Ces commerçants ne se reconnaissent pas dans ces mesures au motif qu’ils n’auraient d’ailleurs pas été associés aux récentes concertations qui, à leurs yeux, passent pour des négociations entre gouvernants et magnats du monde des affaires. Eux, n’y avaient pas leur place, et, donc, pas leur mot à dire. Toujours est-il que le rabaissement des prix n’est pas sans soulever des interrogations dont une, essentielle : le boutiquier peut-il s’offrir le luxe de brader ses anciens stocks, donc vendre à perte, et, au finish, se faire hara-kiri ?

Si le voeu de tout commerçant est de réaliser des bénéfices, quelle collaboration attendre de ce dernier si l’application des nouvelles mesures du gouvernement annonce la faillite de son activité ?

Bref, comme on le constate déjà sur le terrain, il sera techniquement difficile pour l’Etat de convaincre le petit commerçant du quartier de se conformer aux nouveaux prix fixés par l’Etat, surtout qu’aucune mesure d’accompagnement n’est annoncée pour son dédommagement.

Il est en tout cas certain que s’il y a un manque à gagner suite à l’entrée en vigueur desdites mesures, cette perte serait plus supportable par l’Etat que par tous ces commerçants qui n’ont pas fini de jongler avec leurs petites économies de bouts de chandelles pour s’en sortir.

Cheick Beldh’or SIGUE

Le Pays