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Bassin du fleuve Volta :Une autorité de gestion en vue

Publié le lundi 2 août 2004 à 14h31min

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Un groupe d’experts des six pays ayant en partage le bassin de la Volta se sont retrouvés le jeudi 29 juillet 2004, à Ouaga 2000. Objectif de la rencontre, créer un comité technique destiné à travailler pour réunir les conditions nécessaires à la constitution d’un organisme de gestion intégrée des ressources en eau dudit bassin.

Le Burkina Faso partage le bassin de la Volta avec le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo. Le bassin hydrographique de la Volta est le 9e bassin fluvial le plus important en Afrique subsaharienne, avec une superficie estimée à 400 000 km2 et une population de 18 180 000 habitants. Ce bassin connaît une combinaison de problèmes d’ordre climatique, écologique, économique et démographique qui le rendent vulnérable aux dégâts.

Cependant, les potentialités en terre irrigable s’y évaluent à 1 513 000 hectares avec des possibilités par endroits, en plus de celui d’Akossombo, de réaliser des ouvrages hydroélectriques d’envergure sous-régionale. Mais faute d’organisme pour coordonner les actions, le bassin de la Volta est en proie à d’énormes contraintes, entre autres la diminution et la dégradation de la qualité des ressources en eau ; la disparition accélérée de cours d’eau secondaires ; l’assèchement des zones humides et la diminution de la biodiversité.

Nécessaire coordination des actions

Il est vrai que des politiques nationales de gestion des ressources en eau existent et sont autant d’atouts que d’acquis. Mais pour le ministre des Ressources animales, Alphonse Bonou, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, jeudi 29 juillet dernier, de la rencontre des experts des pays membres du bassin de la Volta, ces politiques nationales méritent d’être complétées par la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) à l’échelle du bassin hydrographique tout entier.

Ce qui permettra de protéger les écosystèmes, de favoriser le rapprochement et la coexistence pacifique entre les Etats en prévenant et en résolvant les conflits éventuels liés à l’eau. En organisant cette réunion, selon toujours le ministre des Ressources animales, le Burkina témoigne de son engagement à encourager, à soutenir la coopération sous-régionale et régionale dans le secteur de l’eau.

Il s’agit, pour les experts des pays du Bassin de la Volta, de plancher sur le projet des statuts et du règlement intérieur du comité technique du bassin de la Volta (CTBV) et d’échanger sur le rapport de l’Union européenne qui veut apporter son appui audit bassin. La création du comité technique du bassin de la Volta (CTBV) répond à une recommandation de l’atelier sur la « gestion intégrée des ressources en eau et la prévention des conflits », tenu à Accra, au Ghana, le 8 juin 2002.

Le CTBV a, entre autres mandats, celui de considérer toutes les questions techniques relatives à la GIRE entre les pays membres du bassin de la Volta ; d’identifier toutes les questions à résoudre et les étapes à franchir pour aboutir à la mise en place d’une structure de gestion du bassin de la Volta. La rencontre de Ouagadougou doit déboucher sur la création d’une Autorité du bassin de la Volta.

Agnan Kayorgo
L’Observateur Paalga

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