Hygiène publique : Guerre ouverte contre les huileries clandestines
Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou s’est rendu le 14 mai 2009 dans certaines huileries clandestines. Les promoteurs de ces unités fermées, ont été invités à s’installer en zone industrielle et à se conformer aux règles qui régissent cette activité.
Les services d’hygiène de la commune de Bobo-Dioulasso ont dénombré dans la ville, 11 huileries qui exercent en toute clandestinité. Cinq sont implantées en zone lotie et les six autres sont sur des parcelles non aménagées. Sans autorisation, ces unités industrielles sont généralement installées dans les maisons d’habitation. Les huiles alimentaires qui sortent de ces huileries ne respectent pas les conditions d’hygiène causant des problèmes de santé aux consommateurs. En plus, ces entreprises ont des effets négatifs sur l’environnement.
Face à ces dangers, le ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat a interpellé les autorités communales afin que les promoteurs de ces huileries se conforment aux dispositions en la matière. Plusieurs communiqués ont été diffusés à cet effet depuis février 2009. Après la phase de sensibilisation, les premiers responsables de la commune sont passés à l’étape de la répression en mettant sous scellés les huileries clandestines. Pour constater l’effectivité de cette mesure, Salia Sanou, maire de Bobo-Dioulasso accompagné des services de l’environnement, de l’hygiène et de la police municipale ont fait une descente dans deux huileries. La première est située au secteur n°19 à Kodéni. Implantée dans une maison d’habitation, l’huile est traitée de façon artisanale et les débris jetés dans la rue.
La promotrice, Rakièta Dianda dit exercer ce métier depuis 20 ans et soutient que c’est le manque de moyens qui l’amène à travailler dans une concession. La deuxième huilerie visitée est située à Lafiabougou (secteur n°20) dans une zone résidentielle. Là-bas, 614 bidons d’huile ont été saisis. Sa première responsable, Zarata Zongo, qui est à ses débuts, a dit faire ce métier pour entretenir et scolariser ses enfants. Le maire Salia Sanou a invité les promoteurs de ces huileries non conventionnelles à rejoindre la zone industrielle et à se mettre en règle. En attendant, leurs unités ont été fermées et les huiles saisies. Elles seront analysées, traitées avant d’être distribuées aux hôpitaux et prisons.
Adaman DRABO
Sidwaya