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Observatoire d’astrophysique de l’UO : La galaxie vue de Zogona

Publié le mercredi 28 novembre 2007 à 09h21min

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On va désormais, à partir de l’université de Ouagadougou, à Zogona précisément, observer de plus près les étoiles au-dessus de nos têtes. Cela, grâce à l’observatoire d’astrophysique dont s’est doté le Burkina. L’inauguration de ce centre a eu lieu le mardi 26 novembre 2007, au sein du campus sous le patronage du premier ministre burkinabè, Tertius Zongo.

L’ouvrage, à première vue, n’a rien d’impressionnant. En tout cas perçu du dehors, il est d’une banalité déconcertante, face au bâtiment de l’Unité de formation et de recherche en sciences exactes et appliquées (UFR-SEA) auquel il est presque adossé.

Et pourtant le contenu de l’observatoire d’astrophysique de Ouagadougou que la communauté universitaire a inauguré, le mardi 26 novembre dernier, est d’une importance certaine. Un puissant télescope muni d’autres équipements informatiques performants.

Un outil didactique et de recherche grâce auquel "les planètes du système solaire, les supers novas, les comètes, les naines blanches et autres galaxies, bien que situées à des années lumières, seront plus proches de nous et facilement observables", s’est exclamé le Pr Gustave Kabré, représentant la présidente de l’université, Odile Nakoulma, à la cérémonie inaugurale de l’observatoire d’astrophysique de Ouagadougou.

La joie et la fierté se lisaient sur le visage du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré, qui a dit toute sa gratitude et celle du gouvernement burkinabè au couple Claude Carignan et Monique Mujawa, respectivement du laboratoire d’astrophysique de l’université de Montréal, et directrice générale de l’ONG "Mobilisation enfants du monde", ainsi qu’à Luc Turbier, un génie informatique.

C’est eux qui sont à l’origine de la naissance de l’observatoire d’astrophysique au Burkina Faso. L’idée de ce projet scientifique, selon les confidences de Monique Mujawa, est née le jour où l’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré, lui a fait découvrir et aimer le Burkina.

C’est aussi une histoire d’amour pour la science, la pure et dure, chez Mme Carignan. "Je me désolais de voir qu’aux rencontres internationales de sciences pures et dures, il n’y avait pas d’Africains, de Noirs.

Mais comme j’ai la chance d’être mariée à un des plus grands astrophysiciens mondialement connu, j’ai commencé à travailler, à me battre pour que l’astrophysique vienne sur notre continent afin que nos jeunes puissent s’épanouir et entrer dans ce forum de connaissance et y représenter l’Afrique".

Le citoyen lambda s’interroge certainement sur l’intérêt d’un observatoire d’astrophysique sous nos tropiques. Pour le responsable dudit observatoire, le Pr Jean Koulidiati, cette infrastructure et son équipement constituent un segment qui n’existait pas au Burkina Faso. "Cet outil va nous permettre d’approfondir les recherches au niveau de la physique fondamentale, la physique appliquée, d’avoir des informations sur la météo".

Du côté de la présidence de l’université, l’observatoire entre dans le cadre de l’ouverture d’une filière d’astrophysique.

Le premier ministre burkinabè Tertius Zongo, qui a procédé à l’inauguration, a dit que la communauté universitaire du Burkina a été ainsi mise en lumière et qu’elle lui appartient de rayonner de cette lumière.

En dehors de l’Afrique du Sud, le continent au sud du Sahara n’avait pas d’observatoire d’astrophysique. Le Burkina peut s’enorgueillir donc d’abriter sur son sol un tel instrument scientifique.

Agnan Kayorgo

L’Observateur

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