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Gestion durable des terres : Ruée sur les projets de taille moyenne

Publié le mardi 8 mai 2007 à 08h08min

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Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), en collaboration avec le PNUD/GEF, organise, du 7 au 10 mai 2007, un atelier régional de renforcement des capacités à Ouagadougou.

Il regroupe quatorze (14) pays africains des moins avancés et les petits Etats insulaires en développement sur la gestion durable des terres, en vue de la mise en œuvre des projets de taille moyenne dans ces pays.

La dégradation des terres affecte aujourd’hui la plupart des pays africains. Elle est à l’origine d’une perte annuelle moyenne de plus de 3% du PIB des pays en Afrique sub-saharienne.

A cela il faut ajouter la perte annoncée des deux tiers des terres arables en Afrique d’ici 2025. A propos du fléau, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, prévenait : "Ne rien faire pour enrayer la désertification, c’est mettre en péril à terme la sécurité alimentaire de la population, sans cesse croissante, de la planète et la stabilité des communautés et pays de toutes les régions du monde".

En décembre 2006, l’Unité globale d’appui du projet portefeuille sur la gestion durable des terres a initié une mission de consultation en Afrique francophone en vue de l’identification d’une structure régionale ayant les compétences pour appuyer le développement et la mise en œuvre des initiatives de gestion durable des terres en Afrique. Il ressort du rapport de cette consultation que le CILSS dispose de compétences pour appuyer les initiatives de gestion durable des terres en Afrique de l’Ouest.

C’est dans ce sens qu’il a été sollicité pour l’organisation et la facilitation de cet atelier régional de renforcement des capacités à l’intention des représentants de quatorze (14) pays africains, les moins avancés, et les petits Etats insulaires en développement éligibles au projet portefeuille de gestion durable des terres.

Selon le coordonnateur du Programme d’appui/sécurité alimentaire/lutte contre la désertification/population et développement, Dramane Coulibaly, cette rencontre a pour objectifs la formulation et la mise en œuvre des projets de taille moyenne (MSP) dans les pays.

A l’en croire, les experts du CILSS ont bénéficié d’une formation des formateurs, du 30 avril au 4 mai 2007, en prélude à cette rencontre régionale.

Le coordonnateur de l’Unité globale d’appui (UGU), Hans Eschweiler, a salué, dans son intervention, le partenariat qui s’est établi entre le CILSS et leur structure. Entre autres résultats attendus, il a relevé que les participants devront disposer d’une meilleure connaissance des outils produits par la UGU notamment : les kits sur l’économie environnementale ; le suivi-évaluation et rapportage et sur les interrelations entre les plans d’action nationaux et les (MSP) de gestion durable des terres des pays.

Dans son allocution d’ouverture, le Secrétaire exécutif adjoint du CILSS, Issa Bikienga, a souligné que, de façon générale, la préoccupation actuelle au niveau de la sous-région est celle de la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre des plans d’action nationaux de lutte contre la désertification. C’est dans ce sens qu’il a salué les initiatives comme celle qui fait l’objet de leur rencontre.

A l’en croire, le besoin de renforcement des capacités des pays de la sous-région, en vue de l’élaboration de bons projets en gestion durable des terres, reste une préoccupation d’actualité, car, depuis le Sommet de Johannesburg en 2002 où il a été obtenu du FEM qu’il soit un mécanisme de la CCD à travers la fenêtre OP15, peu de pays de la sous-région ont pu élaborer des projets éligibles à cette fenêtre.

Selon le Secrétaire général adjoint, le présent atelier offre au CILSS et à toute la région africaine une réelle opportunité d’améliorer leur capacité à monter de bons projets en gestion durable des terres à travers le renforcement institutionnel et individuel des pays. Il a enfin remercié le PNUD/GEF et l’UGU du projet portefeuille pour la qualité du partenariat entretenu avec son institution.

L’Observateur

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