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Coupe de la Confédération : La crise couve sous les pieds de l’USO

Publié le vendredi 13 février 2009 à 02h08min

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Après une manche aller conclue par un résultat nul et vierge (0-0), l’USO doit cette fois, se donner du cœur à l’ouvrage pour aller valider à Dakar ses rêves de poursuivre la compétition en coupe de la Confédération. Mais pour l’heure, les Unionistes de Ouagadougou sont en panne d’inspiration. Pire, il y a désordre dans la maison “Rouge et blanc”.

Depuis cinq rencontres, l’USO vit sur la même interrogation : comment faire pour vaincre le signe indien qui annihile l’efficacité de son bastion offensif ? Un comportement incompatible avec ses rêves de conquête de l’Afrique. A cette question, l’on constate que les “Rouge et blanc” ne font rien pour se sortir du marasme. Pire, l’USO se tire même une balle dans le pied. En acceptant de se séparer de trois de ses cadres (Simplice Yaméogo, Ben Ahmed Thiam et Samuel Sawadogo, tous en Italie pour un tournoi) pour la manche retour de sa double confrontation face au Jaraaf, l’Union sportive de Ouagadougou n’étaye pas au mieux son ambition de poursuivre l’aventure dans la Coupe de la Confédération. Pris pour cible par les supporters après la défaite de l’USO face à Bobo Sports, le coach Aboubacar Cissé “Garba” a dû quitter le stade municipal sous escorte policière et emmené directement au commissariat.

Il regagnera sa base sitôt la fièvre calmée. Mais la structure dirigeante du club a préféré se séparer de ses services en le limogeant le mardi 10 février dernier. Un incident de plus qui ne permet pas une préparation efficiente en vue du déplacement de Dakar. Le président de l’USO, Clément Yaméogo, cherche à dédramatiser : “Il n’y a pas d’inquiétude. La rencontre face à Bobo Sports constituait pour nous, un test grandeur nature pour aller affronter le Jaraaf en ce sens qu’on a mis en place un dispositif un peu plus offensif que d’habitude. Ce qui veut dire que nous avons dégarni notre défense, exposé notre équipe. C’est ce cas de figure qu’on doit développer à Dakar. Il ne s’agira pas d’aller fermer le jeu mais plutôt d’aller attaquer et espérer inscrire un but qui pourra valoir son pesant d’or”.
Achille Dabré, le capitaine de l’USO est un peu plus précis : “Il faut être réaliste, ça ne va pas”.

Il touche même du doigt le comportement de ses partenaires. “Nous sommes les premiers concernés sur le terrain. Il va falloir travailler davantage dans tous les compartiments car j’ai même fini le match péniblement”. En coulisse, certains joueurs nous ont avoué que l’atmosphère est pourrie. Plusieurs d’entre eux ont déjà la tête en Europe et refusent d’enfiler le bleu de chauffe pour aller au charbon. “Cela handicape l’équipe mais c’est une opportunité pour ceux qui ne jouaient pas de se faire valoir et gagner la confiance de l’entraîneur”, relativise Achille Dabré. Mais Dakar, ce sera un autre match. Terminées les expérimentations, place sera faite à la confirmation. Face au Jaraaf, l’USO devra présenter une équipe équilibrée, sérieuse et rigoureuse et délestée de toute pression. “Il faut être confiant et partir en se disant qu’on peut se qualifier et tout faire pour marquer.

Ce ne sera pas facile mais c’est toujours dans le domaine du possible”, conçoit le capitaine Dabré.
Mais, le mal n’est-il pas déjà profond ? Cela suffira-t-il à rasséréner son groupe ? Les interrogations sont encore nombreuses. C’est l’après-Dakar qui apportera certainement les réponses. Rappelons que l’USO défendra ses chances de qualification ce dimanche 15 février 2009, au stade Demba Diop de Dakar au Sénégal.

Béranger ILBOUDO

Sidwaya

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