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Avant-projet de loi sur le foncier rural : Les ministres veulent maîtriser le texte

Publié le mercredi 11 février 2009 à 00h17min

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« Le premier homme qui, ayant enclos un lopin de terre et s’est écrié : ceci est à moi, est le véritable fondateur de la société », a affirmé Crotius à propos de la propriété privée. Le foncier a toujours donc été au cœur de la vie humaine. Hier au palais de Kosyam, le gouvernement burkinabè a consacré un séminaire à l’avant-projet de loi portant sécurisation foncière en milieu rural.

Sujet délicat s’il en est, le foncier en milieu rural défraie épisodiquement la chronique. L’on se rappelle les échauffourées mortelles entre agriculteurs et éleveurs qui reviennent chaque hivernage dans diverses localités du Burkina. C’est pourquoi le Premier ministre, Tertius Zongo, qui a présidé le présent atelier gouvernemental, a précisé qu’il est impératif, au regard de l’importance de la question, que son équipe en maîtrise les tenants et les aboutissants avant le passage en Conseil des ministres et l’imprimatur de l’Assemblée nationale.

Pour lui, l’Etat a échangé avec les protagonistes du monde rural pour parvenir à un texte personnel qui régira désormais le foncier rural. Il reste à voir l’ensemble de la mouture actuelle. Selon Tertius Zongo, le problème foncier est d’essence politique. Donc dans les cordes du gouvernement, qui doit en définir les contours ; d’où le séminaire de ce 10 février.

Economiste, le chef du gouvernement n’oublie pas également le contexte international et national, qui est marqué par la crise financière. Et qui dit sécurisation foncière dit assurance de « meilleures productivités et productions agricoles, sylvicoles et pastorales dans un milieu rural apaisé », a-t-il ajouté. En toile de fond se trouve alors posée la problématique de l’accès équitable à la terre. Le projet qui verra le jour, précisera le PM, sera un référentiel incitatif et prometteur pour amoindrir l’indigence en milieu rural.

Un séminaire va en aborder des domaines transversaux, ce qui devra aboutir à :
- une vue d’ensemble harmonisée sur le contenu de cet avant-projet de loi ;
- un texte accepté par les acteurs. Certains aspects du foncier rural ont donc été abordés au cours de ce séminaire, notamment les modalités de la sécurisation foncières des groupes vulnérables (migrants, fermes, éleveurs), la promotion de l’agriculture d’entreprise, la gestion des conflits fonciers, la pertinence et le caractère opérationnel des structures de gestion des terres en milieu rural.

Avant l’entame des travaux, le chef du gouvernement burkinabè a affirmé : « Il me semble également important de rappeler que l’Etat, dans l’avant-projet de loi qui est soumis à vos observations, ne sera plus le seul acteur principal de la gestion et des droits sur les terres rurales, le monopole foncier de l’Etat sur l’ensemble des terres devant être supprimé ».

Et Tertius Zongo de s’en expliquer : pour lui, d’autres intervenants, institutionnels et privés, devront s’impliquer dans cette affaire. Donc en clair « moins d’Etat et un peu de privé », ce qui, foi de Tertius, doit être source d’excellence et d’efficacité dans ce qui sera le moule de référence du foncier au BF.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 13 février 2009 à 20:45 En réponse à : Avant-projet de loi sur le foncier rural : Les ministres veulent maîtriser le texte

    J’ai peur que ce flou du PM signifie que l’on va prendre la terre des pauvres paysans et la vendre au prive. Les riches membres du gouvernement et autres deja se sont accaparer des dizaines de millieres d’hectares dans leur soi-dianst agro-business. La pauperisation s’accroitra a un taux exponentiel si l’on en arrive a fabriquer des proletaires paysans. de touite facon, la questioon de la terre est tres sensible et ce n’est pas une loi votee par ces deputes presses de faire vite et aller boire leur biere qui empechera a un paysan de s’insurger. A moins de mesures d’accompagnement, et des mesures tenant compte de la sociologies, de meme que la la multicuralite du pays, tout projet de vendre la terre aux riches du moment forera. C’est une question serieuse et le paysan ne laissera le systeme en paix que si le systeme le laisse vivre sa pauvrete dans la tranquilite.
    De toute facon, j’ai pas lu le texte et je ferai une critique plus fonde qd il nous donnerons le droit de le voire.

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