LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

PLATES-FORMES MULTIFONCTIONNELLES : Une arme contre la pauvreté

Publié le vendredi 30 juillet 2010 à 01h07min

PARTAGER :                          

La coordination du Programme national Plates-formes Multifonctionnelles (PN/PTFM) pour la lutte contre la pauvreté a organisé les 26 et 27 juillet 2010 une visite des réalisations du programme dans les régions du Centre-Ouest et du Centre-Est. C’est la plate-forme de Boura dans la province de la Sissili et celle de Kienfangué dans le Kadiogo qui ont reçu l’équipe le 26 juillet. Pour la coordination, les réalisations de ces plates-formes sont appréciables.

"Le Programme national Plates-formes Multifonctionnelles (PN/PTFM) est une véritable arme de lutte contre la pauvreté". C’est, du moins, ce qu’a laissé entendre un journaliste, le 26 juillet 2010, après une visite guidée organisée par la coordination du Programme national Plates-formes Multifonctionnelles pour la lutte contre la pauvreté, sur les plates-formes de Boura dans la province de la Sissili et celle de Kienfangué dans le Kadiogo. C’était le lundi 26 juillet 2010, dans la commune rurale de Boura, province de la Sissili. Il s’est agi de faire voir de visu les réalisations du Programme national Plates-formes Multifonctionnelles pour la lutte contre la pauvreté. Selon l’expert en appui technique et technologique du programme, Yacouba Tapsoba, la plate-forme multifonctionnelle est "un ensemble d’équipements composé de moteur, d’alternateur, de broyeur, de décortiqueuse, de chargeurs de batteries, d’ampoules pour l’éclairage et d’un dispositif d’adduction d’eau, de soudure, de sciage, et bien d’autres matériels qui travaillent avec l’énergie électrique."

Boura, une plate-forme de référence

A Boura, les visiteurs sont reçus par deux femmes : la meunière, Tchanama Angèle, et la caissière, Zalvé Adjara, de la plate-forme de Boura. L’expert en appui technique et technologique du programme, Yacouba Tapsoba, présente la plate-forme :"La plate-forme de Boura a été mise en service le 10 avril 2008 avec le financement de l’Etat burkinabè, la principauté de Monaco, l’ADEME, le PNUD et une participation des bénéficiaires. Elle est gérée par l’Association ADIS/AMUS. C’est une plate-forme nouvelle configuration, c’est-à-dire que les composantes de la plate-forme sont dans des compartiments séparés. Pour nous, Boura est une plate-forme de référence, vu qu’elle produit du beurre certifié bio qui est exporté vers plusieurs pays africains et occidentaux." Après cette présentation, la meunière et la caissière nous ont invités à visiter leurs installations. Le premier compartiment du bâtiment à quatre pièces est la salle motrice. Là, il y a un moteur de 16 chevaux et un alternateur de 15 KVA, qui alimentent la salle céréale, la salle Karité et la salle de chargement de batteries et de portables. Plus loin, il y a la salle barattage. "C’est ici qu’on fabrique le beurre. Elle est aussi alimentée par le même alternateur", nous disent-elles.

Une plate-forme pour mille services

"Avec cette plate-forme, nous faisons beaucoup de choses", nous dit la meunière en nous indiquant une plaque sur le mur du bâtiment principal. On lit : "services offerts : broyage de noix de Karité, mouture, et décorticage de céréales, charge de batteries et cellulaires". Pour nous faire découvrir le service de décorticage, les femmes démarrent le moteur. Et tout de suite, des ampoules s’allument. Ainsi donc, il y a de la lumière à Boura. Avant de mettre le riz à décortiquer, un enfant s’amène avec un portable. "Je veux charger," lance-t-il. Mais ce n’était qu’une démonstration, ce n’est pas l’heure. Après cet acte, les deux complices nous donnent les chiffres, mais aussi quelques difficultés qu’elles rencontrent. Pour le mois de juin, la plate-forme de Boura a réalisé 191 500 F CFA de recettes. La principale difficulté du Comité féminin de gestion (CFG) de la plate-forme de Boura reste la maintenance. "En cas de panne, il faut aller jusqu’à Léo pour trouver un maintenancier," nous disent la meunière et sa caissière.

PTFM de Kienfangué, la pauvreté en perte de vitesse

Après Boura, l’équipe de journalistes et de responsables du PN/PTFM est revenu à Kienfagué dans la province du Kadiogo. "C’est une plate-forme standard," nous dit une fois de plus l’expert Tapsoba. A l’intérieur, c’est un moteur de 10 chevaux qui moud des céréales, fait tourner un alternateur de 10 KVA qui alimente la section chargement de batteries et de portables, 2 vidéo clubs et quelques cours voisines. Gérée par l’Association Manegzanga, cette plate-forme génère 20 000 F CFA par jour en mouture, et 5 000 F CFA par jour dans le chargement des batteries et portables, selon les explications des gestionnaires. C’est à 17 h 30 que nous avons regagné Ouagadougou, après cette première journée de visite. Rendez-vous a été pris le lendemain à 7 h pour Béka dans la commune rurale de Zabré, province du Boulgou, région du Centre-Est, pour découvrir une autre plate-forme multifonctionnelle. Nous y reviendrons.


Statistiques du PN/PTFM

- Nombre de plates-formes : 493
- Plates-formes nouvelle configuration : 4
- Plates-formes installées en 2010 : 83
- Plates-formes avec réseau électrique et adduction d’eau potable : 12

Source : PN/PTFM

Tiabrimani NADINGA (Stagiaire)

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique