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Afrique du Sud # Burkina Faso : 2-0 : Il faut soutenir Dagano

Publié le mardi 6 juillet 2004 à 07h42min

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Les Etalons du Burkina sont tombés le samedi 3 juillet en Afrique du Sud face à la sélection nationale de ce pays en match comptant pour les éliminatoires de la CAN et de la Coupe du monde 2006.

C’est une formation du Burkina, apeurée qui a évolué en terre sud-africaine.

Jouer à l’extérieur a toujours été le problème des Etalons. Le match contre les Bafana-Bafana l’a plus que jamais illustré. La défaite n’est certes pas interdite, mais il faut savoir se battre, comme ils nous l’ont prouvé au Congo démocratique. Là-bas, en dépit d’un arbitrage très partisan, notre onze national ne s’est pas laissé faire.

Par contre en Afrique du Sud, nous avons laissé libre cours à l’adversaire de développer son jeu. La première période a été dominée de bout en bout par les locaux.

Néanmoins, le jeune sociétaire de l’ASFA-Y, Issouf, a été un véritable poison pour l’adversaire, mais se trouvait handicapé par sa taille. Ces accélérations ont dérouté le rouleau compresseur sud-africain.

En l’absence de Mahamoudou Kéré (malade), il fallait un gros gabarit (comme Kambou Bébé) pour gêner les relances des Bafana-Bafana.

En défense, l’assistance des locaux aux professionnels n’est pas encore fluide. Et la communication semble inexistante, or cela est très nécessaire. Le hic dans tout cela, c’est que certains postes, notamment le couloir gauche, tenu par Abdramane Ouattara, n’a pas de doublure. Quand celui-ci est sorti, le coach a été obligé de faire revenir Tangui Barro. Heureusement.

En de pareilles circonstances, il faut que nous parvenions à être solides en défense ; à défaut de scorer, ne prenons pas de but. Malheureusement nous étions stressés devant les Macarthy, Bartlett et Pienaar.

A l’attaque, une équipe ne peut se reposer sur un seul joueur. Dagano, seul en pointe, était muselé par 2 défenseurs. Et ses coéquipiers ne faisaient que se débarrasser de la balle en la lui balançant. Il était dur sinon impossible pour lui de se remuer. Lorsque c’est ainsi, ce sont les autres qui doivent profiter du marquage trop strict exercé sur lui. On espère que Mamadou Zongo, qui retrouve petit à petit son jeu, saura l’épauler.

En outre, notre péché mignon dans cette opposition aura été d’attendre la 2e mi-temps pour réagir. Lorsque l’adversaire, avec des défenseurs de métier, a deux buts d’avance, il verrouille complètement son bastion défensif et toute tentative de réduction du score ou d’égalisation est vouée à l’échec.

La leçon à tirer de ce déplacement en Afrique du Sud, c’est que chaque équipe se doit de gagner à domicile ; quelle que soit la débauche d’énergie à dépenser.

Le trio arbitral malgache a été à la hauteur de la tâche à lui confiée. En aucun moment, il n’a fait jouer l’avantage du pays qui reçoit. Bien au contraire, ce sont les Sud-Africains qui s’en plaignaient. Enfin au cours de cette sortie en Afrique du Sud, la discipline dont ont fait preuve les Burkinabè était appréciable.

Les Etalons ont fait montre de responsabilité dans leur comportement, ce qui a facilité le travail des responsables de la délégation. Ils sont restés très sobres, sympathiques, courtois, et ce n’est d’ailleurs passé inaperçu ni au stade, ni à l’hôtel (Holiday Inn). Cela fait chaud au cœur.

Kader Traoré,
Envoyé spécial en Afrique du Sud
L’Observateur

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