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Lutte contre le chômage : Plus de 17 millions du FAPE à sept promoteurs du Centre-Ouest

Publié le mercredi 19 novembre 2003 à 09h49min

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Le Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (FAPE) a octroyé vendredi 14 novembre dernier un crédit de plus de 17 millions de F CFA à des promoteurs d’emplois privés de la région du Centre-Ouest.

Ils sont au total sept promoteurs exerçant dans le commerce, l’agriculture et l’élevage et dans les prestations de service à bénéficier de ce crédit.

La remise des Fonds aux promoteurs privés de la région du Centre-Ouest vient concrétiser l’ambition du gouvernement burkinabè à combattre le chômage sous toutes ses formes. C’est pourquoi, la cérémonie de remise de chèques aux sept (7) bénéficiaires dans les locaux de la mairie de Koudougou a été saluée comme il se doit par les autorités et tout naturellement par les bénéficiaires. Dans le région du Centre-Ouest, le FAPE a reçu de nombreuses demandes de crédit provenant notamment de Koudougou, de Léo, de Sapuy, de Réo ainsi que de Dédougou dans le Mouhoun.

Après analyses des projets, c’est finalement sept dossiers qui ont été retenus pour être financés à hauteur de 17 millions cinq cent mille francs CFA. Avant la remise des chèques, les bénéficiaires ont été réunis à Koudougou où ils ont deux jours durant, reçu une formation assurée par le cabinet Perfectum Afrique. Une formation qui a mis l’accent sur le marketing, le management et la comptabilité avec pour objectifs non seulement de permettre au FAPE d’avoir à faire à des opérateurs responsables en gestion, mais surtout de les amener à mieux conduire leurs activités.

Une fin de formation très heureuse qui a débouché sur la remise des chèques et des attestations de formation sous la présidence de M. Daniel Ouédraogo, ministre délégué auprès du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Jeunesse, chargé de la Jeunesse. Les sept nouveaux promoteurs d’emplois privés ont pour l’occasion choisi comme parrain M. Jean-Hubert Yaméogo, directeur général de la SONABHY. Pour le directeur général du FAPE M. Salifou Sawadogo, le crédit accordé aux promoteurs du Centre-Ouest revêt un caractère symbolique, car c’est la toute première fois que son institution, organise une session de formation de ses promoteurs dans la ville de Koudougou.

Rappelant la mission essentielle du FAPE qui est de lutter contre le chômage et la pauvreté au Burkina, son directeur général a indiqué que les petites entreprises en création ou en extension peuvent connaître des appuis financiers auprès de l’institution sous forme de crédit qui varie entre 1 500 000 F CFA à 10 millions de F CFA. Quant au ministre Daniel Ouédraogo, il a au nom du gouvernement du Burkina, renouvelé les reconnaissances et les remerciements du Burkina à la république de Chine pour son appui financier très important à notre pays à travers le FAPE. Un appui du reste salué par l’ensemble des intervenants. Pour ce qui est du Centre-Ouest, les sept promoteurs d’emplois permettront effectivement à trente-cinq autres personnes d’avoir des emplois permanents ou temporaires.

Après être rentrés en possession de leurs chèques, les uns et les autres affichaient un optimisme certain qui augure des lendemains meilleurs pour leurs activités C’est notamment le cas de M. Abel Bado qui, après la perte de son emploi de comptable dans une grande société aujourd’hui fermée s’est converti dans l’élevage. Avec le crédit de 4 000 000 F CFA qui lui a été accordé, il pense pouvoir élargir son activité et faire bénéficier d’autres personnes. Pour lui, le remboursement ne posera aucun problème car non seulement les conditions de remboursement sont bien étudiées, mais aussi et surtout la formation que le FAPE a bien voulu organiser à leur intention, leur permettra de gérer efficacement leurs entreprises.

François KABORE


Listes des sept promoteurs ayant bénéficié le crédit FAPE

1 Abel Bado 4 000 000 F CFA

2 Jean-Baptiste Tiemtoré 3 000 000

3 Marcel Zoungrana 3 000 000 F CFA

4 Fati Ouédraogo 2 500 000 F CFA

5 Benaza Dakio 2 000 000 F CFA

6 Wamtinga Yaméogo 1 500 000 F CFA

7 Pierre Yaméogo 1 500 000 F CFA


Ils ont dit

M. Salifou Sawadogo, DG du FAPE

Le FAPE va de plus en plus du côté des promoteurs, et je pense que c’est un élément important en termes d’activités de notre institution. A travers ces projets qui ont pu être financés, je dois dire que la source de financement qui est la République de Chine qui nous appuie dans cette œuvre va sans nul doute soulager des populations à la base à travers des activités rémunératrices qui vont être menées. Ce qui est également important de souligner est que l’ensemble de ces promoteurs du Centre-Ouest mènent des activités dans divers domaines qui répondent aux engagements pris par le président du Faso. Ce sont là des éléments concrets de la politique du gouvernement qui se traduisent de façon visible sur le terrain.

Le FAPE fait des crédits mais le plus important pour nous, c’est de nous assurer que le promoteur a une passion pour son projet qu’il entend mener. C’est un élément-clé qui nous permet de retenir un projet pour financement. Notre objectif premier en octroyant le crédit n’est pas de faire du profit mais c’est de nous assurer que des emplois sont créés à partir de nos financements.

Evidemment, il faut un retour des fonds pour nous permettre de financer d’autres projets.

Abel Bado, promoteur bénéficiaire d’un crédit de 4 millions : Je suis comptable de profession, mais après la fermeture de l’usine dans laquelle je travaillais, je me suis reconverti dans l’élevage de la volaille et des porcs.

Je peux dire pour ce qui me concerne, que la formation que nous avons reçue m’a été très bénéfique. Nous avons beaucoup appris comment gérer un fonds et comment entretenir son entreprise. Avec les 4 millions, j’ai déjà un projet d’achat de pourceaux qui me coûtera environ 1,5 million et le reste va me servir de fonds de roulement, car l’entretien des porcs coûte très cher.

J’ai demandé plus de 4 millions, mais ce qui m’a été accordé est aussi important pour mon activité. Je suis vraiment satisfait du crédit FAPE et je pense que je pourrai rembourrer le crédit dans le délai imparti qui est de 36 mois avec un différé de six mois.

François KABORE
Sidwaya

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