L’évaluation du Burkina Faso se poursuit dans le cadre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). La mission déléguée à cette tâche, réside dans le pays depuis plus d’une semaine. Dirigée par le Pr Séghir Babès, elle a consulté à Ouagadougou la capitale, toutes les couches socioprofessionnelles. Cela pour avoir la vision et la perception de tous les Burkinabè sur la gouvernance. Selon le secrétaire permanent de la représentation du MAEP au Burkina Faso, Jean-Baptiste Natama, les rencontres se sont bien déroulées. Les échanges avec les différents acteurs socioéconomiques et politiques étaient, de son avis francs et les débats ouverts.

Toute chose qui permettra d’aboutir à un consensus pour bâtir un monde de paix et accéder à un développement du pays, lesquels constituent les principaux objectifs du MAEP. M. Natama a indiqué que la mission se déportera dans les autres régions du pays à partir du 25 février 2008 et son travail prendra fin le 16 mars prochain. Cela lui permettra d’avoir l’information à la base, de prendre en compte tous les Burkinabè dans son rapport d’évaluation et de leur permettre de connaître le déroulement de l’exercice du MAEP.

M. Natama qui avait à ses côtés, le doyen des évaluateurs, Donassien Biute et la journaliste Benjamine Douamb,a s’est prêté aux questions des journalistes. Ceux-ci ont entre autres, cherché à savoir si les violences enregistrées, ces derniers jours, dans certaines villes du Burkina Faso seront prises en compte dans le rapport final du MAEP.
Le premier responsable de l’Institution dans le pays a condamné les actes de violence auxquels se sont livrés des citoyens. Il a expliqué qu’il existe des voies légales pour que chacun dans la société puisse se faire entendre. "Les événements ont eu lieu pendant le séjour des experts", a ajouté M. Natama.

Pour lui, il n’y a aucun doute sur l’indépendance des membres de la mission qui sont des hommes crédibles et de bonne moralité. M. Natama a donc affirmé qu’ils décriront l’état des lieux de la gouvernance au Burkina Faso sans complaisance. Il n’a relevé aucune difficulté dans le déroulement de l’évaluation. "Nous sommes satisfaits des échanges", a-t-il déclaré. mais pour l’heure, les responsables du MAEP ont trouvé prématuré de dresser le bilan des consultations.

Séraphine SOME

Sidwaya