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CAN 2008. Ghana # Guinée : Bon début pour les Black stars du Ghana

Publié le lundi 21 janvier 2008 à 10h20min

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Le Ghana et la Guinée ont donné le ton. Cette CAN 2008 tranche d’avec les autres. Deux buts à 1 dans un match d’ouverture, ça n’arrive pas assez souvent. Mais ce n’est la faute à personne surtout pas la Guinée qui a longtemps tenu avant que le Silly national (l’éléphant) ne se brûle les pattes.

Depuis le dimanche matin, le flot des supporters ghanéens vers le stade n’a cessé. Le Ghana est très croyant, en témoignent les multiples églises qui peuplent Accra, la capitale. Et c’est d’ailleurs ces mêmes églises qui, de par leur son de cloche ou les chants des fidèles ont réveillé la capitale. En réalité certaines églises ont dû anticiper le début du match. Un homme de Dieu nous l’a confessé : « J’ai été obligé de commencer mon culte très tôt afin de libérer les fidèles pour le stade.
C’est eux-mêmes qui me l’ont demandé ».

Ghana, le pieux est devenu Ghana le footeux. C’est hier dimanche que la CAN s’est ouverte sur les terres du docteur Kwamé N’Krumah. Et comme la tradition l’exige, le pays hôte est le premier à sauter dans l’arène. Le stade de 50 000 places a été rapidement rempli. Les premiers supporters y ont pris place à 10 heures. Et dire que le ticket le moins coûteux s’est négocié à plus de 2000 F CFA ! Les Ghanéens aiment le foot et surtout leur équipe. La nuit déjà, les rues ont été transformées en stade. Chaque supporter y est allé de son idée, de son invention. Cette dame qui vendait des sous-vêtements frappés du logo des Black stars a enfilé un string sur son survêtement pour l’exemple mais aussi pour démontrer son amour pour son équipe.

Dans la circulation, les véhicules qui n’arborent pas le drapeau du Ghana sont rares. Certains expatriés qui ont leur équipe en lice dans la compétition sont obligés de coller deux drapeaux sur leurs véhicules : celui du pays hote mais aussi celui de leur pays d’origine. Dans tous les coins de la rue, les posters dans des postures de conquérants de la sélection nationale du Ghana vous avertissent que les Black stars ont un grand appétit dans la compétition. Le Silly national va l’apprendre à ses dépens. En tenant tête au Ghana pendant les 45 premières minutes, la Guinée croyait avoir réussi l’essentiel. Mais la deuxième partie du jeu va se révéler cauchemardesque pour elle. Le Silly est cueilli à froid par un penalty que Asamoah Gyan réussit à transformer.

Mais la Guinée est une équipe au mental fort. Malgré la pression du public, malgré un arbitrage quelquefois partisan, Pascal Feindounou et ses camarades organisent la réplique. Oumar Kalbane plonge le stade dans un silence de cathédrale en égalisant à la 60e mn. On allait entamer les arrêts de jeu. Et la Guinée tenait un nul héroïque. Mais elle se fait surprendre à une minute de la fin du temps règlementaire. Ali Sulley Muntari donne trois précieux points au Ghana. Accra ne va pas dormir. La victoire sera fêtée comme cela se doit. Du reste, la cérémonie d’ouverture a été un réel régal. La diversité de la culture, ô combien riche, du Ghana a été étalée. Il est vrai que les organisateurs ont eu la mauvaise idée de conclure par des feux d’artifices en plein jour. Naturellement cela n’a rien donné sauf le bruit des pétards et la fumée qui s’ensuivit.

Le stade d’Accra, Ahene Djan Stadium qui a accueilli la poule A est un véritable joyau. La billetterie est électronique. Les places bien numérotées. Hier matin, Gerard Dreyfus face aux manquements multiples constatés et à la pagaille servie par les Ghanéens dans l’organisation de la CAN a dit qu’il n’ira pas au stade. Il a eu tort. L’ouverture a été bien gérée. Les bousculades n’ont pas été au rendez-vous. Nous pouvons le dire d’autant plus que nous avons, faute du badge, été obligé de suivre le match dans les tribunes publiques grâce à un billet que le DG de la SONABEL, Salif Kaboré nous a donné.
Et c’est à niveau que la pagaille a entaché l’organisation de cette CAN. Plusieurs officiels et journalistes n’ont pu avoir le fameux badge. Et pire, face à un problème il est difficile de trouver un interlocuteur. Tous les observateurs s’accordent à le dire, le Ghana a intérêt à gagner la CAN sur la pelouse car, il a de forte chance de rendre une mauvaise copie de l’organisation de la compétition.

Jérémie NION
Envoyé spécial à Accra

Sidwaya

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