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Forum « média et développement » : Poser des actes concrets au profit des médias

Publié le vendredi 12 septembre 2008 à 08h36min

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Jean Ping et Louis Michel ont été accueillis par le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo.

Du 11 au 13 septembre 2008 se tient à Ouagadougou le forum « Média et développement ». Durant 72 heures, sous la houlette de la Commission européenne et la Commission de l’Union africaine, 300 professionnels et acteurs de la presse écrite, de la radio et de la télévision réfléchissent sur quatre thèmes majeurs en vue d’insuffler une dynamique de développement tant économique que structurel aux médias.

La messe médiatique se déroule à Ouagadougou. Le forum « média et développement » écrit une nouvelle page pour le développement des médias en Afrique.

La Commission européenne et celle de l’Union africaine en collaboration avec le gouvernement burkinabé ont mis les bouchées doubles pour la réussite de cette rencontre. Autour de quatre thèmes principaux qui s’articulent sur les grands défis de la presse africaine à l’heure actuelle, 300 communicateurs planchent. « Médias et bonne gouvernance, quel liens ? », « la liberté des médias dans les pays en développement : cadre juridique et réalité du terrain », « L’image de l’Afrique en Europe et l’image de l’Europe en Afrique : le monde bouge, les stéréotypes demeurent », « Le rôle des médias locaux : l’action locale pour réussir au niveau mondial ? » sont les plats de résistance de ce forum. Fort de ce constat, le directeur du développement des médias du ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication (DDM-MCTC) Jean-Baptiste Ilboudo est conscient des enjeux. « Le forum, dit-il, est d’une importance capitale non seulement pour l’Afrique et pour tous les communicateurs. » Ceci se résume essentiellement à prendre en compte la dimension économique dans le développement des organes de presse.

Il n’y a pas de développement de ces entités médiatiques si elles n’ont pas une capacité économique à même de faire face aux contraintes infrastructurelles. « La particularité de la rencontre de Ouagadougou est qu’au-delà de la réflexion, des actes concrets vont être posés au profit des médias. Les dimensions économiques de la presse en général vont être traité » estime M. Ilboudo. En sus, sur un plan plus large, le développement d’un pays est cautionné, in fine, par le développement des médias. Autant il est vrai que le cadre juridique, la formation, sont des leitmotivs pour son envol, l’élément essentiel et fondateur des structures médiatiques est économique.

Le thème de la rencontre « média et développement » interpelle plus d’un sur la nécessité de conjuguer le développement de la nation d’avec celui des médias, selon le directeur du développement des médias, jean-Baptiste Ilboudo. Pour que les médias participent effectivement au développement, il faut qu’ils soient eux-mêmes développés. Un média sous-développé ne peut pas promouvoir le développement. D’où des questions qui trouveront réponses à ce forum. Entre autres, comment faire pour développer les médias, quelles sont les dispositions à prendre pour assurer une viabilité économique de la presse ?

Thèmes pertinents pour des échanges d’intérêts

Pour que cette rencontre de Ouagadougou soit une réussite, des thèmes pertinents ont été élagués. Du contenu et des attentes par rapport à ces thèmes le directeur des médias lève le voile : pour ce qui est de la thématique « Médias et bonne gouvernance, quels liens ? », M. Ilboudo a expliqué qu’il s’agit de réfléchir sur les stratégies efficaces pour créer les conditions politiques et économiques nécessaires pour que les professionnels de l’information puissent être des acteurs à part entière de la démocratie. Cela s’entend qu’ils doivent être en mesure de contribuer à la bonne gouvernance.

Cette bonne gouvernance implique une liberté. D’où le deuxième thème « la liberté des médias dans les pays en développement : cadre juridique et réalité du terrain ». Indépendance des médias tant politique qu’économique, afin que la qualité du service soit à la hauteur des attentes. De ce fait, en posant cette préoccupation, il s’agit de voir quels sont les acquis engrangés et les progrès à accomplir en termes de liberté des médias. Cela afin d’apporter des garanties, développer des indicateurs afin que la liberté de la presse soit assurée, non seulement au niveau des instances de régulations mais aussi au niveau des hommes de médias.

D’où qu’il faut lever les stéréotypes, les caricatures voilées, entre l’image de l’Afrique en Europe et celle de l’Europe en Afrique. « Il faut décortiquer cette thématique en vue de voir comment améliorer l’image de l’Afrique en Europe, et vice versa en vue d’établir une compréhension mutuelle des peuples » a affirmé M. Ilboudo. Cette compréhension doit se fonder sur les réalités du continent plutôt que sur des représentations stéréotypées qui ne correspondent pas à la réalité. Ces réalités de l’Afrique ne vont pas sans un questionnement sur le rôle des médias locaux. Le quatrième thème y fait allusion en se focalisant sur : « le rôle des médias locaux : l’action locale pour réussir au niveau mondial ? ».

Par cette problématique, les professionnels de l’information essaieront de définir « le rôle et la place des médias de proximité dans la quête du développement ». L’on essaiera de savoir comment soutenir ces médias par une approche participative dans la confection et la diffusion des contenus. C’est tout dire, selon le directeur des médias, que ce forum ne sera pas une messe de trop « par rapport à la qualité des participants, le forum ira au-delà des simples déclarations. Il y aura une suite car, les recommandations issues de Ouagadougou seront examinées lors des prochaines journées européennes ».

Daouda Emile OUEDRAOGO
(daouda.ouedraogo@sidwaya.bf)

Sidwaya

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