amateurs des soutiens-gorges et autres dessous vendus dans le « yougou-yougou ». Et toujours est-il que personne n’a encore tiré la sonnette d’alarme. Quoi de plus normal ! Nos pays ont choisi la voie la plus facile, ne pas valoriser nos produits. Du coup, nous sommes toujours à l’industrie primaire. L’exemple le plus patent, puisqu’on parle de sous-vêtements, est bien sûr le coton. Si l’on avait poursuivi patiemment la politique du "consommons burkinabè" par la promotion du Faso Danfani, la production cotonnière aurait été mieux valorisée au Burkina et l’industrie aurait gagné en galons. Peut-être que des sous-vêtements en coton auraient été fabriqués chez nous. Il n’est jamais tard pour bien faire. Le Ghana, a, pour sa part, décidé d’interdire l’importation des sous-vêtements issus de la friperie.

D’ailleurs, pour les véhicules « au revoir la France », les autorités de ce pays avaient déjà pris des mesures pour interdire l’entrée des vieilles carcasses qui ne font que polluer l’environnement. Le Gabon, avec le président Ali Bongo, a suspendu l’exportation du bois brut, préférant mettre l’accent sur la transformation de ce produit ligneux. Au Burkina, après des années d’errements, la ville de Bobo-Dioulasso devrait compter bientôt dans son tissu industriel, une usine de filature avec l’appui de partenaires indiens. Ce ne sont pas les débouchés qui manqueront. En la matière, nos stylistes ont démontré que les produits finis de notre coton n’ont rien à envier aux autres matières connues de par le monde et qu’ils sont très prisés au-delà de nos frontières. C’est donc dire qu’il faut une volonté politique affichée pour briser ce cercle vicieux qui retarde notre développement économique.

SIDZABDA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 7 décembre 2010 à 08:15, par DODO En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

    Je suis désolé pour cet article mais c’est pas parce que les gens sont pauvres qu’ils vont acheter la friperie loin de là. On connait bien de gens qui ont les moyens de s’acheter des tenues dans nos magasins mais préfèrent aller vers la friperie pourquoi ? A la friperie première qualité tu trouve des vêtement de qualité fait avec du bon tissu. Souvent on préfère acheter un patalon Jean en friperie que d’aller dans nos magasin car là c’est du toc. Dans nos magasins il n ’ ya que du toc , n’importe quoi. Je préfère une chemise en friperie que d’aller m’en coudre une avec du faux tissus achetée dans nos marché. Voilà la réalité. Si nous voulons consommé national il faut que ça soit la qualité si non , personne n’a de l’argent à jeter par la fenêtre.

  • Le 7 décembre 2010 à 11:48, par johnblacksad En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

    "Nous exportons par bateaux entiers des tonnes de matières premières provenant de l’Occident..."

    Je ne suis pas sûr de bien comprendre...

  • Le 7 décembre 2010 à 11:57, par vwadhemar En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

    Évoluez est premier développer la basse, en Afrique la basse est au point mort, la seul solution est allez vers deux mode sociale (un) les communautés et (deux) le système à l’occident pour tout ceux qui travail pour des entreprise ministère publique et autres, en (un) les communautés définit en un genre d’entreprise (Kibboutz) qui regroupe tout individu entre 0 an les actif et ceux a la retraite pour en 1 réoccuper les campagnes qui ce vide en 2 développer l’agriculture en 3 y développer des entreprise de tout genres, dans ce cas, ils serait possible pour l’exploitions des matières premières, les services divers de tout genres, le recyclages des déchet de tout genres, entretenir et maintenir a jour tout équipement de la motorisation du transport et de l’agriculture, il a un manque absolu d’entrepreneures de travaux agricoles pour que les petit exploitation puis évoluez vers des plus grande et mieux rentabiliser les surfaces, et ne pas êtres obliger de faire appelle à l’étranger pour que l’agriculture ce développes, ceci est pour moi la seul solution pour que le continent Africain sorte de a situation actuelle et puis un jour s aligniez à l’occident, les vielles carcasses est la première solution pour une motorisation a moindre cout avec un bon service derrière ca doit fonctionner comme du neuf, j’ai moi même fait fonctionner des machines de récolte en agriculture jusque 30 ans qui dans le cas du non suivit ne font pas plus de 10 ans en finissent dans la misère.

  • Le 7 décembre 2010 à 13:39 En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

    Le problème de la friperie pose la non valorisation de nos produits locaux qui sont exportés en brut. Depuis le temps de Sankara qui affichait une réelle volonté de produire et consommer burkinabè, il n’ y a plus de volonté politique en la matière. Les opérateurs économiques de ce pays préfèrent faire de l’import de tous produits y compris illicites (comme faux médicaments de rue) que de se fatiguer à créer des unités économiques. L’import est facile car on soudoie les douanes pour ne payer qu’une partie de la valeur réelle et est sans risque. Alors qu’une unité économique est tout le temps dérangé par les agents des impôts et autres.
    Et, puis, la friperie résoud le problème de la pauvreté de millions de burkinabè qui n’ont pas les moyens de s’acheter autre chose ! de plus, la qualité de cette friperie est souvent bien meilleure que les chinoiseries neuves qui arrivent aujourd’hui.
    Pourquoi en 2010 on ne trouve pas du dolo en bouteille fait à base de sorgho ?
    Pourquoi les unités agroalimentaires n’arrivent à pas s’alimenter sur place en produits d’emballages de qualité à moindre prix ? On pourrait faire une liste kilométrique de questions de ce type !
    Alors, que les dirigeants de ce pays arrêtent de nous casser les oreiles avec leur slogan creux de faire le Burkina Faos un pays émergent.

  • Le 7 décembre 2010 à 20:04, par TENGA En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

    Je fais un PhD aux USA et je suis tout à fait d’accord avec cette analyse. les friperies cassent nos petites industries locales, augmentent la pauvreté plutot que ne la reduisent. C’est de la simple analyse économique. Imaginez le nombre de tailleurs, de couturiers qu’il y aurait en plus si ces friperies n’étaient pas importées au Faso ! J’ai fait un calcul rapide : 30 000 tailleurs supplementaires. C’est donc 30 000 chomeurs de moins, 30 000 familles qui n’iraient pas au PAM pour demander à manger, des milliers d’enfants qui seraient normalement scolarisés sans tendre la main à l’Occident etc. Ce n’est pas pour rien que le Ghana connait une bonne croissance économique (en tenant compte d’autres facteurs bien sur).Ils ont decidé de se debarrasser de cette mentalité de mendiant.

    • Le 9 décembre 2010 à 12:16 En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

      je crois que ce n’est le grade qu’on possède qui fait de nous un bon analyste. C’est dire aussi que ce n’est pas parce qu’un produit vient de l’occident que c’est mieux que le nôtre ! Il ne s’agit pas là, certes, de tout remettre en question mais de faire preuve d’un peu de discernement sur ce qu’on utilise et la valeur réelle des choses.
      Bien à vous chers compatriotes

  • Le 9 décembre 2010 à 12:50, par cheicklamenace En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

    si les Burkinabé s’approvisionnent à la friperie c’est tout simplement pour des raisons financières, c’est à l’Etat de mettre de mettre des structure en place afin de produire à grandes échelle des vêtements pas cher avec le coton Burkinabé.
    pour rebondir sur les propos de notre ami qui fait un PHD au usa je voudrais juste dire qui si la part de marché de la friperie est supérieur à celle de nos tailleurs locaux c’est juste parqu’ils ne s’adaptent pas. nous sommes dans un cas "concurrence pure et parfaite" à la Burkinabe, et dites vous que s’il y a 30000 tailleurs de moins ils y’a sans doute 30000 vendeur de friperie en plus.

  • Le 10 décembre 2010 à 17:07, par RAS En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

    Je crois qu’il y a deux idées principales.
    1) Il est indécent d’acheter des sous vêtements dans les friperies.
    2) la vente de la friperie nuit à l’économie.

    Sur le premier point, on est d’accord. Mais les gens une autre image du blanc propre, sain etc. Je crois ils hésiteraient si ces sous-vêtements venaient d’un pays africain.

    Sur le deuxième point on est également d’accord. C’est le schéma classique néo-colonial. Vous produisez pour nous, et en retour nous vous vendons le produit fini. Mais comme c’est cher pour vous, nous vous vendrons les vêtements occasion que nous avons portés. Toute façon, nous avons le savoir faire et vous non.

    Aujourd’hui ce n’est plus la même chose parce que ceux qui ont le savoir faire ne sont plus compétitifs face aux asiatiques. De nos jours, la friperie a de moins en moins la qualité, comme on le prétend. Parce que ça provient d’habits fabriqués en Asie dans des conditions que l’on connait.

    Mais les problèmes de compétitivité se posent également chez nous. Les prêt-à-porter importés menacent les tailleurs dans tous les pays africains plus que la friperie. Comment s’adapter ? En se lançant dans le prêt-à-porter et abandonner le sur-mesure ? Est-ce-qu’on est sûr d’avoir une main d’oeuvre bon marché travaillant dans des conditions quasi esclavagistes ?

    • Le 10 décembre 2010 à 21:00, par cheicklamenace En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

      bonjour,
      si les burkinabé payent de la friperie c’est juste parque on en trouve de qualité à pas cher , si les burkinabé achètent de prêt à porter chinois c’est juste à cause du prix pas élévé du au faible cout de production en chine.
      si nous arrivons à produire du tissu de qualité avec notre coton à moindre cout, et que nous pratiquons une politique de protectionnisme sur se produit dans le but de tuer la concurence je suis sure que nos tailleurs connetrons des jours meilleurs.

      • Le 17 décembre 2010 à 15:06, par Alexio En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

        Soyons objectifs l analyses de l auteur mentionent des criteres tres alarlarmant emanant de la consommation de ces friperies:Sa desinfection hygienique vs maladies europeenes,sa provenance (Dons parvenant des nantis,des defunts,le dumping etc...)En Europe le marche a puce existe aussi pour tout le monde sans distinction de klasse.En Afrique on doit mener une politique de rigeur pour mener a bien une politique industrielle.Aujourdhui toute l"europe er en Chine pour raisons de la plus-value.

        • Le 27 décembre 2010 à 01:02, par fo me mane sougri En réponse à : IMPORTATION DE FRIPERIES : Ces sous-vêtements de la honte !

          je partage du meme avis que l’auteur !!!! les gars, des sous vetements ???? vous aussi !! moi je prefere mal m’habiller que de tomber malade de sorte a ne pouvoir pas me soigner !!!! ceux qui crient pauvre pauvre vont rester pauvvre !! reste ds la positivite ! aide toi et Dieu t’aidera !! les gens preferent depenser leur argent dans la biere, la viande et autre coins de divertissement que dans leur bien etre !!!! ceux ki veulent developer leur pays n’on qua proposer des solutions les autres s’ils vous plaient taisez vous.

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