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Produits locaux : Les producteurs pour la valorisation du fruit de leur travail

Publié le mercredi 19 septembre 2007 à 07h55min

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A la faveur de la XIe édition de la journée nationale du Paysan célébrée sous le thème : "Responsabilités des acteurs du monde rural dans la gestion des ressources naturelles", des organisations paysannes comptent interpeller les consommateurs sans qui l’on ne pourrait parler de valorisation des produits locaux.

La Confédération paysanne du Faso (CPF) a préparé activement la XIe édition de la journée nationale du Paysan. Au total, 200 personnes ont échangé sur le thème de la présente journée axée sur : "Responsabilités des acteurs du monde rural dans la gestion des ressources naturelles". L’idée, c’est de faire en sorte que les producteurs soient bien imprégnés du thème avant de se rendre à Dori, à en croire le chargé de l’information et de la communication de la CPF, Omar Ouédraogo.

La Confédération paysanne, une fois à Dori, compte organiser une conférence publique sur le thème. Elle va profiter pour inviter les consommateurs à consommer burkinabè. "Nous allons solliciter l’aide des médias pour qu’ensemble, nous sensibilisons les consommateurs. S’ils consomment nos produits, ils contribueront à la réduction de la pauvreté", Soutient M. Ouédraogo. La CPF va aussi installer un stand. "On y exposera le coton et les céréales, afin que les consommateurs apprécient ces produits de qualité".

Du côté de la Coalition des organisations de la société civile pour un développement durable et équitable (CODDE), le combat pour la valorisation des produits locaux est aussi au centre des préoccupations. La CODDE veut, elle aussi, saisir l’occasion de la journée nationale du Paysan pour lancer un appel en faveur des produits locaux. "Les structures membres du CODDE interpelleront les autorités pour qu’elles refusent certains accords qui pèsent sur le rendement des paysans burkinabè", a dit le secrétaire exécutif du CODDE, Alain Sanon.

Parlant d’accord, pour le Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), la JNP est l’occasion pour les paysans de dénoncer une fois encore les accords de partenariat Union européenne-UEMOA dans leur forme actuelle "les préoccupations agricoles s’inscrivent de nos jours dans une dynamique d’intégration régionale. Il faut donc résoudre le problème des accords pour que notre production sous régionale ne soit pas étouffée par d’autres produits et la JNP est une bonne tribune pour faire le plaidoyer", estime le chargé de programme du ROPPA, Ousseni Ouédraogo.

Hamadou TOURE


JNP 2007 : hommage aux producteurs du Sahel

En ce moment, tous les paysans du Faso ont les yeux tournés vers Dori où doit se tenir, la XIe édition de la Journée nationale du paysan (JNP). Cadre de rencontre et de contact entre nos braves producteurs et les premiers responsables du pays, la JNP et sans nul doute l’une des rares occasions où ceux qui ploient sous le soleil pour nourrir les populations, peuvent faire entendre directement leur voix.

C’est également l’occasion pour chaque partie, de faire son autocritique afin que le bilan commun qui sera dressé soit des plus objectifs et permette d’aller de l’avant. Après le thème de la sécurisation foncière, les réflexions se porteront cette année sur la gestion des ressources naturelles. Deux thèmes qui s’imbriquent l’un dans l’autre, dans la mesure où une mauvaise gestion des ressources entraîne forcement leur rareté et partant, l’insécurité foncière.

A ce titre, le choix de Dori ne pouvait mieux tomber car, en plus des échanges qui vont s’y dérouler, il représente une belle illustration de ce qu’une mauvaise gestion des ressources naturelles peut entraîner. L’étape de Dori serait donc un véritable voyage d’étude pour les paysans de Pama, de Léo, de Orodara, de Niangoloko, etc, si les moyens de l’état leur permettaient d’y participer massivement.

D’une part, ce pèlerinage leur permettra non seulement de mesurer la chance qu’ils ont d’avoir des ressources disponibles, un climat moins capricieux. Ils comprendront mieux pourquoi il faut se battre pour préserver ces avantages. Le voyage au Sahel devra constituer également un stimulant pour certains producteurs. Ceux-ci comprendront, que si le paysan du Sahel, avec le peu de moyens dont il dispose, et les conditions climatiques très sévères, arrive tout de même à tirer son épingle du jeu, il va de soi que celui de mangodara ou de Batié devrait faire 2 fois mieux. C’est en cela qu’il faut louer la clairvoyance des autorités qui ont porté leur choix sur la capitale du Séno pour abriter cette XIe JNP.

Même si cela vient une décennie après, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Le mot producteur ne droit plus être l’apanage des seuls cultivateurs du Mouhoun, de la Bougouriba ou de la Sissili : des paysans, il y’a en au Sahel ! Un hommage mérité doit être rendu à tous ces braves qui bravent les adversités du climat, et permettent aux populations d’avoir de quoi se mettre sous la dent, bon an, mal an.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

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