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WAC # EFO : 0 - 0 : Si près du but, les Stellistes quittent la compétition

Publié le mercredi 28 avril 2004 à 09h48min

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Le petit stade de Mohammedia qui recevait le match WAC # EFO lors des XVIes de finale de la Coupe de la Confédération n’a pas fait le plein. Pourtant, l’équipe marocaine qui avait gagné au match aller à Ouaga 1-0 partait avec les faveurs des pronostics. Cette rencontre de ce samedi 24 avril n’a pas été la grande rencontre. Néanmoins, l’EFO qui a fait une belle sortie quitte la compétition. Ce samedi, aucun ne réussira le moindre but.

Bien qu’ayant la chance de recevoir l’EFO avec un but d’avance, le WAC ne respirait pas la grande confiance. Sa victoire n’était pas rassurante et l’équipe n’avait pas la grande force de frappe comme il y a quelques années. L’EFO de son côté était fortement handicapée. Il fallait remonter au moins le but encaissé à Ouaga en faisant le maximum pour ne pas prendre un deuxième qui sonnerait définitivement le glas. C’est donc deux équipes prudentes et pas trop rassurées qui engagent la partie à 15h 31 sous l’œil du préfet de Mohamedia.

Il n’y aura pas grand chose à se mettre sous la dent jusqu’à la 19e mn où le WAC va sérieusement secouer la défense de l’EFO. Heureusement, Mohamed Kaboré le portier était dans un grand jour. Et puis, plus rien. Au repos donc les deux formations sont à égalité, 0 but partout. Ce n’était pas étonnant puisqu’aucune équipe ne voulait se découvrir et prendre des risques. Il fallait donc attendre la deuxième partie pour voir.

Effectivement, même la deuxième partie a été stérile même si elle a connu quelques animations. Profitant de l’attentisme des Burkinabè, le WAC met la défense stelliste en grande difficulté mais en dernier ressort, Mohamed le sauveur est là pour réparer tous les gâchis. Cela a le mérite de réveiller les Stellistes. Plus frais physiquement que son adversaire à cause de ses multiples changements, l’EFO à son tour va prendre des initiatives.

On retrouve Ibrahim Kaboré qui frappe malgré une position inconfortable parce que excentré alors que dans l’axe, Issouf Kouanda réclamait le ballon. Après 39 mn de jeu, l’EFO par Ibrahim Kaboré élimine tout sur son passage mais sa frappe passe à côté. Alors qu’il ne restait plus rien en temps de jeu, Ousmane Ouattara combine bien. L’EFO joue à une touche mais il manque encore la confiance, la concentration et l’expérience.

C’est ce qui fait défaut à l’EFO et a sauvé le WAC, qui manifestement, se qualifie sans réellement convaincre. L’étoile a mal utilisé ses cartes au match aller et le WAC en a profité. C’est pourquoi, on a retrouvé en fin de partie une équipe déçue qui ne doit pourtant s’en prendre qu’à elle-même. Il faut avoir quelques ficelles pour la haute compétition qui n’admet pas l’à-peu- près. Avec ce résultat nul de 0-0, il ne reste plus aux Stellistes que le championnat où ils peuvent encore accrocher une place africaine pour compenser leurs regrets car il passe seulement à un cheveu près de la première place.

Marcel BELEM
Envoyé spécial à Casablanca


Après la rencontre , les impressions des uns et des autres. D’abord, celles de l’entraîneur Watunda.

A Ouaga, nous avons pris une balle de contre ; ça n’a pas été le fruit d’une tactique élaboré. Aujourd’hui, nous avons eu droit à une partie bien disputée. Mes éléments se sont bien comportés. Il y a des occasions de but, malheureusement nous n’avons pas réussi à concrétiser. L’EFO a manqué d’expérience.

L’entraîneur Decastel du WAC lui aussi ne pavoise pas malgré sa qualification.

On a un jeu stérile. On se crée des occasions mais on ne marque pas. On a un problème de ce côté. Pourtant, on attaque toujours, maintenant on s’entraîne, mais il nous faut quelqu’un qui va marquer pour nous. On verra ça à l’entraînement. L’EFO est une bonne équipe. Déjà au Burkina, elle nous a fait terriblement souffrir même si on a gagné là-bas 1-0. En définitive, on a dû se battre très fort. Je savais donc que cette rencontre n’allait pas être une partie facile. En première mi-temps, l’équipe voulait se défendre et nous contrer mais en seconde partie ils nous ont attaqués.

Pour le président Moïse Traoré, ce n’était pas la grande Etoile qu’on a vue.

On a vu une Etoile qui aurait pu briller de ses milles feux et faire quelque chose de bon. Malheureusement, on a eu droit à du bon, mais ce n’était pas assez. On devait marquer un but. Je pense que si on avait été plus offensif comme dans les 15 dernières minutes, on aurait certainement fait mieux. Il faut maintenant qu’on ait de l’ambition. Il nous faut maintenant bâtir une équipe de niveau international. Il faut avancer et quitter ce niveau local, qui n’est pas suffisant. Pourquoi l’EFO a tremblé ? C’est le complexe, car le Burkinabè a une humilité trop grande qui touche au complexe face à l’étranger. On devrait se qualifier ici. On a hypothéqué nos chances à Ouaga, mais on a pris conscience de la qualité de nos joueurs face à l’équipe qu’on avait en face. Le WAC n’est pas une bonne équipe. Ce n’est pas le WAC d’il y a 10 ans. A Ouaga on leur a donné un but gratuit.

Le capitaine Madou Dossama :

le match s’est joué à Ouagadougou. Le WAC n’était pas un foudre de guerre ; malheureusement, on n’y a pas cru et nous avons bousillé nos cartes à Ouagadougou. Ici, on s’est rendu compte qu’on pouvait les battre mais c’était trop tard.

Propos recueillis par M.B
Sidwaya

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