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BCEAO/ banques et assimilés : Un nouvel élan pour la croissance économique

Publié le jeudi 15 juillet 2010 à 00h54min

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Après Bamako, l’édition 2010 de la rencontre annuelle entre le gouverneur de la BCEAO et les présidents et directeurs généraux des banques et établissements financiers de l’UEMOA s’est tenue les 8 et 9 juillet derniers au Togo. Le financement de l’économie, la transparence et la rationalisation des conditions de banque et l’organisation du marché interbancaire régional, tels sont les thèmes qui ont fait l’objet de trois ateliers.

Institué depuis 2008 par les autorités monétaires , de concert avec la profession bancaire, le cadre permanent de concertation que constitue cette rencontre, a pour objectif de favoriser les échanges entre les deux parties sur des questions de portée stratégique et d’intérêt commun, propres à permettre au système bancaire et financier de relever les défis d’une intermédiation financière saine et efficace dans la zone.

Les conclusions des ateliers ont fait l’objet d’examen en séances plénières. Au terme des concertations, les participants ont relevé le faible niveau de financement des économies de l’UEMOA par les banques et établissements financiers qui constituent une préoccupation constante des plus hautes autorités de l’union et des opérateurs économiques.

Compte tenu des enjeux liés à cette problématique, il ressort du dossier de presse que la rencontre a permis d’explorer les voies et moyens de lever les contraintes d’accès au financement des secteurs prioritaires pour donner un nouvel élan à la croissance économique. Il s’agit notamment du financement des petites et moyennes entreprises, de l’énergie, des autres infrastructures et de l’agriculture.

Ces contraintes ont trait aux aspects fondamentaux ci-après :

- les lenteurs dans l’assainissement du cadre macroéconomique et l’amélioration du climat des affaires au sein de l’union ;

- la faiblesse des capacités des PME/PMI en termes de gestion et de gouvernance ;

- les difficultés à réaliser les garanties dont disposent les créanciers ;
- l’insuffisance des ressources longues.

Les échanges ont, par ailleurs, relevé la volonté du secteur financier d’accompagner le développement des PMI comme en témoignent la multiplication d’agences bancaires en vue de rapprocher les établissements de crédit des clients et la création de nouveaux instruments de financement.

D’une manière générale, les participants ont largement admis que la résolution des problèmes liés à la faiblesse des financements bancaires en faveur des entreprises, notamment les PMI, ne devrait pas être perçu comme relevant uniquement du système bancaire.

Elle nécessite des actions concertées, et permanentes à mettre en œuvre par l’ensemble des acteurs concernés notamment les pouvoirs publics, les entreprises elles-mêmes, le secteur bancaire et les autorités de régulation dudit secteur.

S’agissant du financement de l’énergie et des autres infrastructures, les participants ont reconnu que l’amélioration des infrastructures constitue la clé du développement. Ils ont, en général, souligné que les projets d’infrastructures nécessitent des financements importants qui, dans la plupart des cas, dépassent les capacités des banques de l’Union.

Concernant la transparence et la rationalisation des conditions de banque, il a été reconnu que la libéralisation des conditions de banque s’est traduite par la suppression de plusieurs taux créditeurs minimums et le déplafonnement des conditions débitrices de banque.

Toutefois, l’analyse de la situation actuelle laisse apparaître que les conditions débitrices et la tarification demeurent encore élevées. A cet égard, la BCEAO et les pouvoirs publics attendent des établissements de crédit l’amélioration sensible de la qualité et la réduction des coûts des services financiers.

Les communications ont permis de souligner les contraintes et faiblesses freinant les efforts à déployer en vue du renforcement de la transparence et de la rationalisation des conditions de banque.

Par ailleurs, les participants ont relevé que les bons résultats réalisés par le système bancaire, malgré la morosité de l’environnement économique, leur donnent des marges de manœuvre pour une baisse des conditions de banque.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga

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