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SIAO : la 9è édition aura lieu du 29 octobre au 7 novembre 2004

Publié le mardi 11 mai 2004 à 09h24min

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La campagne de presse internationale autour de la 9è édition du SIAO a été lancée le 5 mai dernier à l’ambassade du Burkina en France. Le staff du salon conduit pour par la présidente du conseil d’administration, Mme Geneviève Somda et le Directeur général, Jean-Claude Bouda, a donné des précisions sur les contours de cette édition devant un très large public composé non seulement des professionnels de la presse mais aussi des principaux partenaires du SIAO et des professionnels de secteur.

« Investir dans l’artisanat africain, un secteur émergent » ; c’est sous ce thème que se tiendra la 9è édition su Salon International de l’artisanat de Ouagadougou du 29 octobre au 7 novembre 2004. Justifiant le choix d’un tel thème, M. Bouda dira qu’il s’agit de placer le SIAO au cœur de l’artisanat africain, d’en faire un véritable outil qui fédère toutes les énergies du continent en matière d’artisanat et de poser le problème de financement auquel le secteur est confronté. Le SIAO, dira-t-il, ne doit plus être perçu comme une manifestation ouest-africaine ou francophone mais comme une manifestation d’envergure continentale. C’est ce qui, expliquera-t-il plus tard, justifie l’ouverture du salon aux professionnels de tous les horizons, africains ou pas.

J.C. Bouda(D) et
quelques partenaires du SIAO

Les principaux partenaires du SIAO, présents à la conférence de presse souligneront abondamment cette envergure internationale du SIAO. Qu’il s’agisse de la Maison de l’Afrique, de l’Association Française d’Action Artistique (AFAA), de la Délégation à l’innovation et à l’économie sociale du gouvernement français ou encore de l’UNESCO, tous exprimeront leur admiration pour le succès et la pérennité du Salon qui n’a cessé de croître, contrairement à beaucoup d’autres manifestations africaines qui disparaissent après seulement une ou deux éditions.

« Si après huit éditions, le Salon se positionne comme le meilleur créneau de l’artisanat africain, nous n’entendons pas pour autant dormir sur nos lauriers » dira Jean-Claude Bouda qui a annoncé une série d’innovations pour l’édition 2004. Parmi celles-ci, le pavillon de la créativité qui sera renforcé avec l’appui de l’UNESCO, le pavillon du design soutenu par l’AFAA et la Biennale de Saint Etienne en France et la mise en œuvre de.

A cette édition, les responsables du SIAO entendent aussi s’investir dans l’amélioration des produits de l’artisanat et dans la diversification des offres. « Nous devons tout faire pour que les acheteurs étrangers nouent des relations d’affaires avec nos artisans » insiste M. Bouda qui annonce la réalisation de plans de circulation du Salon, de catalogue et d’un business centre des affaires pour garantir des facilités de communication performantes aux professionnels. Quant aux artisans eux-mêmes, un système d’information en cours devrait permettre de mieux les recenser, pour permettre une politique cohérente de promotion

F. Sawadogo, ambassadeur
du Burkina et Mme Somda,
PCA du SIAO

Le thème du salon donnera l’occasion à un séminaire-atelier sur la problématique du financement de l’artisanat africain car pour les responsables du SIAO, les artisans doivent évoluer, passer de la micro-entreprise à la moyenne entreprise, augmenter leur productivité, alors qu’ils sont confrontés aux difficultés de financement. Par ailleurs, il est attendu le lancement d’un fonds de garanti des industries culturelles mis en place par l’Agence intergouvernementale de la Francophonie.

Cette 9è édition devrait coûter quelque 500 millions de nos francs, un budget modeste, commente Jean-Claude Bouda, qui insiste sur la rationalisation des dépenses et l’optimisation des recettes pour permettre au salon de ne pas dépendre exclusivement des subventions et de perdurer. L’expérience du Village artisanal viendra ici conforter la viabilité du SIAO car du témoignage de sa directrice, Mme Patricia Poyga, les recettes faites par les artisans du Village artisanal à l’occasion du SIAO, avoisinent quelque 35 millions de nos francs ; ce qui n’est pas négligeable.

C. Paré

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