Face aux difficultés des entreprises à faibles revenus à accéder aux microcrédits, les autorités financières africaines ont vu la nécessité de mettre en place un système pour pallier cette situation. C’est dans cette optique que sont nées les microfinances. A Ouagadougou où ils se sont donné rendez-vous, les responsables des institutions financières africaines réfléchiront, 4 jours durant, sur l’amélioration des conditions d’accès des petites et moyennes entreprises aux services financiers.

Dans son mot de bienvenue, le président national du comité d’organisation de la conférence, Léonce Koné, a rappelé l’importance d’une telle rencontre : “Cette conférence, en elle-même, est symptomatique de l’importance croissante que prend la microfinance en Afrique.

Elle réussit en effet le pari de regrouper au plus haut niveau des profesionnels appartenant à différents secteurs d’activités animés et de la volonté de se concerter pour favoriser une approche inclusive du développement de la microfinance sur notre continent”. Suivra la très longue intervention de M. Konan Bany, ancien Premier ministre de la république de Côte d’Ivoire et ancien gouverneur de la BCEAO.

Dans son allocution, l’homme aux multiples vie a relevé la pertinence du thème dont “la problématique de l’accès des petites et moyennes entreprises aux services financiers est ancienne et permanente et plus que jamais d’actualité, vu la tourmente financière actuelle”. Pour lui, l’extrême faiblesse du taux de pénétration du système bancaire dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) (à peine 10%) empêche les petites et moyennes entreprises d’avoir des financements et de se développer.

En dépit des progrès éloquents des institutions financières en matière de microcrédits, l’ancien gouverneur de la BCEAO les a exhortés à accroître leur capacité d’action en diversifiant leurs offres, en élargissant leur clientèle et en adaptant leurs produits aux besoins des populations, “cela, en vue de lutter contre la pauvreté”.

Pour sa part, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain B. Yoda, représentant le chef du gouvernement, a montré la place dévolue à la microfinance dans son pays : “Je puis vous assurer qu’au Burkina Faso nous sommes résolus à donner toute sa place à la microfinance comme instrument privilégié de la lutte contre la pauvreté et comme vecteur d’une bancarisation active et maîtrisée de notre économie nationale”. La cérémonie d’ouverture a pris fin par une visite des stands dressés pour la circonstance.

Alain Saint-Robespierre & Bénédicte Toé (Stagiaire)

L’Observateur Paalga