La politique agricole en cours au ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques a donné lieu à la promotion de la petite irrigation. Plus qu’un simple concept, sur le terrain, les fruits et les légumes de la petite irrigation sont palpables. Mais il ne suffit pas de produire, il faut aussi pouvoir écouler la production. C’est là toute la difficulté.

Et c’est certainement dans le souci de résoudre un tant soit peu cette équation à plusieurs inconnues, que le ministère du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat, à travers l’Office national du commerce extérieur (ONAC), cet organisme national de promotion des échanges commerciaux, initie les premières journées des fruits et légumes, du 5 au 7 avril 2007. Pour le président du Comité d’organisation de ces journées, Justin B. Bayili, DG de l’ONAC, cette manifestation se situe dans le cadre de la mise en œuvre des actions de relance de la filière fruits et légumes.

Du reste, le thème sur lequel les acteurs, les partenaires sont invités à réfléchir est : "La problématique de la commercialisation des fruits et légumes du Burkina". A cette édition qui ambitionne de toucher des pays de la sous-région participent une dizaine de producteurs du Ghana.

Il s’agit, à travers ces journées, entre autres, de permettre au public consommateur de découvrir le potentiel de fruits et légumes du Burkina ; de sensibiliser les producteurs afin qu’ils s’investissent activement dans une production de qualité, condition première pour susciter, non seulement la consommation locale, mais également pour reconquérir des parts de marchés à l’exportation.

Toutes choses qui relanceront cette filière "juteuse" qui, parce qu’elle rencontre des problèmes de commercialisation, est, pourrait-on dire, à sec. Qu’à cela ne tienne, le représentant des producteurs à la cérémonie d’ouverture des premières journées des fruits et légumes, Nebnooma Sawadogo, se veut formel :

"insuffisance d’organisation des acteurs, mévente des fruits, manque d’unités de transformation, mauvaise conservation des fruits et légumes, toutes ces difficultés sont en train de se conjuguer au passé, grâce aux efforts que fournissent nos autorités pour résoudre l’équation". Et M. Sawadogo de saluer la création de la société burkinabè des fruits et légumes (SOBFEL).

C’est le ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Bonoudaba Dabiré, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des journées nationales des fruits et légumes. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de poursuivre les actions énergiques de relance de la filière fruits et légumes.

Quelques-unes des actions déjà réalisées sont, entre autres, la réhabilitation de chambres froides, l’acquisition de camions frigorifiques. Une exposition-vente de fruits et légumes a lieu à la Maison du peuple jusqu’au 7 avril. L’ouverture des stands est prévue à 9 h et la fermeture, à 19 h.

Agnan Kayorgo

L’Observateur Paalga