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Reboisement : Les députés ont planté à Bissiga

Publié le mercredi 22 août 2007 à 08h59min

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L’Assemblée nationale, pour la seconde année consécutive, a organisé le 21 août dernier une opération de reboisement afin de renforcer le patrimoine forestier de la forêt classée de Bissiga. La cérémonie était placée sous le haut patronage de Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale.

Ce sont au total 6 000 arbres composés de tamariniers, acacias senegal, jujubiers, nérés, baobabs et kapokiers que devraient planter les honorables députés. Par ce geste, ils entendent témoigner leur volonté de freiner l’avancée du désert.

L’année dernière, la plantation de 15 000 arbres sur ce même site, situé à une soixantaine de kilomètres sur l’axe Ouaga-Kaya, et aménagé par l’AN, a connu un taux de réussite de 80%.

Selon Soumaïla Ouilma Sinaré, maire de la commune de Zitenga, "ces interventions sur la forêt classée de Bissiga sont perçues aux yeux des autorités communales comme des séances d’éducation à l’écocitoyenneté à l’endroit de la population". Aussi a-t-il ajouté que "l’application de cette leçon sur l’écocitoyenneté ne souffrira d’un quelconque manquement".

Intervenant à son tour, Salif Guiré, directeur régional de l’Environnement et du Cadre de vie du Plateau central, a présenté la problématique de gestion des forêts classées au Burina et le long du fleuve Nakambé. Parlant spécifiquement de la forêt classée de Bissiga, il a déclaré qu’"elle a été constituée en application de l’arrêté du 4 juillet 1935 portant régime forestier en AOF. Créée par arrêté n°2580/SE/5 du 23 octobre 1936, cette forêt fait partie du réseau de barrières climatiques mises en place par le colonisateur dans les zones nord du Burkina Faso. Sa superficie initiale est de 4 100 ha".

Afin que ces opérations de reboisement soient une réussite, le ministère de tutelle a institué un concours.

Laurent Sédégo, MECV, a laissé entendre que les 3 premières communes rurales qui se seraient distinguées par leur taux de survie de plants recevront respectivement 15 000 000, 10 000 000 et 5 000 000 F CFA. Sur les 49 communes urbaines, il est prévu un prix unique de 15 000 000 F CFA pour la meilleure commune. Enfin, une association par région recevra 500 000 F CFA.


Me Bénéwendé Sankara, président de l’UNIR/MS, apprécie

"Planter un arbre, comme on le dit, c’est donner une vie. Je pense que pour une telle cérémonie, c’est d’abord de montrer à l’ensemble de nos électeurs, c’est-à-dire à l’ensemble des citoyens burkinabè, puisque c’est toute la représentation nationale qui est censée être là, que si au travers du député on peut entretenir les forêts classées, bien entendu, la couverture végétale connaîtra un bond parce que tout à l’heure, dans les explications, nous avons retenu qu’il faudra un minimum de 30% pour les normes internationales, alors que le Burkina est en deçà de ce taux. Cette opération mérite d’être rééditée sur l’ensemble du territoire burkinabè.

Il faudra mettre surtout l’accent sur le mécanisme de protection parce qu’il ne s’agit pas seulement de planter ; il faut surtout entretenir ces plants, les faire grandir et mieux fructifier, et je crois qu’au-delà du symbole, c’est une valeur pédagogique pour que le Burkina Faso prenne l’exemple de Bissiga."

Par Gontran ZOUNGRANA

Le Pays

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