Le premier a porté exclusivement sur le secteur des télécommunications et des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Le second sur celui des postes. L’objectif étant de faire le bilan et de dégager les perspectives du secteur des télécommunications et des TIC, d’une part, et de celui du secteur postal d’autre part ; de prendre davantage conscience du caractère stratégique des missions assignées au Département, de l’impact de celles-ci sur le développement socioéconomique du Burkina Faso et, d’identifier les difficultés rencontrées en vue de proposer des solutions visant à une dynamisation accrue des différents secteurs.
Les deux sessions ont été présidées par le ministre des Postes et des TIC, Monsieur Noël Kaboré.

Des acquis importants enregistrés dans le secteur des télécommunications
Concernant le secteur des télécommunications et des TIC il a été enregistré au cours de l’année 2008 des acquis sur le plan réglementaire et institutionnel, des acquis au plan des infrastructures ainsi que sur le segment de la téléphonie mobile et fixe et sur celui de l’emploi.
Des acquis au plan réglementaire et institutionnel, on peut noter :
L’adoption par l’Assemblée nationale, le 27 novembre 2008, de la loi portant règlementation générale des réseaux et services de communications électroniques au Burkina Faso et qui abroge la loi 51/98 du 04 décembre 1998 portant réforme du secteur des télécommunications au Burkina Faso, marquant ainsi la volonté politique du Gouvernement de favoriser la convergence des politiques et stratégies de développement des télécommunications, de l’audiovisuel et de l’informatique.

Au plan des infrastructures on peut citer :
 l’existence d’un réseau national de plus de mille cent (1 100) kilomètres de fibre optique, raccordé à la Côte d’Ivoire, au Mali et au Togo, avec un accès au câble sous-marin SAT3, via la Côte-d’Ivoire et le Sénégal ;
 l’augmentation de la bande passante de la connexion internationale à Internet, qui est passée de 370 à 491 méga bits par seconde (Mbits/s) dans le sens montant ;
 l’augmentation du nombre d’abonnés internet à l’ADSL et au CDMA, qui est passé de 11 7 abonnés, en décembre 2007, à 17 378, en décembre 2008 ;
 l’augmentation de la bande passante d’accès à internet de RESINA, qui est passée de 20 à 40 Mbit/s ;
 l’existence de plus de 600 espaces publics numériques ; ce qui offre plus de facilité d’accès à internet ; l’existence de plus de 650 sites WEB dans le domaine “ .bf ”, dont 125 hébergés par le MPTIC ;
 l’existence d’une vingtaine de fournisseurs d’accès à internet ;
 l’offre de formation en informatique au niveau national, assurée par 11 structures, dont 9 écoles et instituts supérieurs privés, y compris l’Ecole supérieure d’informatique (ESI) ; à cette offre s’ajoute celle des Organismes non gouvernementaux (ONG), de certains cybercafés, pour la bureautique et la navigation sur internet, du Centre régional CISCO (Université de Ouagadougou), pour l’administration des réseaux, et du Centre d’enseignement à distance de Ouagadougou (CEDO) ;

 l’organisation conjointe, en 2008, de la IVe édition de la Semaine nationale de l’internet et des autres technologies de l’information et de la communication (SNI) et du IIe Forum de haut niveau sur le partage des meilleures pratiques dans le domaine des TIC, afin d’engager l’ensemble des composantes de la société burkinabé dans un processus d’appropriation des TIC en vue de produire un impact significatif sur la productivité et la compétitivité.
En ce qui concerne les segments de la téléphonie mobile, du fixe et de l’internet ; Il faut dire que le parc d’abonnés a eu un taux de progression de 60,50% pour la téléphonie mobile et le fixe, le nombre d’abonnés à l’internet (bas débit et haut débit) a progressé notablement.
En termes d’emplois des dizaines de milliers d’emplois ont été créés à travers l’exploitation des télécentres privés, la distribution des cartes de recharge, etc.

La stratégie du secteur postal, un acquis majeur à consolider
Pour ce qui est du secteur postal, les acquis majeurs engrangés sont :
 le nombre de bureaux de poste est passé de 74 à 78, entre 2006 et 2008, soit un accroissement de 5,4% ;
 de 2007 à 2008 le nombre de cyberpostes a connu une augmentation de 72,72%, passant de 11 à 19 points de contact et celui des bureaux informatisés s’est renforcé de six (6) unités, soit 27,27% en valeur relative, passant de 22 à 28 ;
 le parc des boîtes postales est passé de 30 594 à 30 669, soit une augmentation de 75 unités, en valeur absolue, et 0,24%, en valeur relative ;
 la SONAPOST a procédé à l’informatisation des bureaux de poste et des centres de la Caisse d’épargne (CNE) et des Comptes de chèques postaux (CCP), l’installation du système IPS/light au Centre national de tri postal (CNT) et au Centre national des colis postaux (CNCP).

Les perspectives envisagées

Comme perspectives on note dans le domaine des télécommunications et des TIC :
 L’adoption des textes d’application de la nouvelle loi sur les communications électroniques ;
 L’acquisition des moyens de contrôle fixes et mobiles pour accomplir la mission de gestion et de contrôle du spectre et aussi pour faire face aux exigences de gestion des nouvelles technologies basées sur l’utilisation des fréquences,
 la mise en œuvre d’une stratégie de développement de nouveaux réseaux et services, la poursuite du déploiement de l’intranet gouvernemental à Ouagadougou et dans d’autres villes,
 l élaboration des cyberstratégies sectorielles ;
 le renforcement des capacités du personnel de l’administration dans l’utilisation des outils bureautiques, ;
 l’assistance technique aux utilisateurs du RESINA ;
 les connexions avec le Ghana, le Bénin et le Niger, en projet .
Dans le domaine postal, la SONAPOST envisage étendre son réseau postal et des cyberpostes, de diversifier les prestations et d’augmenter le nombre de postes de navigation. L’étude visant à dégager des stratégies pour la reforme du secteur postal sera finalisée incessamment.
A l’issue des travaux, le ministre des Postes et des Technologies de l’information et de la communication, Monsieur Noël Kaboré a relevé la pertinence de l’option CASEM thématique, un cadre d’échanges et de partage de préoccupations entre acteurs travaillant à la promotion d’un même secteur et souligné sa pleine satisfaction quant aux résultats atteints par la présente session.
Il a aussi marqué sa satisfaction quant aux interventions pertinentes des uns et des autres dans un esprit constructif ; toutes choses qui, dit-il, inciteront sans doute les différents acteurs à œuvrer davantage à la recherche des solutions aux nombreux problèmes soulevés..

La DCPM/MPTIC

Sidwaya